jeudi 6 décembre 2007

Ingrid Betancourt

Par ses messages vidéo et radio adressés au FARC et à Ingrid Bétancourt, Nicolas Sarkozy monte en première ligne, s'expose et s'implique directement. on pourrait même dire qu'au delà du président, c'est l'homme qui s'engage dans cette lutte du pot de terre contre le pot de fer. une initiative tout à son honneur car elle permet de dramatiser la situation et aussi bien montrer qu'il s'agit d'une affaire d'Etat à Etat.

En cas de succès, bien sûr, les louanges vont pleuvoir. En cas d'échec, il en paiera aussi le prix. Un risque à saluer.

Cette initiative a-t-elle des chances de réussir ? On aimerait le croire. Mais l'espoir est faible. Notre flamme vacille face à la détermination sans nom des FARC. Pourquoi maintenant et non pas hier la libération ?

Qu'est ce qui a fondamentalement changé la donne pour croire au retour parmi les siens, avant Noël comme le dit Nicolas Sarkozy, d'Ingrid Betancourt ? Pas grand chose a priori. Que représente la vie de cette femme dans ce conflit dont la raison et,surtout, la complexité, échappe certainement à tout le monde. Que représente la vie de ces milliers d'otages aux yeux des FARC ?

En libérant Ingrid, ces mouvements doivent y trouver un intérêt direct. Mais lequel ? Politique ? Financier ? Territorial ? La situation n'est pas aussi simple qu'au Moyen-Orient et les groupes qui kidnappent des journalistes ou citoyens. Pourquoi ? Parce que leur cause n'a pas d'écho international. C'est un conflit interne à la Colombie sans enjeu international, sans impact sur l'équilibre géo-stratégique ou géo-économique de notre monde.

Voilà ce qui nous rend sceptique sur une sortie rapide et une fin ''heureuse''. Malheureusement...

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