vendredi 11 mars 2011

Pourquoi l'automobiliste paie toujours

Il va s'en dire qu'au moment de faire le plein à la station d'essence notre moral prend un gros coup de pompe. Car l'Etat nous siphonne sans modération. Aucune. Faut-il rappeler que les taxes représentent de 50 à 60% du prix au litre !

Madame  Lagarde, ministre de l'économie, a récemment écarté l'idée d'une baisse justement de la ponction fiscale. Au nom du rétablissement de nos finances publiques dans un état catastrophique comme chacun le sait. Ou comment l'intérêt général prime sur notre intérêt particulier d'automobiliste. Et encore... tout dépend ou l'on place le curseur de l'intérêt collectif. Les cas prévisibles de dépôt de bilan des entreprises de transport qui n'auront pas les reins financiers suffisamment solides pour passer ce cap extrêmement difficile, ne relèvent-ils pas de l'intérêt général ? Car qui dit fermeture d'entreprises, dit licenciement, dit baisse de la consommation donc mise en péril des commercants de la région, etc. Donc au bout du coup c'est bien l'intérêt général qui est indirectement mis sur la scellette !

Oui l'automobiliste paie toujours. Il est la vache à lait par excellence. Surtout en ces temps d'écologisme à tout va. Ou on le rend coupable de nombre des maux environnementaux. Un vrai rideau de fumée.

Oui l'automobiliste est le bouc émissaire, facile et tout trouvé. Autre exemple. Dans la région Rhone-Alpes, nous avons vécu pendant une semaine une alerte à la pollution, à Lyon, Grenoble, aux vallées menant aux stations de ski, principalement en raison d'un temps sec, beau et froid. Dans ce cas, on demande aux automobilistes de réduire obligatoirement leur vitesse de 20km/h. On ne peut que partager et comprendre la mesure si nous avons un minimum de conscience verte.

Cependant, l'automobiliste est une nouvelle fois le dindon de la farce dans cette affaire. En effet, demandons nous aux avions de réduire leur vitesse de 100Km/h au moment de leur atterrissage ? Plus sérieusement, des mesures sont-elles prises, dans le même temps, pour diminuer le trafic aérien ? Nada. Rien.  Pourtant, voilà qui permettrait également de réduire significativement nos émissions en CO2, non ? Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures ?

Probablement parce qu'il est plus toujours plus facile de s'en prendre au  plus faible ?...

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