jeudi 26 avril 2007

François Bayrou : a gauche toute ?

François Bayrou, sans surprise, n’a donné aucune consigne de vote. Sa déception de ne pas être au second tour est à la hauteur de la satisfaction issue de son score. Ce qui le place de facto au centre du jeu et arbitre du deuxième tour. D’ou ces convoitises sans scrupule par la manière des deux prétendants, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

Même si François Bayrou rejette la droite et la gauche, on sent toutefois une tentation chez lui, la tentation de s’allier avec la gauche pour former une nouvelle entité politique. Comment expliquer ce penchant ?

Agirait-il sous l’éblouissement de Ségolène Royal ? Que peut séduire chez la candidate socialiste le leader de l’ex UDF ?

A-t-il oublié, en effet, que l’UDF, ses militants et sympathisants appartiennent au centre DROIT. Et non au centre gauche. Pourquoi cette volonté latente de déplacer le curseur vers la gauche ? Au risque de contrarier sa base ?

Bien sur, il ne supporte pas, et c’est un euphémisme, la façon de faire de la politique et le caractère de Nicolas Sarkozy. Pour François Bayrou, Ségolène Royal est plus fréquentable. Mais en se rapprochant du PS ne commettrait-il pas une grave erreur d’appréciation ? Il pense ainsi provoquer la modernisaton du PS. Il pense, probablement, aussi, l’absorber en créant une scission entre les modernes et les ‘’anciens’’.

Mais en cas de victoire à la présidentielle de Ségolène Royal, il y a tout de lieu de croire que la proie se retournerait vite contre son prédateur. Et dans ce cas, le centre pourrait vite disparaître corps et ame dans un PS rénové à marche forcée par la nouvelle locataire de l’Elysée forte de sa légitimité et liberté.

Dans cette affaire, Francois Bayrou joue au quitte ou double… ses parlementaires aussi…

mercredi 25 avril 2007

Du beau et du moins beau

Cette ligue des champions est un véritable régale. Que de spectacle depuis les quarts ! Des matchs au sommet qui tiennent toutes leurs promesses. Preuve encore le duel entre Manchester United et l’AC Milan hier soir. L’autre demi-finale, 100% anglaise, entre Liverpool et Chelsea, ne devrait pas décevoir non plus. Une compétition qui nous réconcilie avec le football ! Du beau, du très beau…

On ne peut pas en dire autant du spectacle offert par les deux qualifiés pour la présidentielle dans leur chasse, avec leurs gros sabots, aux voix du centre. Après avoir canardé sans retenue contre Francois Bayrou, voilà soudainement qu’il serait l’homme le plus affable et le plus fréquentable ! Il est l’objet de tous leurs désirs après avoir été honni !

Certes, me direz-vous, c’est le jeu politique et de l’élection. Mais tout de même, il y a des limites à la décence et au ridicule. Francois Bayrou doit vraiment se marrer. Je me demande bien quel sera le résultat de cette danse du paon des deux candidats encore en lice dans l’opinion publique.

Derniere question : jusqu’ou sont-ils prêts à aller pour séduire cet électorat ? Pas de ‘’Full Monty’’, non ??

lundi 23 avril 2007

Stupeur et tremblements, peau de l’ours…

J’imagine la stupeur et les tremblements à gauche quand le score de Nicolas Sarkozy s’est affiché sur les écrans. Qui pouvait croire qu’il serait si haut. Et avec une aussi confortable avance. Six points sur la candidate socialiste ce n’est pas rien, tout de meme.


Bien sur, rien n’est gagné. L’euphorie à droite peut se comprendre au regard du très bon résultat de leur leader et parce qu’il faut savourer pleinement ces moments rares de joie fruit d’un travail de longue haleine. Néanmoins, attention à l’emballement qui peut conduire à un excès d’assurance donc à la certitude de la victoire alors que l’arbitre ne s’est pas prononcé. Soit le peuple. Bref, ne pas vendre pas la peau de l’ours avant de l’avoir tuée. Compris ?

vendredi 20 avril 2007

Avant l’élection : Sarko, Sego, Bayrou, Le Monde…

’Sarko Facho’’, la meute a nouveau lache sa bave haineuse. On pensait que ces gens avaient grandi, murit. Mais cacahuètes. Plus sérieusement, un ton inadmissible pour une démocratie qui se veut digne de ce nom. Et meme condamnable. Pas sur que cela serve leurs intérets. Ils devraient y réflechir à deux fois. Le plus surprenant, l’absence de réaction des politiques devant cette virulence. C’est grave docteur ?

