mardi 25 septembre 2007

Historique

Ce qui se passe actuellement en Birmanie est véritablement historique. En effet, par milliers les moines bouddhistes défilent dans la rue et défient donc les autorités militaires à la tête du pays depuis quarante ans. Du jamais vu !

Ce que le prix Nobel
Aung San Suu Kyi, chef de file de l’opposition, n’a pas réussi à faire, les Bonzes seraient-ils en mesure d'y arriver ? En tous cas, la Birmanie vit un instant capitale de son histoire. Les fondements de la Junte tremblent. Les militaires hésitent sur l’attitude à adopter. C’est leur Talon d’Achille. C’est pourquoi la communauté internationale a raison d’appuyer la ou ça fait mal. C’est le moment ou jamais.

Le scénario d’un effondrement d’un régime autoritaire est souvent le même : un ‘’détail’’ ( le doublement du prix de l'essence en l’occurrence) ou disons le faux pas de trop des autorités déclenche la colère du peuple déterminé plus que jamais car il n'a plus grand chose à perdre après tant d'années d'oppression. Puis s’ensuit une réaction tardive des autorités. A trop traîner, la colère s’amplifie et se répand dans la société. Avant d’attirer l’attention de la communauté internationale. Donc de mettre sous pression les autorités qui se retrouvent dans une position difficilement tenable.

Il est évident que la Junte paie sa réaction à retardement. Maintenant, soit elle use la main de fer, en d’autres termes, elle étouffe cette vague de protestation de façon violente. Mais dans ce cas, elle perd la face et ce sera probablement son chant du Cygne. Soit elle privilégie le gant de velours. Mais ce serait ouvrir la porte aux concessions à l’opposition. Donc à signer à moyen terme son arrêt de mort à la tête de l’Etat avec l’obligation d’organiser des élections libres. Et la victoire plus que probable de l'opposition.

Le destin de la Birmanie est actuellement et clairement en suspend. Pourvu que le balancier bascule du bon côté. La communauté internationale peut donner un coup de pouce, discret mais efficace.
C'est le moment ou jamais.

Jean-Louis Borloo, euh vous pouvez répéter…

Tout le monde s’est amusé de l’escapade en Arctique de notre cher ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo. Tout le monde, surtout, s’est interrogé sur l’utilité de ce déplacement au pied de la banquise qui se réduit à peau de chagrin à une vitesse bien supérieure aux prévisions scientifiques parfois les plus folles pour constater les dégâts du réchauffement climatique au pole. Un déplacement de surcroît fort onéreux pour nos finances publiques qui se portent tout aussi mal que la calotte glacière !

Je me demande toujours ce que ‘’fout’’ Jean-Louis Borloo ministre de l’environnement. Une véritable erreur de casting. Mais, il faut reconnaître que Nicolas Sarkozy ne savait pas ou le recaser très probablement après l’avoir viré de Bercy. On comprend l’embarras du président de la République. Car, ce dernier se doit de le garder au gouvernement, c’est en quelque sorte sa caution sociale. Néanmoins, après avoir joué avec succès l’ouverture et montrer qu’il n’était pas un ultra-libéral avec le couteau entre les dents comme le diabolisait ses adversaires, la présence de Jean-Louis Borloo se justifie-t-elle encore ? Est-il indispensable ? A-t-il réellement une capacité de nuisance en cas d’éjection ? (sur la banquise)

L’environnement mérite mieux. Quand je vois Jean-Louis Borloo à l’environnement, c’est comme si j’entendais Thierry Roland commenter les épreuves de gymnastique au sol. Bref c’est quoi ce ‘’beans’’ ?

Cependant, j’espère que le ministre de l’environnement me démontrera le contraire et saura me faire mentir. En particulier sur le fameux (et non fumeux ???!!!) Grenelle de l'environnement. Car il en va, avant tout, du devenir notre planète. Donc de nous. Et de nos enfants.

lundi 24 septembre 2007

Paris : impressions à la volée…

Voilà plus de quatre ans que je n’avais pas mis les pieds à Paris. Conséquences de mes pérégrinations sur notre petite planète bleue.

