dimanche 28 septembre 2008

Le Sénat ne connait pas la crise...

En effet, le Sénat vient de mettre à la disposition de Christian Poncelet, ancien président, à vie, et ce depuis 2004, un appartement situé dans un immeuble de la rue Bonaparte, non loin du Palais du Luxembourg.

Outre ce pied-à-terre de 200 m2 et sa retraite de sénateur, Christian Poncelet continuera à bénéficier d'une voiture avec chauffeur, d'un bureau et d'une secrétaire, ainsi que d'une prime supplémentaire !

Heureusement, cette décision ne semble pas du goût de tout le monde. Y compris au sein de la majorité présidentielle.

Voilà qui confirme qu'il serait urgent de se pencher sur la réforme de cette Institution.

Que Nicolas Sarkozy profite de sa volonté dès l'année prochaine de supprimer un échelon admnistratif territorial pour pousser les feux en reprenant une réflexion de fond sur le Sénat, son rôle et son fonctionnement au sein de notre démocratie.

Cette décision du Sénat est une honte. Voilà qui ne va pas rapprocher les élus des électeurs et surtout mettre fin à une défiance parfois en chute libre.

C'est ce qui s'appelle tendre le bâton pour se faire battre...

mercredi 24 septembre 2008

D'un autre age

ce élections sénatoriales et encore plus cette course à la présidence du ''Plateau''. Je suis abrupte et sévère. Mais franchement ce spectacle n'appartient à notre modernité. Encore moins à celle d'une démocratie moderne.

Le Sénat a probablement toute sa légitimité en tant que chambre haute qui tempère les excès possibles, mais aujourd'hui plus du domaine du probable étant donné la maturité de nos responsables politiques et du fonctionnement de nos institutions, des parlementaires dans leurs votes et propositions de lois.

Le Sénat, soyons honnêtes, au mieux, on y trouve des personnalités issues du recyclage, souvent elles se trouvent là pour cause de défaite ou de non nomination ailleurs, au pire à des personnalités en fin de cycle politique.

A quand cette réforme institutionnelle, qui serait moderne et applaudie par tous, du Sénat avec en toile de fond sa fusion avec le Conseil Economique et Social. Réforme voulue par Charles de Gaulle mais qui fut la cause de sa déchéance. Car une poignée attachée à ces rouages et traditions politiques qui n'ont plus lieu d'être, a tout fait pour conserver son pré-carré.

Il est évident qu'aujourd'hui une telle réforme recueillerait l'assentiment du peuple français. Les temps ont changé. Notamment en période de déficit budgétaire colossal et de dette pubique abyssale.

Sans parler d'une image opaque, ou règne le secret. Comme en témoigne ces joutes et marchandages politiques entre les prétendants à la présidence. Dont le sens échappe à tous. Et qui n'intéressent que les candidats au poste.

C'est une réforme institutionnelle fondamentale. Les volontés de changement, incarné en partie de Jean-Pierre Raffarin, sont de l'ordre du cosmétique.

Nicolas Sarkozy en ce domaine, entre autre, avait l'occasion d'afficher une véritable rupture. Engager une réforme de fond à la fois sur les institutions mais dans le même temps sur les mécanismes de notre démocratie. Une occasion ratée.

mercredi 17 septembre 2008

Foot français et l'Age du feu

Chelsea 4 Bordeaux 0

Marseille 1 Liverpool 2

C'était hier soir lors des premières rencontres de la Ligue des Champions 2008/09.

Très difficile soirée pour les clubs français. La Bérézina. Mais sans grande surprise. Marseille n'a pas démérité mais le score est là sans appel. Au compteur, à l'arrivée, cela fait une défaite.

Quand nos dirigeants et les autorités en charge du football français comprendront-ils ou voudront comprendre qu'il y a un monde entre, d'un côté notre Ligue 1 et, de l'autre, les championnats européens.

Je sais l'image ou la comparaison a déjà été (hyper) empruntée mais elle décrit précisément l'état de nos équipes françaises : la ligue 1 au football européen ce que la Formule 2 est au sport des voitures de course sur circuit.

D'ou, en partie, les sept championnats remportés par Lyon faute d'adversaires à sa taille. Et encore notre leader parvient rarement à franchir le cap des huitièmes en Ligue des Champions. Mais cela ne semble guère interpeler personne.

Ce n'est pas nouveau. Voilà quelques années que cela dure. Les clubs français n'ont manifestement pas les moyens de leurs ambitions. Car d'ambitions il n'en sont pas dépourvus. Encore moins d'enthousiasme.

