jeudi 27 mars 2008

Vous vous souvenez ?

du ''revenez !'', l'appel de Londres de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle lancé aux français expatriés ? Pas grand monde semble-t-il. Encore moins le président. Je profite du déplacement du couple présidentiel en Grande-Bretagne pour revenir sur ce sujet, peu évoqué encore, des français qui décident de s'installer, pour X raisons (dont beaucoup sont connues et communes à cette communauté), sous d'autres cieux.

Faut-il rappeler tiens que Londres, avec... 250 000 français (!) vivant dans la capitale britannique, est désormais la dixième ville de France !

Un sujet évoqué du bout des lèvres par la classe politique. A regrets. Les convictions et positions ne changent guère. Avatar probable d'un a priori sur ces français. Je ne reviendrai pas sur les idées de taxation ou les déclarations déshonnorantes, limite injuriantes, de leaders de la gauche lors de la campagne présidentielle.

Nicolas Sarkozy avait à l'époque au moins le mérite d'ouvrir le débat, de lever un lièvre comme à son habitude. Mais il faudrait désormais aller plus loin. Ce n'est pas par le verbe et des incantations que l'on fera revenir ces Français, qui dans leur grande majorité, et contrairement à ce que les médias et la gauche veulent nous faire croire, vivent bien la ou ils sont.

Un sujet qui me touche directement pour avoir été moi même français de l'étranger comme on dit. Aussi, à quand une commission sérieuse et une vraie réflexion avec des propositions innovantes capables de convaincre ces français de prendre un billet retour ?

Je suis disponible, appel lancé...

Incongruité

D'un côté un exécutif qui reconnait que les caisses sont vides, que l'Etat est en faillite. De l'autre l'entrée au gouvernement de six nouvelles personnalités ! Comprenne qui pourra. Imaginez, ne serait ce qu'une seule seconde, une entreprise aux poches complètement trouées qui recrutent !!! Déjà quand les bénéfices explosent, les entreprises ne se gênent pas pour encore se délester de son capital humain, alors en période de vaches maigres...

C'est pourquoi, dans ces six nouvelles ''entrées'' pour emprunter un terme dévolu habituellement aux classements en tous genres, il y a comme un hic, une incongruité.

Aucun reproche n'est adressé aux personnalités en tant que telles, toutes en effet de qualité et aux compétences reconnues. Mais, entre nous, cette récompense à la fidélité, donc la prime donnée à cette dernière sur l'efficacité, tord sérieusement le coup à un des maîtres mots du candidat Sarkozy la ''rupture''. On y voit dans cette démarche plutôt une continuité avec des moeurs politiques de ces trente dernières années.

Dommage...mais à force le doute s'insinue et pourrait même s'incruster durablement, solidement, à peine un an après l'élection présidentielle... voilà qui donne à réfléchir...

vendredi 21 mars 2008

Vérités

La Gauche a fait une interprétation totalement et volontairement erronée des résultats des municipales. Elle bombe le torse et montre à nouveau les gros bras alors qu'elle devrait adopter un profil plus bas. Faire preuve de plus d'humilité.

Comme l'écrit Jacques Marseille dans une analyse au laser de ces élections ''ce n'est pas la gauche qui a gagné les élections municipales ; c'est la droite qui les a perdues, faute d'avoir su donner corps aux formidables espérances dont elle était porteuse.''

Un article qui en dit long sur la déroute des partis en général. De la défiance de l'électorat vis à vis du politique. Un article qui rétablit des vérités passées sous silence. Par tous. Politiques et médias, de concert. Mais dans quel intérêt ? Certainement pas celui de la France.

Indispensable donc pour se faire une idée plus équilibrée de ces élections.

mardi 18 mars 2008

Le Tibet

Pour prendre de la hauteur. Et sortir de nos municipales, plutôt mineures par rapport à cette tragédie qui se joue sur le toit du monde. Face à cette répression sans nom de la Chine de tibétains dans leur droit inaliénable d'exister.

Avec ce terrible bras de fer surgit le débat sur l'opportunité ou non du boycottage des J.O de Pekin. Débat qui intervient tardivement. Il fallait se poser la question bien avant.

J'ai toujours été, personnellement, partisan pour le boycottage. Et la non attribution des J.O.