Voici mes impressions. J’ai traversé, au gré des mes rendez-vous professionnels, et d’amitiés, Paris en long et en large. Ce qui m’a permis d’avoir un tableau d’ensemble, même si c’est à la volée. Toutefois, je connais bien la capitale pour y avoir travaillé.

Il en ressort nettement deux Paris. A deux vitesses. La capitale est indiscutablement le miroir de la France actuelle. D’un côté un Paris bien portant, qui réussit, qui gagne de l’argent (heureusement !), qui vit bien, un Paris qui profite de la croissance, pour qui la mondialisation est une chance, un facteur supplémentaire de succès ou l’ascenseur social fonctionne à merveille. Ou l’avenir est plutôt rayonnant sauf catastrophe majeure, événement dramatique indépendant de la volonté s’invitant à l’improviste. Le ciel est bleu et sans orage à l’horizon. Même si, pour tous, la vie est fatalement imprévisible.

De l’autre, un Paris à la peine, qui se débrouille, qui vit à la petite semaine, qui encaisse les chocs mais qui témoigne d’un enthousiasme parfois déroutant au regard des situations existentielles claudiquantes, des parcours marqués des sceaux de l’échec, de la précarité et l’incertitude la plus totale sur l’avenir, ou la promesse de l’aube vous pose un lapin.

Néanmoins, me direz-vous Paris a toujours été ainsi. Vrai.


Mais ce qui m’a frappé c’est que l’écart se creuse. Il n’y pas de mur physique mais d’autres se dressent insidieusement. La politique semble impuissante face à cette tendance. Pas seulement parisienne ou encore française. Mais bien mondiale.

C’est un état de fait qui se banalise. Mon interrogation : cet écart peut-il se creuser indéfiniment ?

samedi 22 septembre 2007

gros mots...

''Etat en faillite'', même si c'est une ''image'' a corrigé plus tard François Fillon, les mots ont été tout de même dits publiquement par le premier ministre himself !

"Plan de rigueur" lâché par la ministre de l'Economie au sujet de la fonction publique.

Les régimes spéciaux ne font plus peur au gouvernement et au président de la République en dépit du fait que ce sujet sent la poudre et peut provoquer une crise sociale avec les partenaires traditionnels.

Sans oublier l'immigration, le renforcement des contrôles, la volonté de moduler le flux migratoire en fonction de nos besoins économiques comme le font la plupart des démocraties occidentales.

Une nouvelle rhétorique voit le jour parmi nos responsables politiques, complètement inhabituelle par rapport aux vingt années précédentes. En ce domaine il y a une réelle rupture. Ces sujets tabous éludés par le passés sont enfin posés sur la table du conseil des ministres, ces ''gros mots'' d'hier entrent enfin dans le vocabulaire du gouvernement, des ministres et même du président !

Seule l'opposition est choquée. Car l'opinion publique, lasse de ce déni de réalité, approuve en grande majorité. Même une partie des symathisants de gauche applaudit des deux mains ! C'est dire le besoin urgent de changement chez les francais. Un besoin que le PS n'a pas encore bien appréhendé. D'où cette errance.

Maintenant, il faut aller jusqu'au bout, soit traduire cette réthorique en actes. Nous sommes visiblement sur la bonne voie. L'espoir renaît. Réellement.

vendredi 21 septembre 2007

ca monte, encore et encore...

''ce n'est que le début'' ? comme chantait Françis Cabrel. Je ne parle pas de la pression sur les Bleus pour ce soir (voir post précédent) mais de l'Euro face au dollar. Désormais à 1,41 ! Record ! Ses conséquences sur l'économie française font l'objet d'un débat. Il faut savoir qu'avec une monnaie, il y a toujours le verre à moitié plein (réduire le coût de la facture énergetique, soit un pétrole moins cher) et à moitié vide (prix de nos produits exportés moins compétitif).

