mercredi 15 septembre 2010

Quand Cuba donne l'exemple

Ré-vo-lu-tion- naire ! Peut on s'écrier au regard de ce qui se passe à... Cuba. En effet, le régime ex-futur - en sursis - communiste vient d'annoncer le licenciement de... 500 000 fonctionnaires d'ici le mois de mars 2011 ! Soit en sept mois ! Une véritable performance. Et encore ce n'est qu'un premier dégraissage. Selon le syndicat unique, 1 million d'emplois, sont appelés à disparaître à terme. La raison ? Un trop plein d'emplois ''fictifs''. Autrement dit, ce ne sont pas des emplois mais plutôt des occupations car bas salaire, pas de perspective d'évolution, exempt de qualifications, aucun objectif. Bref, pour des milliers de personne, l'ennui au quotidien. Et un coût terrible pour l'Etat cubain confronté à sa plus grave crise depuis la mise en place du régime castriste. Donc des employés qui coûtent et qui ne rapportent pas !

Mais, il y a plus grave. Car voilà que Cuba ose ce que la France n'a jamais osé ! En plus de trente ans ! Pire en dépit de plus de quinze ans de gouvernance dite à ''droite'' car ce n'est qu'un nom d'emprunt au regard, justement, des politiques publiques appliquées en la matière ! Notamment en ce qui concerne la réduction du nombre des fonctionnaires.

Bien sûr, nos ministres répliqueront instantanément en nous montrant chiffre à l'appui que depuis 2007 jamais un gouvernement n'a autant sabré dans les effectifs de la fonction publique. Mais, dans le même temps, ils omettent volontairement de dire qu'il s'agit uniquement des effectifs de l'administration nationale. Car, jamais, on a autant recruté dans les collectivités locales pour pallier, tiens, aux carences de notre Etat Providence. Une présentation en trompe l'oeil donc.

Autre correction à apporter à ce tableau idyllique dépeint par nos responsables politiques de droite : ces coupes se font de façon anarchique, sans vision aucune. On sabre pour sabrer, pour des questions de pure comptabilité et électorales : on espère ainsi prouver que l'on tient bien ses promesses. A tout prix. Des gages de bonne foi pour rassurer un électorat dubitatif. Sans se préoccuper d'engager une véritable réflexion sur la nécessité de garder tel ou tel emploi public en fonction des besoins de la société et de ses évolutions sociales, d'éducation et de santé publique. Donc pas de quoi bomber le torse.

Conclusion : à qui revient le bilan globalement positif, selon vous ?