mercredi 28 février 2007

Ségolène Royal, ‘’serrer les dents’’ et parler vrai

Il faudra "serrer les dents" pendant un an, un an et demi, avant de voir la situation économique et sociale de la France repartir’’ a déclaré sur i-Tele Ségolène Royal, la candidate du Parti Socialiste à la présidentielle.

Et faire la grimace pendant cinq ans si la candidate applique aux pieds de la lettre tout son programme !

Au-dela de cette plaisanterie, il faut reconnaître du courage à la candidate pour délaisser aussi ostensiblement la langue de bois en pleine campagne électorale, période ou le mensonge est de rigeur. Ou le candidat fait plutot office de Père Noel que de Père - Mère en l’occurrence- fouettard !

Ségolène Royal a le mérite de ne pas bercer le peuple d’illusions sur la nature des réformes à accomplir pour remettre d’aplomb une France vacillante et sur les effets qui ne seront pas immédiats. Bref, ce ne sera pas une partie de plaisir. Mais, comment peut-il en aller autrement vu l’état de notre pays ?! Mais l’entendre dire aussi clairement fait beaucoup de bien.

Ce sera un (grand) mal pour un (grand) bien !

Il y a donc bien une façon nouvelle de s’adresser aux francais et par la-même de faire de la politique avec Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Un parler vrai que personne n’aurait pu imaginer auparavant.

Mais face a une vigilance accrue des citoyens et à la multiplication des sources d’informations sans parler de leur capacité nouvelle d’intervenir dans le débat public, les politiques peuvent-ils faire autrement ?

Ce qui serait fantastique pour que notre joie soit totale, c’est que Ségolène Royal se débarrasse définitivement de la vieille peau idéologique du parti socialiste, qu’elle engage sa mutation pour enfin réussir sa modernisation. Soit ajuste ses pendules programmatiques à l’heure de ce monde tout neuf en pleine gestation. Et dont bien malin celui ou celle qui aujourd’hui peut dire sans peine à quoi il ressemblera dans trente ans.

lundi 26 février 2007

Parti Socialiste : le second effet Jospin ?

Selon les derniers sondages, Ségolène Royal a enrayé sa chute. Et a même réduit l’écart au second tour contre Nicolas Sarkozy. Tout est à nouveau possible. Et l’espoir renaît.

Néanmoins comment expliquer cette(subite) remontée ?

La plupart l’attribue à sa prestation de qualité sur TF1. Il est évident que Ségolène Royal a été à la hauteur et rassuré sur sa ‘’stature’’. Donc son rôle est patent.

Cependant, beaucoup oublie un autre élément de taille qui a très probablement changé la perception de la candidate socialiste. L’intégration de Lionel Jospin au sein de son équipe. Ainsi que celles de ses anciens ‘’adversaires’’ Dominique Strauss-Khan et Laurent Fabius jusqu’ici tenu à l’écart de son dispositif. Ce rassemblement a remis de baume au cœur aux militants et sympathisants de la gauche.

Lionel Jospin est un gage indiscutable d’expérience d’une campagne présidentielle (même si sa défaite au premier tour reste et restera un échec terrible), de maîtrise des affaires au plus niveau et d’intelligence dans la compréhension et l’appréhension des préoccupations des français.

Cette intégration donc rassure. Et met en confiance un parti, une équipe et un électorat qui en manquait cruellement ses derniers temps. Tactiquement c’est bien pensé.

Mais stratégiquement ? Car il y a une partie des électeurs de gauche qui, d’une part, ne pardonne toujours pas à l’ancien premier ministre d’avoir déserté en pleine bataille ! Et d’autre part, lui reproche sévèrement la mise en œuvre des 35 heures que beaucoup considère comme un des causes de leur perte de pouvoir d’achat ressentie. Sans compter ceux et celles qui jugent Lionel Jospin comme appartenant au passé et non à l’avenir de la politique française si désireux d’écrire un nouveau chapitre.

