jeudi 20 décembre 2007

Histoire de nuage...

En 1986 lors de la catastrophe de Tchernobyl, les autorités françaises, sans rire, nous avaient affirmé que le nuage nucléaire n'avait pas franchi la frontière de notre cher hexagone ! Il avait préféré des cieux meilleurs... on connaît la suite... et pas entièrement vingt ans plus tard...

En 2007, un autre nuage était censé ne pas traversé, cette fois-ci, l'atlantique... Autrement dit, celui de la crise des prêts hypothéquaires aux Etats-Unis avec ses répercussions sur la première économie mondiale.


En effet, il y a peu, au gouvernement et en particulier la ministre de l'Economie nous expliquait que cette crise financière n'aurait pas d'impact sur notre propre économie. Sans rire.

Cependant, il semblerait qu'une nouvelle fois les faits soient cruels ! Le ciel s'assombrit et à défaut de nous tomber dessus, s'alourdit en nuages plutôt annonciateurs de gros temps pour l'économie française, déjà en petite forme ou en fragile convalescence, pour les mois à venir.

Preuve en est la ''Une'' du site du quotidien Le Monde. Copie ci-dessous. Ah quand l'économie n'en fait qu'à sa tête...


mercredi 19 décembre 2007

La petite phrase...

qui en dit long et nous ramène la réalité oubliée dans cet artifice d'initiatives présidentielles et gouvernementales. retour au basique. Extrait de l'édito "Une semaine très politique" Par Bruno Botella de Profession Politique.

''Quoiqu’en dise François Fillon, la France est toujours le pays des 35 heures, le système de retraites par répartition a été confirmé, la dette publique asphyxie l’économie et la modernisation de l’État reste une belle promesse.''

Notre exécutif devrait la noter sur un post-it ou en SMS ! De l'humilité en toute chose...

vendredi 14 décembre 2007

Un bébé dans le dos

C'est ce que nous fait le président actuellement au sujet du nouveau traité européen. Car ce traité ressemble à s'y méprendre, à quelques virgules près, à la constitution européenne retoquée par le peuple français en 2005.

Au fait c'est loin d'être un traité simplifié comme le vendent les journalistes. 300 pages, vous appelez cela simplifié vous ?

Par ailleurs, passer au-dessus du peuple comme dénoncent certains politique n'est pas la question selon moi. En effet, il y a de grandes chances que les français se prononcent à nouveau par la négative. De plus, ces enjeux référendaires font vite l'objet d'un accaparement ou détournement politique malsain pour le débat. Donc il y a tout lieu de croire qu'en cas de référendum, les français se déchaînent.

Le problème est que l'on nous ressert la même soupe. Encore, si un vrai travail de fond avait eu lieu, tenant compte des critiques. Mais non ! Voilà ou le bât blesse !

Donc c'est un simulacre, une parodie qui n'est pas à l'honneur de l'Union Européenne. Et ce n'est pas ainsi que nos politiques parviendront à reconcilier les peuples avec l'Europe. La méfiance ne peut que perdurer. Dommage, une belle occasion de rater.

jeudi 13 décembre 2007

Réforme de l'Etat...

voilà qui sonne bien aux oreilles du citoyen et surtout du contribuable que nous sommes. Comme une berçeuse depuis vingt ans par les présidents successifs et leaders de tous bords.

Voila qui fait office de volontarisme, qui fait montre d'ambition de la part d'un président de la République et de son gouvernement. Voilà un ''chantier'' digne du nettoyage des écuries d'Augias à la hauteur de la ''rupture'' promise !

Car en la matière, il y a urgence. Il est certain que la France a pris quinze de retard. On se dit donc enfin le président de la République appuie sur l'accélérateur sur une réforme majeure.

Mais à la lecture des premières propositions, on tombe de haut. Certaines de ces mesures font sourire. Et on se prend à douter : n'allons nous pas accoucher d'une souris ?

Mais bien sur, laissons du temps au temps. Le président de la République s'attaque probablement à un de ses plus grands défis. En cas de réussite, sa popularité, auprès de son électorat et plus généralement des Français, devrait retrouver des sommets. Dans le cas contraire, il faut s'attendre à une descente en piqué !

Bref, cette réforme pourrait être un tournant de ce quinquennat. A suivre donc de très très près.

lundi 10 décembre 2007

Ségolène Royal...

fait son grand retour sur la scène politique nationale avec la sortie de son livre ''ma plus belle histoire c'est vous''. Il y a un temps, j'ai réellement cru dans les chances de Ségolène Royal. Cependant, elle a progressivement, durant la campagne, entamé son propre capital jusqu'à la défaite logique et qu'elle ne reconnaît toujours pas. Donc qu'elle n'assume toujours pas !

