jeudi 21 octobre 2010

''Et il est ou ?''

''Et il est ou ?'', voilà ce que les supporters scandent quand l'équipe adverse prend l'eau, a un genou à terre, est totalement ''à la rue'' pour reprendre le langage moderne.

''Et il est ou ?'', voilà le refrain que pourrait entonner à vive voix le ''bon peuple'' en ces temps de tension sociale extrême à l'encontre de notre président, Chef des Armées et chef de guerre, en l'occurrence.

Car jusqu'ici c'est le silence radio. Contrairement à la tradition gaulliste ! Affiliation dont pourtant, parfois, notre président se revendique fièrement.

Il y a, bien entendu, ses interventions par ci, par là au gré de ses déplacements. Mais nous voilà hors sujet. Car je parle bien d'un discours, comme on dit, fondateur ! A la hauteur des enjeux.

Cependant, objecterez vous, c'est la force même de la parole du président, de ne pas réagir à chaud mais plutôt prendre du recul pour ainsi avoir une vue d'ensemble, analyser en profondeur et, par conséquent, être en mesure de tenir un discours à froid, de raison.

Balivernes ! Car rares sont les chefs en pleine bataille, comme l'histoire l'a démontré, à s'adresser au peuple en proie aux pires inquiétudes et aux hommes engagés en première ligne, comme c'est le cas de nos forces de l'ordre, après la bataille ! En général, mieux vaut le faire avant voire pendant pour rassurer des consciences collectives déboussolées.

Alors pourquoi cette absence, ce silence criant à la tête de l'Etat ? Et également de la part des principaux ministres, si prompts,en temps normal, à délier leur langue sur, par exemple, le scandale des Bleus lors de la Coupe du Monde de football, un sujet éminement de la plus haute importance pour les affaires économiques et sociales du pays comme chacun le sait.

Oui, il y a de quoi sérieusement, et non sans inquiétude, s'interroger sur cette incapacité à donner de la voix alors que le pays traverse une violente zone de turbulence qui nourrit les craintes les plus vives sur l'avenir collectif,en particulier, celui de notre paix sociale. Une paix qui semble fragilisée un peu plus à chaque effet de souffle de la fragmentation lente mais tangible de notre société.

Que fait le pilote ? Ou est le pilote ? Au moins, en 68, on le savait à Baden Baden. Mais aujourd'hui ?

La réponse est simple. Et facilement explicable,à condition de le dire sans langue de bois : le chef est totalement dépassé et se sait sans solution aucune face à un mal qui ronge progressivement mais irreversiblement la société française. Telle la victime d'un cancer, en phase terminale. Il n'y a pas de remède. Un constat d'échec terrible. Et qui fait froid dans le dos car c'est l'aveu même de l'impuissance. Donc d'une porte ouverte à une future dérive aux conséquences encore plus dévastatrices. Clairement, il n'y pas/plus de plan ''B'' comme Banlieue.

Le Chef doit impérativement et rapidement intervenir sur une chaîne de Tv en prime time, se faire entendre, imposer à nouveau sa voix pour faire respecter son autorité - et par la-même celle de notre République - complètement foulée aux pieds, avec une amère et étrange impression d'impunité, rétablir l'ordre et redonner de l'espoir à un peuple actuellement livré à lui-même, et légitimement en plein désarroi.

Le problème ? Sa parole n'est plus crédible. C'est ce qu'on appelle la spirale infernale.

Au fait, comment en sortons nous ? Une idée ?

mardi 5 octobre 2010

Le ''Tout Paris'' et le ''Tout France'', dialogue imaginaire

- Le tout paris du mondain politique en bruisse, en frissonne, en palpite... ? Il n'en peut plus même...

- Un sujet de la plus haute importance, Sir, j'imagine doit ainsi occuper, tout entier, les esprits ?

- Hélas, détrompez vous, quoique, tout dépend comment on regarde la chose.

- Mais de quoi s'agit-il, Sir, pour ainsi ébranler le tout paris ?

- Mais, pardi ! de la nomination du prochain Premier ministre, vous comprenez maintenant, mon cher, non ?

- Oui et non.

- Comment cela oui et non ?

- Sir, c'est vous même qui venez d'en faire un demi aveu.

- Plait il... ?

- Oui, de la plus haute importance il est en question car les affaires de la Nation en dépendent in(directement), selon la lecture que nous faisons de notre Constitution et de la pratique de notre dyarchie.

- Et... ?

- Non au regard de l'importance minime attendue des changements en terme de politique induits par cette nomination...

- Mais pourquoi mon cher, cette ironie ?

- Ou vous entendez, Sir, de l'ironie, moi je parle de réalisme, car le calendrier électoral dictera tout. Surtout la prudence... et puis...

- Et puis... ?

- Eh bien, qu'en pense franchement la France de cette ferveur, autour de ce non événement, toute parisienne ? Cette France préoccupée, d'abord, par ses problèmes quotidiens et qui demande des actes forts et concrets pour améliorer des situations, pour nombre de nos citoyens, sur le fil du rasoir...

- Ah pourquoi nous replonger aussi froidement dans ce bain glacial de la réalité ? Laissez donc le peuple la ou il doit être... laissez le tranquille comme nous le faisons si bien... d'ou vous vient cette sale manie... le peuple, le peuple... mais fermez donc cette porte... ce froid un jour vous perdra...revenez plutôt avec nous dans nos salons ou il fait si bon, ou nos esprits s'y trouvent si confortables, si à l'abri, et si amusés par ces intrigues haletantes... ah, ah...

- certes, certes... ??

lundi 4 octobre 2010

Etre ou ne pas être....

premier ministre même ministrable... telle est la question existentielle que se pose nombre de responsables politiques. Pour la plupart actuellement en fonction au gouvernement. Donc censé servir d'abord la France et ses intérêts nationaux supérieurs.

Mais le doute est permis dans leur ardeur à accomplir leur devoir tant ce sujet préempte tout le reste. Et pollue même l'ambiance. Donc nuit, forcément, à l'action du politique. Même si l'impression qui s'en dégage est erronnée. Mais nos responsables politiques font tout pour nous faire croire le contraire.

Soit que les questions de personnes, les enjeux de carrières, les rivalités d'ambitions prennent le pas sur les vraies priorités qui devraient être les leurs. Et c'est peu dire que les dossiers urgents se bousculent sur les perrons de chaque ministère.

Un vrai bal des prétendants, la foire aux paons a commencé, voilà qui n'est pas sans rappeler la fable de la Fontaine et ces vers :

Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. "
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix...''

Les voilà tous corbeaux... pourvu que cela ne soit pas de mauvais augure pour notre pays, le grand oublié encore dans cette tragi-comédie....