C’est pourquoi sur ce coup c’est à quitte ou double.

Cependant, si la raison l’emporte, à gauche, chez les électeurs, on devrait comprendre que la candidate a plus à gagner qu’à perdre en faisant participer l’ancien premier ministre. Un catalyseur sur le long terme.

Catalyseur qui pourrait faire défaut à Nicolas Sarkozy si Dominique de Villepin à droite traîne les pieds et n’apporte pas un franc soutien au candidat de l’UMP. Sans parler de l’attitude et du positionnement de Jacques Chirac qui pourrait, non pas être décisif, mais déterminant pour Nicolas Sarkozy.

Ceci pourrait être donc le second effet Jospin.

vendredi 23 février 2007

Lionel Jospin revient… parmi les ‘’siens’’ ( ?)

Ségolène Royal nous promettait du sang neuf, du renouveau en politique, en termes d’équipe et de personnalités. Et voilà qu’elle rappelle en catastrophe, sous la pression d’une campagne qui ne prend pas la ‘’bearnaise’’ (clin d’œil à son nouveau et inattendu concurrent Francois Bayrou), l’ex-futur-ex candidat à la candidature PS : Lionel Jospin.

Cet appel cache mal les ratés d’une campagne moyenne et qui convaint guère les francais. D’ou cette érosion vers le centre. C’est la loi des vases communicants. Face à l’urgence de la situation, au grands maux, les grands remèdes.

Lionel Jospin doit avoir du mal à dissimuler sa joie. Une douce revanche sur celle et ceux qui il y a encore peu au nom d’une rupture dans les dirigeants politiques, autrement dit, l’avènement d’une nouvelle génération, l’avaient écarté sans ménagement de la course, lui faisant comprendre, parfois brutalement, que la politique ce n’était plus de son age !

Voilà qui s’appelle de la raillerie au ralliement !

L’ancien premier ministre a du se demander, par les temps qui courent, si ce n’était pas un canular.

Comment ce retour va-t-il etre apprécié par les sympathisants et militants ?

Ce retour est partiellement un aveu d’impuissance (et d’echec jsuqu’ici) de l’équipe en place, distancée nettement par la droite et rattrappée par Francois Bayrou. Alors que le PS pensait devoir concentrer ses feux exclusivemet sur le leader de l’UMP voilà qu’il doit aussi mener une deuxième offensive. Ce qui demande deux fois plus d’énergie. Donc les hommes et femmes ne seront pas de trop afin de livrer de front ces deux combats politiques. Sans compter celui contre l’extrême gauche. Mais ce dernier demande peu de ressources car guère menacant.

Au fait, comment Ségolène Royal a-t-elle convaincu Lionel Jospin ? Quel marchandage ? Quelle promesse ? D’être son premier ministre ? Invraissemblable a priori. Mais après tout, en politique francaise, la soif de pouvoir chez nos responsables est souvent plus fort que tout. Même la fierté.

jeudi 22 février 2007

Sarkozy, rappelle-toi Liverpool…

Dans le camps de Nicolas Sarkozy l’heure est au triomphalisme. Voire au péché d’orgueil. Difficile de se contenir à voir les sondages qui donnent vainqueur, et depuis quelque temps haut la main, le leader de l’UMP dans l’hypothèse d’un duel au second tour contre Ségolène Royal. Mais c’est probablement trop beau pour être vrai. Même si en effet à la fin février les tendances généralement s’affirment.

Un triomphalisme mal placé. D’une part, croire que Ségolène Royal est définitivement hors jeu c’est se mettre le doigt dans l’œil. Remontée il y aura. La campagne va s’intensifier. Apprenant rapidement de ses fautes, elle corrige actuellement le tir. Preuve en est sa performance sur TF1, cette fois-ci minutieusement préparée. Aucun détail n’a été laissé au hasard. Fin de l’impréparation. Une de ses grandes faiblesses jusqu’ici. Donc un premier avertissement pour la droite.