Cependant, ces conséquences sont bien plus limitées sur l'industrie française que nos chers responsables politiques et médias le laissent croire. Par ailleurs, rien ne sert de pointer du doigt l'Euro comme la cause de nos malheurs commerciaux. Car la racine du mal est à trouver chez nous !

Pour bien comprendre les mécanismes de change et ses conséquences sur notre économie et nos entreprises, à lire cet entretien sur le site Internet de l'Express. Très pédagogique et loin de la démagogie ambiante !

jeudi 20 septembre 2007

Inquiétudes ?

Au pays d'Ataturk ?

En effet, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül, tous deux issus de l'AKP, le parti de la mouvance islamiste, ont proposé de changer la Constitution. Ils veulent donner « plus de liberté et notamment abolir l'interdiction du port du voile à l'université ».

Pourtant lors de sa campagne Abdullah Gül avait donné des gages sur le respect de laïcité !Depuis sa création en 1922 la Turquie est une République laïque. Mustafal Kemal, le père fondateur de la Turquie moderne instaure une séparation entre le pouvoir politique (sultanat) et spirituel (califat).

Doit-on s'inquiéter donc de cette première brèche ? Probablement car malheureusement, le nouveau président a du mal à contenir sa foi ! La tentation est plus forte que la raison semble-t-il. Surtout, si cette première tentative réussit, ce sera la porte ouverte à d'autres réformes du même acabit. Car pourquoi s'arrêterait-il en si bon chemin?

Abdullah Gül ne rend pas service aux islamistes modérés et démocrates. Au moment ou le doute prévaut, voilà qu'il renforce les sceptiques sur la capacités d'islamistes élus à dissocier pouvoir spirituel et pouvoir temporel. Ce serait un mauvais exemple. Et un avertissement de mauvais augure. Avec toujours les mêmes à payer le prix, ceux animés de bonnes intentions et prêts à respecter leurs promesses.

Enfin, voilà qui devrait compliquer la tâche des négociations entre l'Union européenne et la Turquie.

confirmation

Les craintes des spécialistes du ballon rond sur le niveau de jeu de l'équipe de Lyon en Ligue des Champions se sont confirmées hier soir. Lors de son premier match, l'OL a été sèchement battu par le FC Barcelone 3 à 0. Sans aucun doute, il y a une ''division'' d'écart entre les champions européens 2006 et les sextuple champions de France.

La faute en partie au dirigeant du club lyonnais par un recrutement qui laisse nombre d'experts sceptiques par rapport aux ambitions affichées en Europe. La faute aussi à un championnat de France dont le niveau est indiscutablement un ton en dessous des championnats anglais, espagnols et italiens.

Dans cette compétition ce n'est que le début et par le passé nous avons assisté à nombre de rebondissements et surprises. Mais il y a un principe de réalité qui risque, tout de même et j'en ai bien peur, être rédhibitoire aux rêves européens des lyonnais.

mercredi 19 septembre 2007

C’est dit…

Reste plus qu’à faire ! Sur Canal +, le Premier ministre, François Fillon a été très clair sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. Aucune place à l’ambiguïté en déclarant que tout était prêt ! Un parlé vrai et qui va droit au but, sans circonvolutions, plutôt rare. Donc à saluer. D’autant que ce sujet sent la poudre pour le gouvernement. D’ailleurs, la réaction des syndicats a été immédiate. Ils menacent ! Ils mettent la pression au maximum en parlant de grèves ou d’automne chaud pour le gouvernement !

Pourtant le gouvernement est dans le vrai. Par ailleurs, il a le soutien des français qui comprennent bien qu’il y a comme un malaise entre le traitement du privé et du public au moment ou le pays est perclus de dettes et qu’on demande à chacun de faire des efforts pour redresser la barre.