Ségolène Royal déçoit énormément. Et à la regarder, l'entendre on se dit que ce n'est pas demain la veille que la France élira au poste de président de la République une femme. Dommage.

Beaucoup de choses me déplaisent chez Ségolène Royal.

D'une part, ce refus d'assumer la responsabilité de la défaite. Elle se trouve en permanence des excuses, cherche obstinément des fautifs, des bouc-émissaires. Une absence d'auto-critique regrettable. Car finalement elle qui se veut différente, se retrouve comme les autres. A l'instar, du premier d'entre d'eux à gauche : Lionel Jospin, pathétique d'ailleurs avec son dernier ouvrage, véritable furet socialiste ''il est passé par là, il repassera par ici...''.

D'autre part, elle parle constamment d'un procès en incompétence ! Parce qu'elle serait une femme ! C'est faire de son cas particulier une affaire général. Totalement faux. En effet, beaucoup de femmes auparavant ont mené de brillantes carrières politiques à commencer par Simone Veil. Au lieu de jeter l'anathème sur la gente masculine, qui, il faut le reconnaître admet encore de nos jours difficilement l'ascension de femmes en politique, elle devrait faire un bilan de compétences. Afin de corriger ses défauts, travailler ses faiblesses et ainsi se perfectionner pour être au rendez-vous la fois prochaine. Que Ségolène Royal se dise qu'il n'y a jamais de fumée sans feu. Elle s'est tout de même montré légère sur nombre de sujets pendant la campagne !

Enfin, elle qui critique Nicolas Sarkozy d'abuser des médias, de faire dans la communication et le marketing politique en permanence, qu'elle se regarde ! Elle est aussi à fond dans ce registre. Elle fait de sa féminité une carte maîtresse de sa conquête de l'opinion publique. La forme prime sur le fond. Car à ce jour, concernant son programme, son projet pour l'avenir et la France, c'est plutôt une coquille vide.

C'est sur ce terrain là que j'attends Ségolène Royal et, ainsi, naîtra sa légimité ou non à se représenter devant les français. Allez au travail !

samedi 8 décembre 2007

Chargé...

ce week-end finalement en infos politiques :

Le sommet UE-Afrique. Indispensable au moment ou les pays d'Europe perdent du terrain économique. Un vide rapidement comblé par la Chine et aussi les Etats-Unis pour qui l'Afrique redevient stratégique dans un contexte de tension sur le marché des matières premières. L'Europe doit impérativement redessiner son futur avec l'Afrique et panser des plaies.

Les propos condamnables de Kadhafi au sommet de Lisbonne à la veille de l'ouverture du sommet UE-Afrique. Il a non seulement justifié le recours au terrorisme mais aussi réclamé «des compensations pour la période coloniale». Très en vogue parmi les leaders africains ! Ils oublient probablement les milliards déversés par nos Etats dans le cadre de projets de développements socio-économiques au cours des trente dernières années et qui ont fini, par le plus grand des hasards (bien sur), dans la poche de ces tyrans ! Donc autant de moins pour les populations toujours aussi nécessiteuses. Assez de nous faire porter l'entière responsabilité du non développement de l'Afrique et de la pauvreté de ses peuples. Ses dictateurs et dirigeants archi corrompus le sont tout autant ! Que la vérité soit dite ! Si un de nos leaders pouvait parler ainsi !

Politique toujours avec la présence du dictateur Mugabe au sommet de l'UE-Afrique. Sommet boycotté par le premier ministre britannique justement en protestation de la venue de Mugabe, dictateur qui a conduit à la banqueroute son pays et à la famine son peuple ! Au nom de sa lutte de libération, ses voisins le soutiennent, je pense en particulier à l'Afrique du Sud. Faut-il le recevoir ou non ? C'est toujours à double tranchant. Pour ma part, le recevoir, croire au dialogue, c'est complètement fumeux. Il faut au contraire le déclarer persona non grata. Le mettre au ban des Nations. Mais sur ce dossier d'une terrible urgence, car il y a catastrophe humanitaire, que fait l'ONU ?

Voila c'est tout et déja trop !

vendredi 7 décembre 2007

Faire simple...

... quand on peut faire compliquer, tel est l'adage de nos responsables politiques aux manettes de l'économie au cours des vingt cinq dernières années. Je vous conseille de lire cette analyse qui rappelle les fondamentaux en matière de création d'emplois et aussi clairs que l'eau de roche.

Pourquoi la France s'entête-elle ainsi à se compliquer la vie ? D'autant que cela ne donne aucun résultat probant !

