lundi 16 mai 2011

DSK, pourquoi l'essentiel est ailleurs...

La contre attaque des amis et proches de DSK ne s'est pas fait attendre. Normal, la meilleure des défenses étant l'attaque ! De surcroît elle se fait sur un terrain attendu, autrement dit, DSK, selon eux, aurait été victime d'un traquenard, d'un piège pour le confondre. Et dans le but, non dit, mais personne n'est dupe, de l'éliminer de la course à la présidentielle 2012.

A cette heure, toutes les conjectures sont envisagées. La justice venant à peine de ce saisir du dossier. Je ne parlerai pas d'affaire. Car je suis viscéralement attaché à un droit fondamental de la personne : sa présomption d'innocence. Les médias, il est regrettable de le dire, se comporte, pour reprendre une expression de François Mitterrand, comme une ''meute de chiens'', la gueule bavante car prêts à tout pour obtenir le scoop qui fera l'audience.

Même si le chefs d'accusation sont très graves. Agression sexuelle et tentative de viols. Inimaginable de la part d'une personnalité aussi imminente et qualifiée que DSK et surtout quand on a pour ambition de devenir Chef de l'Etat de la France.

Néanmoins, la contre attaque de ses proches ne tient pas la route non plus. Car traquenard ou pas, là n'est pas la question. L'inquiétant vient du fait, a priori, que DSK serait incapable de contrôler ses pulsions face à la tentation de la volupté physique. Nous avons tous nos défauts et nos vices. Mais quand on aspire à gouverner un pays on s'attend de la part du prétendant à une plus grand maîtrise de soi, du sang froid et à donner la priorité, en toutes circonstances, à la raison.  Et non céder à ses pulsions.

Dans tous les cas, un comportement incompatible avec ses prétentions politiques. Ses proches ne peuvent, non plus, faire comme si par le passé, DSK n'avait pas fait parler de lui pour des histoires guère son avantage vis à vis du sexe opposé.

 La gêne est conséquente. Sans parler d'un malaise encore plus grand. Car, il y a un côté, malgré tout, sordide. Indigne du rang de l'homme, de la France qu'il représente et du rôle du FMI qu'il présidait, surtout dans ce contexte de crise socio-économique, la pire à laquelle fait face le monde depuis les années 30. Et la désespérance qu'elle a engendré pour beaucoup de nos citoyens.

Il est clair que l'avenir politique de DSK s'arrête, de toutes façons, ici. Même si son innocence est reconnue. Pour l'image déjà désastreuse induite de la France. Pour sa propre réputation, cela va de soi.

Mais, hélas, il n'est pas sûr que cela soit aussi évident pour DSK et ses proches. Dans ce cas, le désastre, moral, serait encore plus dévastateur. Pour le pays.

L'intérêt général commande à DSK ce retrait définitif. Un vrai gâchis. Cependant, DSK n'était-il pas, avant tout, un produit médiatique ? Car à chaque élection, les médias, tel le Golem, nous façonne un candidat qui leur ressemble. Cela fera l'objet d'un autre article.

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