Cet alignement est la moindre des choses. Une question d’égalité dans la solidarité pour redresser un pays qui affichent des comptes complètement à la dérive.

Les syndicat demandent de la négociation. Mais pourquoi faire ? Des discussions qui seront stériles quand on connaît sur ces sujets leur sens du compromis ! C’est gagner du temps. Or la France sur ces réformes en beaucoup trop perdu !

Quant à Besancenot qui parle de ‘’déclaration de guerre’’, il devrait mesurer ses propos et revoir sa rhétorique martiale. Connaît le sens des mots qu’il emploie ? Comment après reprocher ensuite aux jeunes d’être dans une logique violente ? Même verbale ! Alors que nos représentants en use et abuse ! Surtout en politique ou le poids des mots comptent !

Reste plus qu’à espérer que le gouvernement tiendra tête et enfin mènera à terme cette réforme, la première d’importance depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.

Mon article sur le sujet sur Agoravox

P'tite note : ce post a été écrit la semaine dernière.

dimanche 9 septembre 2007

Et le 09/01 ?

Personne n'a oublié le 11 septembre 2001, bien sûr. Et pour toujours. Mais le 09 septembre 2001, qui se souvient ce qui s'est passé et qui fut à l'origine des attentats new-yorkais ?

Le 9 septembre 2001 le commandant Massoud, héros afghan de la guerre contre les soviétiques et les Talibans, était assassiné par des terroristes d'Al Qaida.

A l'époque, j'avais écrit un article sur la mort du ''Lion du Panshir''. Plein de rage car scandaleusement ignoré par les occidentaux lors de ses résistances héroïques et exemplaires, d'abord, contre un envahisseur qui foulait aux pieds le droit international (l'URSS à l'époque) et, ensuite, contre les croisés de l'obscurantisme : les Talibans.

Il a fallu son assassinat, mais surtout, des morts civils américains pour que l'Occident ''pleure'' ce héros exceptionnel. Mais qui se souciait de son combat pour les libertés ? De ce pays sans ressources vitales pour le bien-être de nos économies nationales ?

Je n'oublie pas cette tragique disparition.

Bio du commandant Massoud sur Wikipedia
Article sur RFI qui fait le point sur la situation politique au bord du gouffre en Afghanistan.

Enfin, je vous recommande cet ouvrage ''Massoud l'Afghan'' de Christophe de Ponfilly, le reporter français d'exception qui connaissait le mieux le commandant. Ce reporter nous a quitté l'année dernière.

Détestable

Telle est l'ambiance dans les stades de foot aujourd'hui. Nous sommes loin du fair-play et du respect pourtant tant demandé aux joueurs sur le terrain. Nouvelle démonstration hier, à San Siro, lors du match France- Italie. La Marseillaise a en effet été copieusement sifflée. Quel bel esprit !

Décidémment, la planète foot ne tourne plus rond. Quand des mesures à la hauteur du mal qui gangrène les tribunes seront prises ? Voeu pieux probablement car l'argent est définitivement roi. Ainsi, pourquoi ne pas sanctionner l'Italie en lui imposant de jouer les reste de ces matchs qualificatifs à huit clos chez elle ? Impossible. Car imaginez la perte financière pour les instances du football.

En lieu et place on propose un ersatz : supprimer les hymnes nationaux ! Quelle connerie. En poussant cette logique au maximum, pourquoi ne pas interdire les joueurs noirs ,voilà qui arrêterait les insultes qu'ils recoivent et, parfois même, les jets de banane ! Au lieu de s'attaquer aux racines du mal, on s'en prend aux symptômes !

Pourtant, le climat ne cesse de se dégrader dans les stades. Aucune amélioration. Il faut dire aussi que ceux qui sont censés montrer l'exemple, entraîneurs, joueurs et même les médias, font tout le contraire. au lieu d'être des pompiers, ils jouent dangereusement aux pyromanes.

