Selon les derniers sondages, Ségolène Royal a enrayé sa chute. Et a même réduit l’écart au second tour contre Nicolas Sarkozy. Tout est à nouveau possible. Et l’espoir renaît.
Néanmoins comment expliquer cette(subite) remontée ?
La plupart l’attribue à sa prestation de qualité sur TF1. Il est évident que Ségolène Royal a été à la hauteur et rassuré sur sa ‘’stature’’. Donc son rôle est patent.
Cependant, beaucoup oublie un autre élément de taille qui a très probablement changé la perception de la candidate socialiste. L’intégration de Lionel Jospin au sein de son équipe. Ainsi que celles de ses anciens ‘’adversaires’’ Dominique Strauss-Khan et Laurent Fabius jusqu’ici tenu à l’écart de son dispositif. Ce rassemblement a remis de baume au cœur aux militants et sympathisants de la gauche.
Lionel Jospin est un gage indiscutable d’expérience d’une campagne présidentielle (même si sa défaite au premier tour reste et restera un échec terrible), de maîtrise des affaires au plus niveau et d’intelligence dans la compréhension et l’appréhension des préoccupations des français.
Cette intégration donc rassure. Et met en confiance un parti, une équipe et un électorat qui en manquait cruellement ses derniers temps. Tactiquement c’est bien pensé.
Mais stratégiquement ? Car il y a une partie des électeurs de gauche qui, d’une part, ne pardonne toujours pas à l’ancien premier ministre d’avoir déserté en pleine bataille ! Et d’autre part, lui reproche sévèrement la mise en œuvre des 35 heures que beaucoup considère comme un des causes de leur perte de pouvoir d’achat ressentie. Sans compter ceux et celles qui jugent Lionel Jospin comme appartenant au passé et non à l’avenir de la politique française si désireux d’écrire un nouveau chapitre.
C’est pourquoi sur ce coup c’est à quitte ou double.
Cependant, si la raison l’emporte, à gauche, chez les électeurs, on devrait comprendre que la candidate a plus à gagner qu’à perdre en faisant participer l’ancien premier ministre. Un catalyseur sur le long terme.
Catalyseur qui pourrait faire défaut à Nicolas Sarkozy si Dominique de Villepin à droite traîne les pieds et n’apporte pas un franc soutien au candidat de l’UMP. Sans parler de l’attitude et du positionnement de Jacques Chirac qui pourrait, non pas être décisif, mais déterminant pour Nicolas Sarkozy.
Ceci pourrait être donc le second effet Jospin.
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