Mon slogan préféré et de loin est celui de Francois Bayrou ‘’la France de toutes nos forces’’. Humain, nerveux, volontaire, décidé. Bien joué !

Ségolène Royal : le cliché de sa déclaration de foi évoque pour moi les ‘’diaboliques’’ . Elle fait froide et (froidement) décidée. Et rend sa féminité ‘’glaciale’’. Dommage…

Le débat bat son plein pour savoir si oui ou non le Net doit diffuser les résultats avant 20h00… ou la version remasterisée des classiques contre les modernes au temps de l’Internet… à voir comment plus tard cette initiative sera interprétée et ses effets pour l’avenir.

A 48 heures du scrutin, c’est l’incertitude totale, Voir mon article.

La polémique autour de l’éditorial de Jean-Marie Colombani sur sa prise de position en faveur de la candidate socialiste, difficile de savoir s’il faut en rire ou en pleurer ! Que le métier de journaliste est compliqué. Quoiqu’il fasse (prenne parti ou refuse de se prononcer), il sera detesté ou adulé suivant a quel camp on appartient !

Enfin, VOTEZ ce dimanche. La seule facon de n’avoir rien à se reprocher ;-)

jeudi 19 avril 2007

Les médias, le pire et le meilleur

Les médias peuvent rendre un candidat tres présentable comme infréquentable. Ils peuvent lui tailler un costard sur mesure, qui en jette comme le réduire en piece. Ils peuvent le porter aux nues comme le vouer aux gémonies en une nuit, d’un revers de main. Ils peuvent vous convaincre d’être le meilleur comme le pire des choix. Les médias peuvent faire un candidat comme ils peuvent, tout autant, le défaire. C’est à leur bon vouloir et bon plaisir.

Pourquoi ? Parce que tout est affaire de subjectivité. Même chez les journalistes. Ils peuvent s’en defendre haut et fort, n’empêche c’est le genre humain.

Sans bien sur parler de leur nature, un pouvoir au centre du jeu démocratique, entres autres. C’est pourquoi l’émergence et l’explosion de l’internet est une excellente chose pour la diversité des opinions, créer un balancier et casser ce monopole qui ‘’ étouffe’’ plus qu’il ne libère la parole et le débat public. Une vraie bouffée d’oxygène.

La meilleure preuve en est Ségolène Royal, pur produit médiatique. Comment expliquer sa fulgurante ascension en deux ans à peine ? Elle doit en grande partie son élection par les militants à des sondages très positifs et une couverture médiatique à l’époque tres bénéfique et fort avantageuse. Voilà pour le pire.

Le meilleur serait d’imposer des thèmes de campagne par exemple, d’avoir une réelle approche pédagogique, expliquer les enjeux, se projeter dans l’avenir, donc informer, n’est-ce pas leur raison d’être ? Et non s’en tenir, parfois (souvent même en cette fin de campagne du premier round) aux tactiques politiciennes, aux jeux d’alliances, au décryptage des phrases assassines, ‘’au qui soutiendra l’autre en cas de…’’et pire que tout leur obssession pathologique des sondages.

Ou alors prendre position clairement et sans ambiguité pour un candidat, comme l’a fait Marianne. Une ‘’pratique’’qui se perd. Pour quelles raisons ? Peur de s’engager ? J’apprécie la démarche de Marianne car cela n’enlève rien au professionnalisme de ses journalistes. Et met même du piment, nourrit des éditos rageurs, nerveux non dénués d’humour ! Même si jusqu’ici Jean Francois Khan n’était pas ma tasse de thé. Voilà pour le meilleur.

Un meilleur qui pèse encore trop peu par rapport au pire. Pourtant les médias avaient juré qu’on ne les reprendraient plus apres la débacle des sondages en 2002 et le tsunami politique et électoral qui en a suivi. Si on ment, on ira en enfer… Hélas, la nature plus forte que tout a repris ses droits… et à force il se pourrait à jouer ainsi avec le feu qu’ils expédient la France en enfer.

mardi 17 avril 2007

Pas de grand débat, mais un vote blanc ?

Le grand debat entre les candidats a l’Elysee n’aura donc pas lieu. J’éprouve de la colère, de la déception et de la frustration. Et je ne dois pas etre le seul pour sur ! Un rude coup porté à notre démocratie.

Pourtant c’etait la moindre des choses de la part de démocrates, non ? Un vraie régression !

Débattre sur Internet était indispensable. Une occasion unique aussi de s’adresser aux francais de l’étranger. D’autant que le bruit court que notre vote pourrait faire basculer le resultat. En ces temps ou les technologies permettent cette ‘’proximité’’, les candidats ont raté le coche. Une attitude a rebours de la modernité. Pourtant des themes dont sont souvent ils se prévalent !