Car ceux qui croient que l'organisation des J.O va contribuer à faire pression sur les autorités politiques chinoise pour enfin introduire un minimum de démocratie se mettent royalement le doigt dans l'oeil. Certes, le monde aura les yeux rivés sur la Chine. Et ensuite ? Nada ! Donc c'est se mentir que d'espérer le contraire, se donner bonne conscience.


Une fois les jeux finis, les caméras pliées, les journalistes entrés au pays et les athlètes partis fiers de leur performance, le quotidien reprendra ses droits avec ses arrestations arbitraires, ses tortures, ses condamnations à mort de détenus politiques.

Et, puis, honnêtement, que pèse l'éthique et les droits de l'homme face à l'économie et aux perspectives incommensurables de développement commercial du marché chinois, nouvel eldorado pour les entreprises occidentales. Entreprises qui ont cruellement besoin de ce marché, preuve en est avec ces nuages fort noirs qui s'accumulent dans un ciel déjà orageux de l'économie internationale.

Au fait, la France, pays des droits de l'homme, me parait bien aphone en ce moment. Pourtant une occasion de se distinguer... mais bon, voilà longtemps que nous sommes beaucoup à ne plus croire au Père-Noël !

photo : source techcrunch

lundi 17 mars 2008

Municipales :surréaliste

L’ambiance sur les plateaux de télévision hier soir. Et plus encore les discours et interprétations des responsables politiques sur ces résultats. La palme de la mauvaise foi, en toute objectivité, revient à la gauche, toujours maître dans cet exercice.

En effet, il y a de tout même une réalité et un chiffre que les deux camps, gauche et droite confondues, ont passé, volontairement, sous silence : le taux d’abstention qui flirte avec les 35% ! Le plus élevé depuis 1959 à des municipales ! Inquiétant, non ? Or, droit dans ses bottes et campé dans ses certitudes, chaque camp a fait comme si de rien n’était ! Hallucinant !

Deux camps qui, il y a un an, pourtant, lors des élections présidentielles, se réjouissaient du fort taux de participation ! C’était à les entendre la résurrection de l’esprit civil des Français, le renouveau de l’intérêt pour la vie politique de nos concitoyens !

Mais voilà, un an plus tard, le soufflé est retombé. A croire que ce renouveau a fait pschitt !!

Si prompts à commenter et à se féliciter de résultats positifs, il faudrait aussi que nos responsables politiques apprennent à analyser et, frontalement, une réalité beaucoup moins heureuse. Au lieu de la fuir ! Cette abstention record est un véritable camouflet infligé aux deux camps ! Sans exception ! Un avertissement pour les politiques en général.

En effet, cela veut dire que ni la droite ni la gauche n’a été capable de convaincre et de mobiliser les électeurs ! Une vraie crise défiance, tout de même ! Comment nos responsables politiques peuvent-ils aussi allègrement sauter à pieds joints sur cette triste réalité? Une attitude scandaleuse qui ne peut que renforcer les abstentionnistes dans leur méfiance vis-à-vis du politique.

Quant au PS qui voit dans son ‘’triomphe’’, plutôt modéré car au niveau national faut-il rappeler que la gauche devance de seulement de trois points la droite (47% contre 44%), une adhésion à son projet, ses valeurs et par la-même un avertissement, voire une sanction, à l’encontre du gouvernement et du président, il prend son rêve pour une réalité !

La somme de ces succès locaux ne permet pas au PS et ses leaders nationaux d’en tirer une victoire au niveau national ! Certainement pas. Le PS est victime d’un effet d’optique, d’un mirage. Là où le PS voit une consécration de son programme, de ses idées, il faut y voir, avant tout, des réussites locales liées à des hommes et des femmes, des équipes, très ancrés, bénéficiant de forte notoriété, et appréciés par leur gestion de leur mairie par les électeurs. Rien de plus !

C’est pourquoi en s’appropriant ces excellents résultats, le PS fait indiscutablement preuve de malhonnêteté intellectuelle ! En toute connaissance de cause, évidemment, en vue de déstabiliser le gouvernement et faire pression sur le président de la république pour revoir sa politique et son rythme.

Ils sont donc hors sujet. Il y a bien une réelle déconnection entre la réalité locale et nationale.
La mauvaise image du président et le mécontentement exprimé au niveau national a joué nettement à la marge, que le PS se le tienne pour dit.