Pour ces raisons, le foot ne m'intéresse guère. Sans parler bien souvent de l'absence de spectacle sur les terrains et de cet argent qui dégueule littéralement.

A bon entendeur...

samedi 8 septembre 2007

Et ils étaient ou ?

Loin de moi de remuer le couteau dans la plaie des Bleus du XV de France, battus hier en ouverture de la coupe du monde, par des argentins plus que brillants ! En effet, je n'encense pas les sportifs français quand ils gagnent et les descend quand ils perdent !

Mais franchement, hier, sur le terrain, ou étaient-ils ? Inéxistants. La réponse est simple, je pense : ils ont été tétanisés par l'enjeu et l'émotion. Or gérer ses émotions est un facteur clé de réussite et de performance. Cette carence à ce niveau est une faute.

La défaite est lourde. Surtout pour la suite de la compétition. Les Bleus n'ont pas compromis leur qualification pour les quarts de finale. Le problème est qu'en finissant second de leur groupe, ils rencontreraient dans ce cas... les All Blacks. Soient les Néo-Zélandais. Les archi-favoris. Forts et puissants. Des All Blacks revenus au sommet de leur forme, sans aucun doute.

Toutefois, on le sait, et comme nous l'avons vu hier, la France est capable du pire comme du meilleur. Pour connaître la Nouvelle-Zélande, ou le rugby est une véritable religion, je sais qu'ils nous craignent comme la...peste. Sans exagération. Pourquoi ? Parce que les Bleus sont imprévisibles. Et dans leur mémoire vit toujours cette demi-finale cauchemardesque.

Certes, depuis les All Blacks sont au top. Quant aux français, le doute est permis... Et rappelons nous des français l'année dernière en coupe du monde de football. Qui les donnait victorieux contre le Brésil et pariaient sur leur présence en finale ?

C'est la beauté du sport : rarement les choses se déroulent comme prévu car le mental est la clé de voute du résultat.

vendredi 7 septembre 2007

Rugby 2007, tous supporters ?

Impossible d'y échapper. Ce soir, coup d'envoi de la Coupe du Monde de Rugby 2007. L'équipe de France, une des grandes favorites, est plongée dès son premier match dans le vif du sujet en affrontant les redoutables ''Pumas'', les argentins. Petite piqure de rappel : ces derniers ont battu en novembre dernier les champions du monde en titre, les anglais.

Si vous n'êtes pas un amateur du ballon ovale, celui-ci donc risque de vous mettre la tête au carré. Car attendez-vous à une surexposition médiatique. D'ailleurs, une excellente façon de divertir les esprits parfois en ce début de rentrée tout occupés à leurs problèmes. Et donc de tuer dans l'oeuf d'éventuelles revendications en chaîne ? Belle aubaine pour le gouvernement, n'est-ce pas ? Le sport ne serait-il pas le nouvel opium du peuple ? Quel esprit chagrin objecterez-vous !

Revenons au jeu. Voilà pas mal de temps que je m'intéresse au rugby. Et que je préfère au foot pour son jeu, ses points, le fair-play sur le terrain et l'ambiance. Espérons que ce professionnalisme et la montée en puissance de l'argent le corrompt pas (trop).

Allez les petits comme disait Roger Couderc.

Mon pronostic. mes demi-finales : France, Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud. Je suivrai en particulier, en tant que passionné, le parcours de cette dernière. Mais comme jamais rien ne se pass comme prévu, tout est possible, avec, par exemple, un ''comeback'' des anglais ?


Site officiel : coupe du monde 2007

mardi 4 septembre 2007

C'est la même chanson

à chaque rentrée. Sur les rythmes, les activités culturelles, les études le soir, le coût des fournitures scolaires... Toujours les mêmes discours, débats, et promesses de réformes en profondeur. Pour finalement du saupoudrage. Pour accoucher d'une souris. Ou faire preuve de volontarisme à retardement. Soit quelques jours avant la rentrée.