Le second vient de François Bayrou. Il monte. Et il semble avoir encore une marge de progression. A moins que Ségolène Royal parvienne à ramener les électeurs de gauche jusqu’à présent égarés. François Bayrou au second tour ? Je dis très probable. Rappelez-vous en 2002, quand on évoquait la possible présence de Jean-Marie Le Pen au second tour ! Rires goguenards car hypothèse relevant de la science-fiction et balayée d’un revers de main avec cette arrogance de la certitude des choses sues par les soi disants experts de la vox populi et de la politique ! Donc prudence, prudence…

Surtout dans ce cas de figure pour Nicolas Sarkozy. Car être confronté à François Bayrou au second tour ce serait le pire des scénarios pour lui avec de grande chance de perdre.

Plus que tout, Nicolas Sarkozy et son équipe devrait faire preuve de modestie et jusqu’au bout. Car la campagne ne fait que commencer. Elle va monter en puissance dans les semaines à venir. A droite on se comporte comme si le match était déjà plié alors que nous sommes à l’entraînement. Et que la fin de la partie n’a pas été encore sifflée… par les citoyens. Car ce sont eux qui décideront du sort de chacun, dans les urnes. Sans oublier les débats télévisés ou la moindre phrase, sourire mal interprété peut faire radicalement basculé les choses.

Que Nicolas Sarkozy, amateur de football, et son équipe, se souviennent donc de cette finale mémorable de la Ligue des Champions en 2005. Le Milan AC menait 3 à 0 et se voyait déjà sacré champion d’Europe… Quand Liverpool en a décidé autrement et retourné la situation en leur faveur pour remporter ce titre.

Que la droite aussi garde précieusement en tête ce sondage ou 79% des français affirment que l’élection n’est pas encore jouée… En effet, le péché mignon des français c’est de faire sentir à leurs responsables politiques que ce sont eux les maîtres de la situation, un plaisir trop rare pour ne pas le savourer pleinement quand il leur est donné.

A méditer impérativement à droite pour éviter des lendemains plus que difficiles en cas de défaite et une sacré gueule de bois dont elle mettrait beaucoup de temps à s’en remettre.

mercredi 21 février 2007

Ségolène Royal et l’île aux enfants !

Ségolène Royal, la candidate socialiste à la présidentielle a réussi sa prestation sur TF1. Elle était sous pression. Elle n’avait pas le choix. D’une part par le sans faute, reconnu par les deux camps, de Nicolas Sarkozy. D’autre part, par de mauvais sondages et un ‘’doute’’ qui s’est incontestablement insinué dans l’esprit des militants et sympathisants socialistes. Comme un avant centre, qui se doit de marquer en final, Ségolène Royal se devait donc de reprendre la main. Elle l’a fait. Ce serait être de mauvaise foi de reconnaître le contraire. Mais car il y a un mais… seulement sur la forme.

Car sur le fond, autrement dit les propositions, comme disaient les Inconnus dans l’un de leurs films ‘’c’est la cata, c’est la catastrophe’’. En effet, Ségolène Royal telle une fée nous promet du merveilleux, un pays idyllique fait de toujours plus d’Etat (sa baguette magique) généreux et aux petits soins avec ses citoyens de 7 à 77 ans. Un Etat qui materne. Quelque soit votre bobo, votre souci, votre problème, pour le résoudre ce sera simple comme un coup de fil : appelez l’Etat ou un de ses sbires administratifs. Et hop vous voilà guérit pour le mal qui vous affecte !

Bien sur, autant de propositions fort onéreuses. Mais sur le coût bouche cousue, ce sont les élections, donc le temps des promesses. Le temps viendra bien de chiffrer tout ce pataquès.