Même si, cela va de soi, la droite doit elle aussi réfléchir au sens de ces résultats. Mais surtout qu’elle ne tombe pas dans le piège que leur tend la gauche. Soit le premier test de la présidence de Nicolas Sarkozy.

mercredi 12 mars 2008

Hommage

au dernier poilu, Lazare Ponticelli, qui vient de s'éteindre à l'âge de 110 ans.

Avec cette disparition c'est aussi une page majeure, pour ne pas dire fondamentale, de l'histoire contemporaine de la France qui se tourne.

Une mémoire vivante qui ne sera donc plus de ces heures tragiques.

Comment maintenant retenir cette part de notre histoire dans les esprits ? Un défi immense trop sous-estimé. Ou mal abordé car avec trop de passion.

Dans cette mission, l'Education Nationale a un rôle capital, n'en déplaise à beaucoup.


Article Le Figaro sur le ''der des ders'' des Poilus.

mardi 11 mars 2008

Rêvons un peu...

même si vous n'êtes pas un fan de voiture et si vous êtes une femme et que c'est le cadet de vos soucis... tout de même ce modèle est un plaisir des yeux (de conduite, j'attends la proposition !), grâce, pureté... pas de doute les designers ont du s'éclater !!

Plus de photos et d'infos
>> Reportage Bugatti Veyron Faubourg par Hermès source Yahoo Auto


lundi 10 mars 2008

Surprise...

Tiens, le désastre annoncé pour la droite par les sondages n'aura donc pas lieu au regard des résultats de ce premier tour des élections municipales. Pour y voir un ''vote sanction'', il faut s'appeler Ségolène Royal. Même François Hollande, du PS, est nettement plus mesuré.

Faut-il rappeler en effet, en particulier à Madame Royal, qu'à ce jour, la gauche au niveau national ne devance la droite que de.. 3 petits points, 47% contre 44% des suffrages ! Madame Royal, dans sa posture qu'elle doit être la seule à comprendre, prend donc son rêve pour une réalité !

La droite a bien résisté. Voilà qui montre aussi que les électeurs déconnectent, dans leur grande majorité, les municipales du reste des élections. C'est un scrutin avant tout et d'essence locale !!

Le vrai bilan à tirer sera uniquement la semaine prochaine, une fois le sort de villes comme Toulouse, Marseille ou Saint-Etienne définitivement scellé !

La seule vraie Bérézina pour la droite, toutefois, s'est jouée à Lyon avec la lourde défaite intervenue dès le premier tour contre le maire P.S sortant Gérard Collomb. Une droite à Lyon qui en sort, pour user d'un doux euphémisme et donc atténuer la violence du choc, fort affaiblie.

Rendez-vous à la semaine prochaine pour un état des lieux complet.

vendredi 7 mars 2008

Sans fin

L'attentat palestinien perpétré à Jérusalem hier est une nouvelle preuve que seule la violence a pour l'instant voix au chapitre. La diplomatie fait figure de parent pauvre et d'une désespérante impuissance face au bras de fer militaire entre Israël et le Hamas.

Pourquoi se leurrer ? A moins d'être un idéaliste, mais le conflit israelo-palestinien n'offre absolument aucune solution de paix viable et pérenne. Maintenant et demain. C'est cruel. Mais franchement, comment croire le contraire à regarder l'histoire de cette région depuis la création de l'Etat d'Israel, en 1948.

La violence ne finira pas. Encore moins aujourd'hui. Pour une raison simple et curieusement que la communauté internationale passe sous silence, pourtant, un obstacle rédhibitoire sur le chemin d'une entente et d'accord de paix : la présence à la tête de la bande de Gaza du Hamas qui refuse de reconnaître Israël. Comment discuter dans ces conditions ? Comment ouvrir des négociations quand vous n'avez pas d'interlocuteur ! Pire que nie votre existence !

Ah, il y a Mahmoud Abbas, chef de l'Autorité Palestinienne. Mais soyons sérieux cinq minutes et osons la aussi regarder la réalité en face. Mahmoud Abbas n'est que l'ombre de lui-même, sans contrôle aucun sur les agissements meurtriers du Hamas. Sans parler du Hezbollah, pro-iranien, qui fait un travail de sape en coulisse.