Un extrait dont nos leaders politiques devraient lire et relire :

''pour une croissance donnée, on peut créer plus d'emplois en baissant le coût du travail (par réduction de charges), ce qui permet d'embaucher des travailleurs moins performants tout en restant compétitif. Mais, sauf à aggraver le déficit et donc la dette, il est impossible de baisser les charges sans réduire la dépense publique et donc sans moderniser l'Etat et les collectivités territoriales. A quoi bon réduire de 20.000 personnes par an les effectifs de la fonction publique nationale si on laisse filer de 40.000 de plus par an ceux des collectivités territoriales?"

Source la Tribune

jeudi 6 décembre 2007

Verre à moitié plein....

... ou à moitié vide. Telles sont les deux lectures du rapport sur les perspectives économiques de l'OCDE de ses membres.

Croissance mondiale : L'OCDE, pour 2008, ne table plus que sur une croissance de 2,3%, contre 2,7% précédemment. C'est le verre à moitié vide. A moitié plein : au vu du contexte économique tendu (envolée du prix des matières premières, flambée du cours du pétrole, un euro fort) cette performance n'est pas moindre !

Economie française : D'un côté, le PIB devrait progresser de 1,9% en 2007, contre 2,2% en 2006, et rester "en-deçà" de 2% en 2008, soit moins que les objectifs du gouvernement, selon l'OCDE. De l'autre, l'OCDE prévoit de "nouvelles légères baisses du taux de chômage" l'an prochain." Selon ses prévisions, le taux de chômage devrait être de 8% de la population active en 2007, puis baisser à 7,5% en 2008 et s'établir à 7,4% en 2009.

Finances publiques : L'OCDE estime que la France ne sera pas en mesure de poursuivre l'amélioration de son déficit budgétaire, "qui va sans doute demeurer aux alentours de 2,6% du PIB au cours des deux prochaines années", tandis que la dette publique s'alourdirait pour atteindre 67% du PIB d'ici fin 2009.
Euh, en revanche, en ce domaine, c'est toujours le verre complètement vide !

Ingrid Betancourt

Par ses messages vidéo et radio adressés au FARC et à Ingrid Bétancourt, Nicolas Sarkozy monte en première ligne, s'expose et s'implique directement. on pourrait même dire qu'au delà du président, c'est l'homme qui s'engage dans cette lutte du pot de terre contre le pot de fer. une initiative tout à son honneur car elle permet de dramatiser la situation et aussi bien montrer qu'il s'agit d'une affaire d'Etat à Etat.

En cas de succès, bien sûr, les louanges vont pleuvoir. En cas d'échec, il en paiera aussi le prix. Un risque à saluer.

Cette initiative a-t-elle des chances de réussir ? On aimerait le croire. Mais l'espoir est faible. Notre flamme vacille face à la détermination sans nom des FARC. Pourquoi maintenant et non pas hier la libération ?

Qu'est ce qui a fondamentalement changé la donne pour croire au retour parmi les siens, avant Noël comme le dit Nicolas Sarkozy, d'Ingrid Betancourt ? Pas grand chose a priori. Que représente la vie de cette femme dans ce conflit dont la raison et,surtout, la complexité, échappe certainement à tout le monde. Que représente la vie de ces milliers d'otages aux yeux des FARC ?

En libérant Ingrid, ces mouvements doivent y trouver un intérêt direct. Mais lequel ? Politique ? Financier ? Territorial ? La situation n'est pas aussi simple qu'au Moyen-Orient et les groupes qui kidnappent des journalistes ou citoyens. Pourquoi ? Parce que leur cause n'a pas d'écho international. C'est un conflit interne à la Colombie sans enjeu international, sans impact sur l'équilibre géo-stratégique ou géo-économique de notre monde.

Voilà ce qui nous rend sceptique sur une sortie rapide et une fin ''heureuse''. Malheureusement...

mercredi 5 décembre 2007

Se renier

Quand le président de la République renie le candidat Nicolas Sarkozy. En l'occurence sur le sytème colonial et la répentance.

En effet, lundi soir, depuis Alger, Nicolas Sarkozy a dénoncé, devant des chefs d'entreprises français et algériens, le système colonial qu'il a qualifié de "profondément injuste" et "contraire" aux principes de liberté, d'égalité et de fraternité''.

Des propos justes. Toutefois, et pour ne pas jeter de l'huile sur le feu, d'autant que par le passé, je me suis exprimé longuement sur le sujet, le colonialisme comporte également une face moins sombre et morbide qu'on veut nous faire croire.

Certes, aucun signe de repentance. Toutefois, il faut y voir un début d'érosion de la fermeté du président. Business et contrats obligent ! Un début de reniement sans aucun doute.

En effet, il faut rappeler que durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy dénoncait la repentance comme "une haine de soi" et aussi comme une manifestation de "dénigrement de la France".