Bref, Ségolène Royal ce n’es plus la France qu’elle nous propose et décrit. Mais l’île aux enfants. En effet ‘’voici venu le temps des rires et des chants’’. Avant de déchanter et le désenchantement qui s’en suivra inévitablement, avatar de cette ‘’gloubiboulga’’ qu’elle nous sert au lieu d’un véritable programme répondant aux exigences de la France et capable de la remettre sur les rails de la croissance et de la modernisation.

lundi 19 février 2007

La gauche au plus bas. La modernisation, le remonte pente !

La gauche est au plus bas depuis… 1969. Nullement en cause le score de Ségolène Royal car paradoxalement, elle ‘’cartonnerait’’ au premier tour avec un résultat plus que honorable en frôlant les 30%.

Cependant, au second tour, sa marge de manœuvre est considérablement étroite. Elle parviendrait au mieux à rassembler 10% de plus sur son nom !

La gauche paie lourdement, et dans son ensemble, un déni de réalité. Autrement dit, un discours, une approche de la réalité et de la vie quotidienne des français complètement obsolète, anachronique et en dissonance avec les préoccupations de leurs concitoyens.

Un déni qui s’explique par une gauche qui campe sur son idéologie et s’arc-boute sur des principes en déphasage total avec notre société post-moderne et un environnement international en mouvement permanent et à une vitesse accélérée. Et dont les conséquences sur notre pays, à la fois économiques et sociales, se font ressentir au quotidien.

Ce déni de réalité est le mal qui frappe la gauche. Et donc alimente cette hémorragie constante, notamment de la part des classes moyennes et de la classe ouvrière qui ne se retrouvent plus du tout dans un Parti Socialiste ossifié et embourgeoisé. Sans parler d’une extrême gauche aux desseins fantaisistes, aucunement crédible et au discours qui sonne faux. Une extrême gauche qui joue les amuseurs mais certainement pas le rôle de porteur d’un projet réaliste et possible capable de susciter l’adhésion. Et donner cet élan dont la France a un impérieux besoin.

Tant que la gauche se refusera à cette modernisation, elle ne progressera pas dans l’opinion publique qui voit bien qu’il y a comme un ‘’couac’’ entre la rhétorique socialiste toujours à promettre les vieilles lunes ou des recettes inopérantes et leur quotidien. La modernisation est la clé de voûte d’un retour en grâce de la gauche. Mais quand se décidera-t-elle à cette mue ?

Alors que la gauche vit dans le virtuel, les français attendent plus que jamais des leaders partageant leurs préoccupations, donc proches d’eux et de pleins pieds dans le réel. Un impératif en temps de crise, de doutes, d’incertitudes et d’inquiétudes.

jeudi 15 février 2007

Economie française, la Berezina ?

Les derniers chiffres de l’économie française sont, disons le, sans prendre de gants, catastrophiques. Ils nous foutent même la honte !

Ainsi, la France a enregistré, en 2006, le plus faible taux de croissance de la zone euro ! A l’exception, je vous le donne en mille… du Portugal ! La France est un des plus mauvais élève. Elle échappe donc à la cuillère de bois de peu. Mais bien sûr l’honneur est loin d’être sauf pour un de pays père fondateur de l’Europe et un des pays traditionnellement moteur de l’économie du ‘’Vieux continent’’.

Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, à cette contre-performance de la croissance, il faut rajouter une dette qui continue son envolée pour désormais atteindre 64% du PIB ! Sans parler du taux de chômage, un des plus élevés de la zone euro. Et du commerce extérieur qui vient de battre un record historique avec un déficit de 30 milliards d’euros en 2006 ! Là ou l’Allemagne brille avec un excédent record !

Bref, une claque dont le gouvernement se serait bien passée en ces temps de campagne électorale. Un retour violent à la réalité !

Les raisons de cet affaissement sont connus, archi connus de tous. Une mauvaise spécialisation de notre industrie. Autrement dit, non seulement nous fabriquons des produits que tout le monde sait faire mais en plus nous vendons à des pays moyennement solvables !