Je n’oublierai pas ce refus de débattre de nos candidats. Quel respect pour le peuple et ses concitoyens ! Voilà qui m’amene a reconsidérer mon choix.

Et si le seul bulletin valable et à la hauteur de leur (non) réponse était le vote blanc ?

Bravo à ses initiateurs pour leur énergie déployée, leur mobilisation sans compter et leur foi jusqu’au bout en ce projet.

jeudi 12 avril 2007

Les vacances d’Azuz Begag, la galère de Sarkozy

Azuz Begag a raté sa sortie. Dommage. A-t-il commis le faux pas du débutant ? Par jeunisme en politique ?

En tous cas, Azuz sache que tes états d’ame et tes règlements de compte, on s’en fout ! Tes pressions, les coups bas, les sales coups voire pire endurés… sont le cadet de nos soucis. Comme si, par ailleurs, tu était le seul à subir le coté obscur de la nature humaine. Franchement, relativise, s’il te plait ! Et pense au trois quart des francais qui souffre (en silence) et qui ont certainement des problèmes à régler bien plus importants que les tiens. Imagine que chaque francais se mette à deballer sur la place publique ses soucis !

A croire que toi aussi tu n’échappes pas à cet enflement de l’ego, déformation inévitable en politique. On se croit le centre du monde. Cesse de jouer le ‘’Calimero’’ de service. Prend des vacances. Reprends du poil de la bête. Et reviens nous en forme. Tu es en apprentissage. Il faut l’accepter.

Encore si tu avais lancé une attaque en règle, soit sur le fond comme l’a fait l’ex conseiller aux affaires économiques du PS. Mais tu t’en tiens à la forme. Voilà pourquoi c’est un pétard mouillé.

Enfin si tu ne supportes pas la politique, son cynisme et ses dures lois, personne t’oblige à rester !

Pour Nicolas Sarkozy, qu'a-t-il été faire dans cette galère du déterminisme génétique ? N’y a-t-il pas la aussi affaire plus urgente a débattre ? A force de s’exprimer, de se sur-exposer, on multiplie les chances de se tromper, de commettre des bourdes qui, à dix jours du scrutin, peuvent couter cher. Que cette erreur lui serve de lecon.

mercredi 11 avril 2007

Présidentielles : candidats et dyspraxie !

La dyspraxie est un trouble de l'acquisition de la coordination du geste (motricité globale ou fine), souvent associé à un trouble du regard ou un trouble de la construction de l'espace en 2 dimension (feuille, livre), parfois à un trouble bucco-facial (mimiques, language parlé, déglutition).

Elle semble frapper inconsciemment les principaux candidats à l’Elysée.

Poursuivons

Si votre enfant est maladroit, trébuche, ne peut faire un puzzle ou un jeu de construction, dessine mal, n'arrive pas à se répérer sur une feuille, des colonnes, perd sa ligne en lisant, alors qu'il a une intelligence verbale normale, il est peut être dyspraxique.

Et reprenons de la sorte :

Si votre candidat :
- est maladroit, trébuche sur les themes de campagne (le détermisme pour Nicolas Sarkozy),

- ne peut faire un puzzle ou un jeu de construction (tous a priori incapables dans leur ensemble de batir une société solide et une économie forte),

- dessine mal ( des programmes qui gribouillent la France dans vingt ans car aucun ne se projette au-dela du prochain quinquennat. Qui nous parle de la France de 2025, 2030 ? Pourtant l’enjeu écologique est une opportunité unique et impérative),

- perd sa ligne en lisant (fatigue de campagne d’ou des improvisations risquées, hasardeuses aux effets parfois boomerang),

est en échec scolaire sans explication, en l’occurrence, une élimination prématurée et inattendue (Lionel pourrait en témoigner)

alors qu'il a une intelligence verbale normale, il est peut être dyspraxique.

Vous en pensez quoi ?

mardi 10 avril 2007

Présidentielles : ‘’j’m’enerve pas, j m’explique’’

Dans un sketche, Coluche disait ‘’j’m’enerve pas, j m’explique’’.

C’est l’impression que donne les candidats à l’élection présidentielle depuis la semaine dernière. Surtout les deux favoris qui se sont jetés de jolis noms d’oiseaux à la figure.

Tout le monde en convient, la fatigue se fait sentir. Deux raisons à cela. Les candidats sont tous partis tres (trop) tot en campagne. Fin d’année dernière pour Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Soit près de six mois de campagne !!!

