mardi 30 janvier 2007

La laicité, parmi les priorités ?

Ce qui devrait aller de soi, ne va plus de soi. Ce qui devrait être naturel, ne l’est plus. C’est ce qui se passe en matière de laicité en France, un des principes fondamentaux de notre République, pour ne pas dire consubstantiel à cette dernière. C’est dire l’étendue du mal.

D’ou la nécessité de le rappeler au moment ou certains de ses principes prêtent à discussion, voire font l’objet de protestation, de contestation (croissante) de la part de groupes communautaires. Autrement dit, la République est enfoncée.

L’élaboration de cette charte inquiète autant qu’elle rassure. Elle inquiète car elle montre l’ampleur du mal, fruit d’un laxisme et d’une indifférence de la part de nos responsables politiques vis a vis d’une réalité en constante détérioration. Avatar d’une société devenu multiculturelle et pluri-religieuses. Elle rassure car ces mêmes responsables politiques ont donc pris la mesure du problème ou d’autres parlent de ‘’menace’’.

Mais cette charte sera-t-elle suffisante ? Probablement non. Car il est avant tout question de volonté et de mentalité. L’adhésion aux principes et valeurs inhérentes à notre Republique est le minimum à attendre de toute personne désirant vivre en France. C’est le bon sens. Bon sens que tout le monde a perdu de vue. Avatar, à nouveau, de l’omniprésence de la pensée dominante promoteuse absolue de la tolérance et de la liberté. Une hystérie aveugle qui conduit pour l’instant à un devoiement avant, dans un futur proche, à un fourvoiement. Mais il sera trop tard.

Par ailleurs, quelle est son utilité alors que la laicité figure dans la constitution ? Ccela devrait suffire. Mais pas en France, une autre exception à regretter !

Par ailleurs, comme l’écrit Le Monde dans son éditorial ‘’c'est un échec du "vivre ensemble", une sorte de fracture civique qu'une charte, fût-elle utile, ne suffira pas à réduire’’. Sans commentaires.

Bref, le mal est (plus) profond. Au lieu de s’attaquer à ses racines, fidèles à eux mêmes, nos leaders politiques préferent des succédanés. Dont l’éfficacite (sur le long terme) laisse à désirer. Et il est à parier que rien n’empêchera la mal de progresser. Rendez-vous est pris !

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