Après quarante ans d'indépendance, combien de temps encore la France devra ainsi porter sa croix vis à vis de ses anciennes colonies ? Sera-t-elle un jour capable de solder ce passé ? Faire le travail de mémoire indispensable pour progresser. Tout comme ses anciennes colonies qui continuent de nous reprocher tous les maux de la terre !

De la maturité s'il vous plait. Mais aussi de la fermeté pour éviter de se faire rappeler à l'ordre comme un sale gosse ne ferait pas de mal de la part de la France pour réaffirmer son autorité !

Incroyable...

...Mais vrai. En Espagne, Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, et leader du Parti Socialiste, vient de proposer la suppression de l'impôt sur le patrimoine, l'équivalent de notre impôt sur la fortune ! Au nom, tenez vous bien, surtout lecteur de gauche, de l’égalité fiscale !

Imaginez François Hollande tenir de tels propos et notre PS avancer cette proposition. Inimaginable, n'est ce pas ?

Bien sur, dans les rangs du PS espagnol, cette proposition fait grincer énormément de dents. On le comprends.

On en demande pas tant aux ''éléphants''. Tout de même, voilà qui met parfois en lumière l'archaïsme de notre PS et son retard idéologique, plus exactement pragmatique, par rapport à ses confrères en Europe. Et la révolution tant annoncée, mais tant de fois reportée de notre PS ne semble pas encore à l'ordre du jour...

Source Le Figaro

mardi 4 décembre 2007

Hold up et ''voyoucratie''

Au-delà de céder 3% du capital d'EDF, l'Etat puise allègrement dans les fonds de la société publique pour éponger ses dettes colossales ou servir sa politique volontariste, en particulier, concernant les universités.

En prenant directement plus de 900 millions d'euros dans les caisses d'EDF l'Etat commet un véritable hold-up. En effet, c'est autant de moins pour l'entreprise et ses salariés en termes d'investissement, de participation, d'innovation et de rémunérations. Une vraie politique à la hussarde, l'Etat goujat n'est pas loin.

Voilà surtout qui marque que l'Etat est financièrement parlant en ''faillite''. On racle tous les fonds de tiroirs... surtout ceux sonnant et trébuchant. Mais c'est une politique de court terme et qui ne fait qu'empirer le mal : on déshabille tout le monde au bout du compte !

Une véritable politique du sauve qui peut. Les syndicats ont raison de monté au créneau.

Au lieu de piquer dans les caisses, l'Etat ferait mieux d'engager enfin sa propre réforme, rationnaliser ses dépenses, ce qui veut dire, réduire son train de vie. Voilà ou le bât blesse justement pour nos responsables politiques qui en sont bien incapables...

Récemment, à propos des violences en banlieue, Nicolas Sarkozy parlait de 'voyoucratie''. Dans le domaine des comptes publics et sa gestion, ce comportement s'apparente étrangement à de la ''voyoucratie''...

lundi 3 décembre 2007

Mystères

Tel est le dénominateur commun à cette actualité :

La Russie, ou va-t-elle politiquement ? Qui peut le dire ? Ce pays que Churchill décrivait comme "un rébus enveloppé d'un mystère au sein d'une énigme”. Une description toujours aussi actuelle. Qui est capable de lire le jeu de Vladimir Poutine. en tous cas il est évident qu'il y a une chose que nos démocraties ne peuvent comprendre avec nos yeux d'occidentaux : les russes détestent fondamentalement les pouvoirs faibles. Voilà pourquoi Vladimir Poutine est aussi populaire même si, bien sûr, son succès électoral est tronqué. Mais il a su redonner confiance et fierté à un peuple qui en avait besoin. Gorbatchev est considéré comme un traitre à la Patrie Russe. Une différence de psychologie qui explique cette incompréhension de part et d'autre de l'Oural.

Autre mystère aussi politique voire national : le destin de la Belgique toujours sans gouvernement et dans l'impasse la plus totale. Est-ce grave docteur ? Crise passagère ou profonde qui porterait en elle les germes d'une véritable dislocation ? Donc de mauvaise augure en tant que pays fondateur de l'Union Européenne ?

Enfin, dernier mystère lié à notre cuisine politico-politicienne de notre hexagone : la naissance du Mouvement Démocrate hier sur les ''ruines'' de l'UDF. François Bayrou peut-il réusir son pari fou, incarner l'opposition à Nicolas Sarkozy et être un prétendant sérieux à l'Elysée en 2012 ? Sa route semble fort étroite, sinueuse et abrupte. Cependant, n'est ce pas aussi l'essence même de la politique et des grands destins ? Rajouter à cela une société volatile, des comportements électoraux erratiques, incontrôlables car souvent fruit de la conjoncture et de l'humeur du moment, personne ne peut au jour d'aujourd'hui prédire l'avenir de François Bayrou.