Mais voilà plus de quarante ans que la France rêve après une équipe européenne digne de ce nom et des trophées à la hauteur de la qualité de la formation de ses joueurs et de ses talents qui quittent, souvent, rapidement nos vertes pelouses pour d'autres stades ou la certitude d'une gloire européenne n'est pas un mirage.

Autrement dit, pendant que les clubs européens ont depuis longtemps trouvé comment faire du feu avec du Silex et sont même parvenus à le domestiquer, nos clubs français en sont restés à l'âge de pierre.

Les raisons sont connues de tous. Alors qu'attendons nous ?

mardi 16 septembre 2008

Soviétisme

Laurence Parisot a ainsi dénoncé des élites "à l'idéologie quasi-soviétique'' en s'en prenant notamment à ce vieux réflexe de nos politiques français qui consistent à taxer afin de résoudre les problèmes de finances publiques. Soient de déficit budgétaire, des organismes sociaux, de la dette et des intérêts de la dette.

Laurence Parisot enfonce le clou ''Ce que nous demandons à l'Etat aujourd'hui c'est d'abord de ne pas nuire" aux entreprises.

Laurence Parisot a mille fois raison de dénoncer ce travers français à la tête de l'Etat. Un mal bien singulier à la France.

Toutefois, je serai encore plus sévère que la patronne du Medef. Pourquoi ''quasi'' ? C'est une politique fiscale et donc microéconomique soviétique que mène en ce moment le gouvernement.

Un virage hallucinant de la part d'un président qui, il y a encore un an, se présentait comme un candidat libéral ! Même le New labour en Angleterre est plus libéral que lui désormais.

Un mal incorrigible. On pensait en avoir définitivement fini avec ces vieux réflexes totalement archaïques. Et bien non, les voilà qui reviennent en force ! Au moment même ou les entreprises éprouvent de sérieuses difficultés de trésorie (crise + resserrement des conditions d'obtention des crédits des banques) et prennent en pleine face les conséquences d'un ralentissement économique qui ne fait que commencer.

Alors que certaines commencent à se noyer, au-lieu de leur envoyer une bouée, on leur enfonce la tête sous l'eau.

C'est déséspérant cette incompétence au plus haut niveau en matière d'économie. Et surtout, l'absence cruelle de bon sens et de pragmatisme.


A ce sujet de la fiscalité qui revient spectaculairement sur le devant de la scène, à lire cet article intitulé ''les vrais chiffres de l'imposition du capital'' plein d'enseignements sur nos niveaux d'imposition et notre classement en Europe....

jeudi 11 septembre 2008

Petites rivières

Tiens, aujourd'hui à midi, je me rends à la piscine. Et, la, je constate une augmentation de 10 centimes d'Euro sur le prix de la rentrée. 10 centimes, me direz vous, pas de quoi faire un billet !

Ce n'est pas une question de radinerie. Non. Mais contrairement à ce que vous pensez, ces 10 centimes sont tout un symbole d'une époque. En effet, traiter la chose d'un revers de mains ce serait lourdement se tromper. Car c'est tout le coeur du message, du sujet.

Ainsi, dire que ce n'est rien, c'est adopter sans le savoir la posture du gouvernement ! Ainsi, lors de la présentation de la nouvelle taxe pour financer le RSA, pour faire avaler la pilule, le gouvernement a rappelé que cela correspondait ''seulement'' à deux euros par mois par ménage !

Au début de l'été (c'est déjà loin dans les têtes d'où cette piqûre de rappel) c'est la présentation faite par GDF pour faire passer la hausse des tarifs, une hausse souvent à deux chiffres.

Bref, on divise, on recherche la plus petite unité possible pour faire croire que ces hausses sont vraiment des cacahuètes, qu'elles n'entament en rien notre pouvoir d'achat. On cherche même à nous culpabiliser en agissant de la sorte. Allons, deux euros, 10 centimes... vous n'allez tout de même pas faire la tête.

Et bien si ! Car au final, deux euros par ci, un par là, 10 centimes par-ci, trois euros par-là... cela commence à peser dans le portefeuille. Autrement dit, les petites rivières font bien des grands fleuves.

Alors ce serait bien que tous s'arrêtent de se payer notre tête et ne nous prennent plus pour des candides de la première heure.

Nous avons appris le calcul mental et en connaissons, au moins, ses règles de base : soit que l'addition de + font toujours des + !


Et autant en moins dans notre porte monnaie !