On peut tout de même pas capituler face à la fatalité. Probable... mais j'ai l'impression que le problème israélo-palestinien est un costard qui sera toujours trop grand pour la communauté internationale...

Que l'avenir me démente, je n'attends que cela...

jeudi 6 mars 2008

A double tranchant

D'un côté la bonne nouvelle, excellente même : le taux de chômage en France tombe à son plus bas niveau depuis... 1983. Soit autour de 7% ! De quoi de se féliciter, se réjouir. comme le fait hâtivement le chef de l'Etat qui y voit le succès de sa stratégie économique... pourquoi faites vous la moue ???

De l'autre, derrière des chiffres flatteurs, une réalité qui l'est nettement moins. Car si le taux de chômage baisse, le nombre des travailleurs pauvres augmentent. Conséquence directe de la nature des emplois crées. Les trois quart étant précaire, non à temps plein. Bien sur, objecterez-vous, mieux vaut travailler un peu que pas du tout à se les rouler chez soi. Ou vivre aux crochets de l'Etat. Bien sûr.

Mais il serait bien que l'on parle beaucoup plus de cette forêt cachée par cet arbre, soit un taux qui, au regard du contexte socio-économique d'aujourd'hui et de la nature du marché de l'emploi, ne veut plus dire grand chose.

Bien sur, je joue les rabat-joie. Toutefois, il y a tout de même une évolution/régression inquiétante.

Enfin, je passerai sur le choix de la date de la publication de ce très bon résultat à seulement trois jours du premier tour des élections municipales... si le gouvernement croit vraiment inverser la tendance avec des méthodes complètement usées jusqu'à la corde, il se trompe. Ces leurres appartiennent bien à d'autres temps !

samedi 1 mars 2008

Elections en Russie

Les élections présidentielles en Russie ce dimanche ne sont pas sans nous rappeler cette célèbre phrase d'Henry Ford à la sortie de ses chaînes de production du premier véhicule, la Ford T : ''Tout le monde peut avoir une Ford T de la couleur qu'il souhaite, à condition que ce soit le noir..."

Slogan que le parti de Poutine, et son candidat officiel, pourraient reprendre à leur compte en s'adressant aux russes en paraphrasant ainsi : ''Tout russe peut voter librement à condition que ce soit pour Dmitri Medvedev..." !

Election surréaliste. Car personne, aucun expert, ne peut contester l'organisation réelle d'élection tout en sachant qu'il s'agit d'une parodie car les jeux sont faits, le nom du vainqueur connu faute de concurrent crédible et disposant de moyens égaux.

Une fois de plus, le sens de l'Histoire de la Russie échappe aux occidentaux. Difficile de savoir ou va la Russie.

Et que penser du pseudo-retrait de l'actuel président Poutine ? Il y a un scénario auquel peu de personne ont pensé. Et pourtant il pourrait être le plus crédible.

Le voici. Poutine accepte en ''bon démocrate'' de respecter la constitution qui lui interdit de se représenter pour un troisième mandat...consécutif. Ce dernier mot a de l'importance. Il soigne donc son image auprès de la communauté internationale. Et encore je doute que ce soit une de ses préoccupations... mais passons. Il nomme donc son successeur et se propose au poste de premier ministre.

Pour garder la haute main sur les affaires, au bon déroulement de la marche en avant de la Russie, bien sur. Mais ce jeu comporte tout de même un risque : un dauphin peut parfois dépasser son mentor, s'affirmer, nouer des réseaux... donc à la longue échapper à son ''tuteur''. Poutine est probablement conscient de ce risque même si la chance que ce scénario catastrophe pour l'ex numero un du Kremlin survienne est proche du zéro.

Donc pourquoi assumer la charge de premier ministre ? Poutine compte au contraire sur le fait que Dmitri Medvedev ne soit pas à la hauteur des fonctions présidentielles. Que s'en suit une crise politique et donc de confiance/défianc entre le peuple et l'exécutif. Crise qui peut mettre à mal justement son oeuvre de ses dernières années : rétablir l'autorité de la Russie sur la scène internationale.

Dans ce cas, afin d'éviter que la situation se détériore, Poutine pourrait se désolidariser de son Président et exiger l'organisation de nouvelles élections auxquelles cette fois il se présente en ''sauveur'' !!! Il serait à coup sûr plébiscité par le peuple russe.

Politique fiction ?? Je demande à voir...