Les remèdes sont connus aussi, archi connus aussi. Chacun y va de son laïus sur la croissance. C’est une condition nécessaire. Mais largement insuffisante. Car pour avoir de la croissance, forte et durable, il y a un impératif absolu : entreprendre les réformes structurelles. Or, depuis trente ans, c’est le Talon d’Achille de nos politiques. Car depuis trente ans ils se refusent à porter le fer dans la plaie, les plaies qui font maintenant de la France un cancre économique européen.

La France a les moyens de redresser la situation. Mais en a-t-elle la double volonté : politique et populaire ?

Tel est l’enjeu et la clé.

lundi 12 février 2007

Petition contre Parti Socialiste

Avec l’impôt citoyen, le Parti Socialiste a dépassé les limite en insinuant que les français vivant à l’étranger seraient de ‘’mauvais citoyens’’. En effet, il justifie cette mesure par le fait qu'elle permettrait de mieux lutter ‘’contre cette manière de se désintéresser de ce qu’est la France quand on est Français’’.

De la calomnie. Francais de l'etranger mobilisez-vous ! Impossible à laisser passer. Ci-dessous la pétition pour que le Parti Socialiste retire publiquement ses propos. Sous peine de dépôt d’une plainte.

Pétition
Au Parti Socialiste,
Nous Français de l’étranger,
Dans le cadre de votre proposition de créer un impôt citoyen,
Nous considérons que le Parti Socialiste, par ses propos, insinue que les français de l’étranger sont de ‘’mauvais citoyens’’ car ils se ‘’désintéressent de la France’’, a dépassé les limites.
Considérant en effet ces propos comme choquants, méprisants et diffamants,
Nous vous demandons donc de les retirer publiquement.
Dans le cas contraire, la justice serait saisie d’une plainte pour ‘’diffamation’’.
Français vivant à l’étranger.

vendredi 9 février 2007

Désendettement, le compte n’y est pas

La cour des comptes, comme chaque année, vient de publier son rapport. Elle est particulièrement sévère sur le désendettement et la stratégie du gouvernement pour ramener les finances publiques à l’équilibre.

Elle estime que les mesures ‘’ne constituent pas une voie durable de désendettement’’. De quoi doucher le satisfecit du gouvernement en la matière !

Le niveau de la dette publique en pourcentage du produit intérieur brut devrait certes diminuer en 2006 par rapport à 2005, passant de 66,6% à 64,6%.

Problème selon la Cour des comptes : cette baisse ne s’explique pas ‘’la diminution du déficit public’’ mais elle a été obtenue ‘’d’une part par des cessions d’actifs publics, d’autre part par une diminution de l’encours de trésorie de l’Etat’’.

En clair, une diminution qui résulte d’artifices et non d’une réelle action volontariste politique.

Ces critiques ont l’effet d’une bombe. Car c’est un des enjeux majeurs pour l’avenir de la France. Une fois de plus derrière le discours enjoliveur des politiques, une toute autre réalité énoncée, très clairement, par une institution indépendante.

Le probleme est que la Cour des comptes peut seulement taper sur les doigts mais pas punir.

En attendant une évolution de ses pouvoirs, pourvu qu’elle soit entendue, mais pardonnez-moi d’en douter en période electorale, période faste pour les promesses... financées par l'argent public !

jeudi 8 février 2007

CFCM : ‘’injure’’ à la démocratie ?

Le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) a déploré mercredi soir la politisation du procès de Charlie Hebdo pour la publication de caricatures du prophète Mahomet.

Faudrait peut-etre leur rappeler qui est à l’origine de cette politisation en déclenchant ce procès ???

Un procès qui, dans une République laique et normalement constituée, n’aurait jamais du voir le jour.

Par ailleurs, on a tout lieu de s’inquieter. En effet, ses autorites continuent à fouler aux pieds la laicite avec cette nouvelle intrusion dans la vie politique : ses représentants reprochent maintenant aux candidats de l'UMP et de l'UDF, Nicolas Sarkozy et François Bayrou, ainsi qu'au dirigeant socialiste François Hollande, d'avoir apporté leur soutien à l'hebdomadaire au nom de la liberté d'expression !