La seconde tient à la pression qui augmente à l’approche du premier tour. La nervosité et la fébrilité sont inévitables et difficilement maitrisables. C’est humain. Et nos candidats le sont !! D’autant que c’est la plus grande des incertitudes sur le résultat. Ainsi 42% des électeurs affirment encore ne pas savoir pour qui voter ! Du jamais vu !

Il y aurait bien une troisième raison : la montée lente mais sure de Jean-Marie Le Pen. Tout le monde la aussi s’accorde pour dire que son score est sous-estimé. Or le pire, c’est que les intentions de vote pour le leader du FN sont plus hautes qu’en 2002 ! De quoi perdre ses nerfs ! la tortue comme il aime à se présenter (par rapport au lièvre Sarkoziste) pourrait encore créer la (très mauvaise) surprise.

Mais les prétendants et les politiques récoltent ce qu’ils sèment depuis trente ans. Un égo hypetrophié et (par consequent) une France qui n’en finit pas ‘’de tomber’’.

A bon entendeur… (comme aurait encore Coluche !)

jeudi 5 avril 2007

Le débat qui fait débat

Ségo, Francois et Jean-Marie sont pour. Nicolas est contre. Euh, je précise, il s’agit de l’ éventuelle organisation d’un débat sur Internet confrontant les principaux candidats. Et oui, dans la campagne, nous en sommes la !

Ce débat d’un point de vue démocratique est nécessaire. Mais pourquoi seulement les ‘’4 grands’’ ? Une approche discriminante.

Tous les candidats en effet doivent participer à égalité. L’idée d’un tirage au sort tournant est probablement la moins pire des solutions.

Et puis, en tant que Français à l’étranger, je suis pour aussi car ne recevant aucune chaine francaise, voilà qui me donnerait une rare occasion de jauger les candidats et leurs programmes, leurs idées.

Mais au fait j’avais oublié, tout le monde s’en fout des francais de l’étranger… Pourtant une communauté en pleine croissance. Et n’est ce pas un certain Nicolas Sarkozy qui, à Londres, nous a invité à rentrer ? Et ce n’est pas lui le seul à s’opposer à ce débat qui serait utile à ces memes francais ?

cidemment il y a encore loin de la coupe aux levres…

mercredi 4 avril 2007

Le scaphandrier cycliste, vous connaissez ?

… pas moi jusqu’aujourd’hui en lisant l’interview du leader du Front National dans l’édition du quotidien Le Monde.

Réponse avec cet extrait :

‘’Ce modèle social français, c'est le scaphandrier cycliste. Les différents gouvernements ont ajouté au scaphandre un masque à gaz, un casque, un parachute ventral. Le cycliste est protégé, mais il ne peut plus monter sur son vélo.’’

Sinon interview tres decevante. Rien de neuf sous le soleil, les réponses frisent la légèreté la plupart du temps.




lundi 2 avril 2007

Francois Bayrou, à qui veut trop gagner…

… finit par perdre (du terrain).

C’est l’impression que donne Francois Bayrou depuis quelque temps. Après des semaines menées à tombeau ouvert ou rien ne semblait lui résister, voilà qu’il patine, même recule.

Prévisible car toutes les (bonnes) choses ont une fin. Bien sur, il reste toujours en lice pour le second tour.

Néanmoins, il devrait prendre garde. Ses déboires ont commencé avec sa proposition de créer un ministère ‘’fourre-tout’’ dit de la ‘’société’’ incompris de personne et qui a fait l’objet de railleries.

La série s’est poursuivie avec sa denonciation du ‘’nationalisme’’ par les deux favoris, Nicolas Sarkozy et Segolène Royal, s’etripant sur le thème de l’identité nationale. Il a mal joué car son attaque a montré qu’il était à coté de la plaque.

Dernier dérapage : sa proposition, inutile et stupide car toujours en deca du niveau attendu, de supprimer l’ENA ! Francois Bayrou commence à confondre être ‘’populaire’’ et ‘’populiste’’. Cette proposition relève tout droit de ce dernier car c’est non seulement dresser l’élite contre le peuple mais aussi la rendre coupable à 100% des malheurs et souffrances de ce même peuple !

Il en va toujours ainsi dans la vie, la loi des séries. A quand le prochain faux pas de Francois Bayrou ?

Coluche disait ‘’la différence entre un oiseau et un homme politique c’est que le premier s’arrête de voler de temps en temps’’. Francois Bayrou serait bien inspiré d’y repenser. Bref, faire une pause et prendre le temps de la reflexion avant d’avancer tout nouvelle proposition à l’emporte-pièce qui entame en ce moment son capital électoral.