Pourtant, cette année, les élus étaient censés ne pas prendre ou peu de vacances ! Bref bûcher sur leur devoirs ministériels ! Trente ans au bas mot que cette chanson, avec des variants, les élus nous la chantent ! A en avoir les oreilles cassées ! Déjà quand j'étais en collège, j'entendais cette rengaine. Rien ne change ou presque, à la marge de la marge. De belles déclarations, de l'incantatoire. Pourquoi cette incapacité à passer à l'acte ?


Les médias ont un rôle à tenir. Ils nous repassent, eux-aussi, ces reportages mâchés et remâchés sur la rentrée. Au goût rance à force. Une approche essentiellement factuelle. Qu'ils prennent à bras le corps leur rôle supposé de contre-pouvoir en mettant le doigt la ou ca fait mal. Qu'ils interpellent directement les leaders politiques. Les arrachent à leur rentrée traintrain et ronron rhétorique qui fait à peine avancer le schmilblick.

Il y a un domaine ou la ''rupture'' doit être visible, c'est bien celui de l'éducation dont tous les experts constatent son déclin, d'une seule voix. Ce n'est pas une mode, ni une vision de l'esprit. Une réalité.

La suppression de postes d'enseignant est probablement un mal nécessaire pour s'adapter aux nouveaux besoins par classe conséquence des évolutions démographiques de notre pays. Mais cela reste insuffisant. Ce n'est pas l'essentiel.

Espérons que pour la rentrée 2008, le président de la République et son gouvernement, moins pris de court, cette fois, accompliront les réformes de l'éducation dignes de ce nom !

lundi 3 septembre 2007

Leçon de politique

Lors du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, TV5 Monde et Le Parisien-Aujourd'hui, Christine Lagarde a parlé de ''plan de rigueur'' au sujet de la fonction publique. Ce plan consisterait à ''maintenir une parité entre nos dépenses et nos recettes" selon la ministre de l'Economie.
Une des mesures phares est de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Près de 23.000 postes de fonctionnaires devraient être supprimés dans le budget 2008.

Immédiatement, François Fillon est monté au créneau pour corriger sa ministre de l'Economie et, plus précautionneux, a parlé plus ''soft'' en affirmant ''Il n'y a pas de plan de rigueur, il y a un effort constant pour réduire la dépense de l'Etat''. Bref, c'est le langage administratif, d'énarque par excellence afin de ne pas fâcher les partenaires sociaux et heurter l'opinion publique très sensible sur ce sujet.

Pourtant, n'est-ce pas François Fillon lui-même qui a écrit un ouvrage ayant pour titre ''les français peuvent supporter la vérité'' ? Et la vérité elle sort de la bouche de sa ministre de l'Economie. C'est à se demander si le Premier ministre supporte la vérité ! Une ministre encore en apprentissage en politique. Contrairement au chef de gouvernement qui en connaît les rouages, les subtilités et les contraintes.

Cette prudence verbale du chef de gouvernement peut-être vue de façon positive. Soit une fine tactique pour ne brusquer personne afin de mieux faire passer la pillule fort amère. Ou négative et interpréter ces propos comme un manque d'autorité et un défaut d'affirmation de soi. La droite, jusqu'ici nous ayant habitué à la seconde version. D'ou notre prudence instinctive.

En tous cas, si Christine Lagarde ne veut pas pas faire partie de la prochaine charrette (mi 2008 selon les rumeurs), en dépit de ses compétences, il faut impérativement qu'elle soigne son langage , apprenne vite les usages inhérents à la réthorique politique, souvent proche cousine de la langue de bois. Et fort frustrante. C'est dommage mais c'est ainsi.

Ce serait une perte pour ce gouvernement. Et probablement pour l'économie française qui a besoin d'un vent de fraicheur, d'audace et d'innovation.