"Il n'y a plus de neutralité ", a déploré Abdallah Zekri, chargé de mission auprès du président du CFCM. Mais c’est le monde à l’envers ! On renverse la charge ! Qui sort de son périmètre qui devrait etre le sien ?

C’est un jeu dangereux ! C’est comme avec le feu, à force, on finit par se bruler. Il en a va de meme avec ce melange des genres, religion et politique. Quelque soit la religion.

Il faudrait qu'il depasse leur complexe de persecution !

Preuve en est et, plus que jamais, qu’il y a urgence à rappeler à tous les valeurs de notre pays, en matière de politique et de démocratie, et inhérentes à notre civilisation.

Et si on trainait le CFCM devant les tribunaux pour injure à la democratie et à la Republique ?

mercredi 7 février 2007

Sondages et présidentielle : moi pas comprendre ! Et vous ?

Nicolas Sarkozy a le grand mérite d’énoncer clairement ses choix et les défendre fermement. C’est à dire avec conviction. Bien sur, ses options plaisent ou déplaisent. Mais n’est ce pas ce que l’on attend d’une personnalite politique briguant l’Elysée afin de savoir ou il nous emmène ? Justement, c’est un des principaux reproches adressés par les citoyens à leurs élus : leur manque de clareté. Mais chez le leader de l’UMP c’est ce qui cloche !

Visiblement, le fait que Nicolas Sarkozy soit aussi limpide suscite de l’inquiétude pour une partie de l’électorat. Et meme est apparenté à de l’autoritarisme !!! Bref faudrait savoir !


Par ailleurs, selon un récent sondage, pour les habitants des zones urbaines défavorisées le patron de l'UMP, Nicolas Sarkozy, est celui «qui prend en compte le mieux les problèmes des banlieues» contre 23% pour Ségolene Royal. Mais, quand on leur demande s'ils voteront à droite ou à gauche, alors à 45% ils répondent à gauche, contre 19% pour la droite.

Vous suivez toujours ? Tant mieux ! Car pas moi ? Faut que je me soigne ? Vous me filez un coup de main ?

mardi 6 février 2007

Insécurité ? comment vous dites déja ?

Dans l’ordre des préoccupations des francais, à croire différents sondages, l’insécurité aurait glissée venant bien après le chomage, l’éducation, l’environnement, etc. Mais la sécurité n’est-elle pas transcendentale ? Le dénominateur commun latent à tous ces sujets ?

Avec en plus un bilan flatteur présenté par le ministre de l’intérieur, tout porte à croire que tout va pour le mieux ou, en tous cas, nettement mieux. L’insécurité régresse.

Hélas l’actualité porte un coup terrible à cette humeur au beau fixe et à cet optimiste à tout crin

Ainsi, deux institutrices ont été frappées lundi dans une école primaire de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, par deux jeunes gens qui reprochaient à l'une des enseignantes d'avoir réprimandé le petit frère de l'un d'eux samedi. Un fait odieux. Un de plus.

Par ailleurs, dans Le Figaro d’aujourd’hui, deux articles (dont l’un intitulé explicitement ‘’la crise des banlieues s’installe à la campagne’’) sont consacrés à l’exportation de la violence dite ‘’urbaine’’ aux campagnes. Une violence que des zones ignoraient il y a encore peu. Une violence en plein essor. Et non sur le déclin, loin de la. La contamination en étant qu’à ses débuts. Rien de réjouissant. Bien au contraire. Le vers est dans la pomme et le pourrit de plus en plus. Une violence qui est le fruit des mineurs dans la plupart des cas.

Donc le thème de l’insécurite bien judicieusement mis de coté (avec une complicité implicite et bienveillante des médias ayant compris qu’une mise en sourdine serait la bienvenue) par l’ensemble des candidats car c’est un des échecs les plus retentissants de notre Republique et donc de l’action politique, pourrait revenir avc force sur le devant de la scène.

Un vrai sujet boomerang. Lancé très loin, le plus loin possible afin de passer à autre chose et se concentrer sur des sujets plus consensuels, notamment sur les moyens à mettre en œuvre (l’environnement par exemple), les candidats, faute d’y avoir preté attention, pourrait se le prendre en pleine figure.

Mais à leur corps defendant, car il est vrai que parler d’insécurité vous vaut d’etre tax
é de populiste, pour ne pas dire de fasciste exploitant la peur des gens.

Cependant, l’actualité se ‘’fout’’ complètement des stratégies politiques, des calculs électoraux et du marketo-communicant.

Que les candidats s’en souviennent au cas ou… si vous voyez ce que je veux dire… (une brusque flambée, un sérieux dérapage, l’acte de trop qui peut mettre le feu au vote protestataire. )

lundi 5 février 2007

Grippe aviaire et débat grippé

La grippe aviaire pourrait débarquer en France. Attention, inutile de céder à la panique car c’est à prendre au conditionnel !

En revanche, en ces temps de grands froids tardifs, aucun doute, le débat politique est grippé.
Et carabiné même au regard de ses symptomes qui sont :


D’une part, une forte fièvre de coup bas et coups tordus que vous êtes, dans un récent sondage, plus de deux tiers à dénoncer. Des coups inévitables mais plus vite ils cesseront, plus vite le débat la politique s’en portera mieux et nous par la-même. Car nous entrerons dans le vif du sujet.

D’autre part des courbatures réelles et inquiétantes au niveau des idées d’ou un engourdissement du débat. Bien sur, une confrontation d’idées est encore prématurée à ce stade car les projets PS et UDF ne sont pas encore rendus publics. Néanmoins, leur sortie changera-t-elle beaucoup à l’affaire ? Ne faites pas la moue avant !

Au final, de terribles migraines pour nous citoyens plongés dans la confusion. Et surtout, dans l’interrogation de la capacité des candidats à élever leur jeu et le hisser à la hauteur des enjeux de la France et de nos préoccupations.

Pourtant on pensait que l’alerte de 2002 avait immunisé nos leaders. Mais très peu. Ils restent vulnérables aux ‘’petites choses’’. La nature humaine pour les sceptiques, la loi du genre pour les réalistes et experts de la politique.

Appelez-cela comme vous l’entendez. Et comme cela vous chante.

Cependant, le virus pourrait bien frapper une nouvelle fois. Et cette fois emporter tout le monde. Y compris la démocratie !

Avant d’arriver à cet extrême, la méthode préventive employée pour la grippe aviaire c’est l’abattage !

En politique, pour la prévention il faudra repasser car le mal est déja fait.

Pour la curation, et par nos temps démocratiques modernes aux mœurs civilisés (car au temps du Moyen-Age, l’abattage, soit l’élimination physique de ses adversaires existait bel et bien et sous différentes formes : regicide and co, pendaison, meurtre, etc.), cela pourrait correspondre à un renouvellement en profondeur de ses représentants.

Autrement dit, promouvoir une nouvelle génération de têtes saines, soient non contaminées par vingt cinq ans d’exercice de pouvoir et non polluée par des pratiques et des combinaisons allant avec. Et dont les Français ne veulent plus entendre parler.

vendredi 2 février 2007

Assemblée nationale : pan sur le Net !

Mauvais point pour le gouvernement qui vient de faire passer à la hussarde (ou en catamini !, à chacun ses pratiques) sa loi sur la télévision du futur avec à la clé cet impot sur internet.

Incorrigible !
Le gouvernement a donc profité du fait que nos esprits soient tout occupés à la présidentielle. Des méthodes de cow-boy et non de représentants de la Nation. Une loi sans débat, passée en force. Déplorable. Or, c’est un sujet qui mérite mieux que ce baclage.

Un débat de fond aurait du etre engagé, au préalable. Car il est question d’avenir et de modernisation du pays. Mais rien. Ou pas grand chose comme sur le role et la place de l’Etat dans le paysage numérique, sans parler des chaines publiques nationales et a diffusion internationale ( TV5, France24). Que les parlementaires ne viennent pas ensuite nous parler avec des trémolos dans la voix du désamour de leurs citoyens !
La bonne blague !

En tous cas, tout le monde aura noté la belle unanimité à l’Assemblée nationale en matiere de nouvel impot ! En effet, PS et UMP ont voté favorablement !

C’est tout bon pour Bayrou. Voilà qui lui donne du grain à moudre à sa rhetorique denoncant les freres siamois PS et UMP.

Pour paraphraser le Carnard Enchainé, les parlementaires viennent de faire pan sur le Net !

jeudi 1 février 2007

François Bayrou : poussée ou tendance ?

Les sondages le confirment, François Bayrou progresse dans les intentions de vote. Il serait désormais le troisième homme, devant Jean-Marie le Pen. Une progression qui est à ce jour la surprise de ce début de campagne.

Toutefois, une surprise pour les instituts de sondage et les medias classiques. Car si ces derniers prêtaient un œil plus attentif à Internet, ils se rendraient vite compte que c’est une demi-surprise. En effet, François Bayrou séduit les internautes. Sa cote de popularité est élevée par les cyber citoyens.

Comment expliquer cette différence ?

Probablement parce que François Bayrou est en phase avec cette communauté en plein essor, très impliquée dans la campagne et qui se caractérise par une forte conscience politique. Donc une communauté à l’esprit critique plus en alerte et donc plus difficile à prendre en défaut, qui avale moins facilement la rhétorique prête à mâcher, car passée à la moulinette de la démagogie, des partis politiques.

En particulier, François Bayrou affiche un véritable intérêt et non feint pour Internet et sait de quoi il parle. Autrement dit, il est conscient de ce qui s’y passe. Et ce qui s’ y passe est fort différent de ce qui s’y dit et s’y montre sur les médias classiques. Cette empathie et cette modernité séduisent sans conteste les internautes. D’où cette popularité. Sans oublier sa posture originale, ni droite ni gauche, et sa contestation d’un ordre établi, d’un duopole Sarko-Ségo qui en agace plus d’un.

Cependant reste a savoir si cette progression est une poussée, donc inscrite dans le court terme, qui retombera comme un soufflé, ou au contraire une tendance, donc durable et qui sur le long terme devrait se conforter. Bref grimper. C’est toute la question.

Mais il est clair que Francois Bayrou présente un profil original, un discours iconoclaste et un positionnement surprenant.

Ainsi comme le releve Bruno Theveny dans son editorial : ‘’Les atouts de Francois Bayrou ? Sa franchise, ses mises en relief des vrais problèmes et son refus de promesses démagogiques. La volonté aussi de rompre avec un système et des moeurs politiques discutables. Ses faiblesses ? Des effectifs officiels faibles et une image du centrisme difficile à cerner. Autre handicap, le ralliement récent de certains de ses fidèles, comme Christian Blanc, à Nicolas Sarkozy’’

Il ne faut pas oublier que les ‘’malheurs’’ de Ségolene Royal lui profitent ! Mais en cas de reprise de la candidate socialiste, si reprise il y a, parviendra-t-il à résister ?

Le besoin de renouvellement des Français ne concerne pas uniquement le personnel mais aussi la façon de faire de la politique, les comportements. Or, ils refusent cette bipolarisation avec cette certitude arrogante et harassante des jeux deja faits. Les francais détestent le scénarios établis ! Un avantage certain pour François Bayrou.

Tout l’enjeu de François Bayrou et son objectif premier est desormais de transformer cet elan de sympathie en capital électoral.