vendredi 30 novembre 2007

De la sueur...

Nicolas Sarkozy a finalement refusé d'endosser le rôle de Père Noël. Pas de cadeau. Mais plutôt de la sueur ! Bref réhabilitation du travail. Dans la droite ligne de sa campagne. Plutôt rassurant. Mais avait-il une autre option ? Non car les caisses de l'Etat sont vides et les cadeaux fiscaux ont déja été distribués !

Bref, les Français ont compris : ils doivent compter sur eux-mêmes. Nécessaire mais insufisant toutefois pour réellement doper le pouvoir d'achat et, par la même, le moral. Encore faudrait-il mettre en oeuvre une ambitieuse politique de l'offre, soit inciter, encourager les entreprises à participer à cette relance du pouvoir d'achat. Un aspect, non pas délaissé, mais traité rapidement et sans vraiment se projeter sur le long terme.

jeudi 29 novembre 2007

Ah bon ?

Nicolas Sarkozy a déclaré que les violences de ces derniers jours en banlieue parisienne ne relevaient pas d'une "crise sociale" mais d'une forme de "voyoucratie". Un peu court, non ?

Vision fausse aussi car dans ce quartiers, et plus généralement en France, il y a bien une ''crise sociale'' qui tient à une précarité galopante, des revenus du travail qui stagnent et un niveau de vie artificiel car sous perfusion avec les revenus issus de la redistribution qui représentent une part conséquente pour nombre de foyers de leur gagne-pain. Donc une nécessité de survie s'installe. Et pousse (incite ?) nombre de jeunes vers l'économie souterraine. C'est une réalité.

Il y a un lien entre ces violences et la crise sociale. Même si elles sont le fruit d'une ultra-minorité, parfois manipulée, et irréductible. Il ne faut pas cliver la réalité. Car la politique publique efficace c'est celle qui aura une approche globale de ces problèmes !

Payez qu'on vous dit !


Taxe. Sans conteste, ce sont les français qui ont du inventer ce mot. Plus exactement notre bureaucratie tellement elle l'adore. Taxe. En plus il sonne bien, non ? Percutant et claque fort. Il frappe bien. Normal, en France le marteau fiscal a le manche long et sait enfoncer le contribuable, l'assujetti que nous sommes.

A un problème, toujours la même solution, le recours à la taxe ou l'impôt. Bref, notre Etat français, en fiscalité, c'est un véritable Luckky Luke : il dégaine plus vite que son ombre.

Mais j'ai une bien meilleure solution.Pourquoi au Français on lui pique pas tout son fric à la source ?
Le hic : même pas sur qu'on arrive à éponger les dettes de notre Etat et administrations !


Logique


Les français ne sont pas dupes. Ils sont matures. La ''rupture'' est en train de faire son entrée au cimetierre des nobles idées et promesses présidentielles comme nombreuses précédentes qui marquent les campagnes électorales. A l'instar de la fameuse ''fracture sociale''. Le gouvernement patine. Le contexte économique est particulièrement tendu et défavorable.

Mais aussi aucun signal fort. Aucune réforme structurelle à la hauteur des défis de la France. D'ou les rappels à l'ordre de la Banque Européenne et de l'OCDE récemment. Sans parler que le gouvernement ainsi que le président ont une nouvelle fois raté l'occasion de s'imposer face à la grogne d'une minorité.

Les Français sont conscients que la victoire de Sarko, dans ce bras de fer avec les syndicats, c'est une victoire à la Pyrrhus. Bref, dans leur dos, des compensations ont été obtenues par les syndicats et corporatismes. Compensations qu'il faudra payer. Et devinez qui ?

La descente est brutale. A peine plus de six mois d'exercice ! Mais si logique au regard du travail accompli. Si peu a été fait.
A lire le sondage sur le ''moral des Français''. Source Le Figaro.

mardi 27 novembre 2007

Combien de morts ?

"Nos collègues ont été confrontés à de véritables scènes de guérilla urbaine" témoigne mardi Bruno Beschizza, secrétaire général du deuxième syndicat d’officiers, Synergie.

"Un cap a été franchi avec l’utilisation, contre eux, d’armes dont un fusil de chasse", ajoute-t-il.

"Il y a un niveau de violences supérieur aux émeutes urbaines de 2005.

Extrait de l'article paru sur le site Internet du Figaro.

Tout est dit. Tant que le élus nationaux vivront dans leurs tours d'ivoire, il n'y a rien à espérer. La dégradation irreversible se poursuit. Cassandre ? Non, réaliste. Et révolté !

J'ai bien écrit élus nationaux et non locaux. Le problème est que la plupart sont les deux à la fois. Donc leur temps est compté dans leurs collectivités locales dont ils ont la responsabilité. Contrairement à ce qu'ils affirment le double mandat est contre-productif ! Preuve en est cette perte progressive de l'autorité de l'Etat dans ces quartiers dits ''sensibles'' (quel bel euphémisme).

Quand enfin les autorités politiques et les pouvoirs publics prendront les mesures à la hauteur de cette situation littéralement explosive ! Et dont les citoyens sont les premières victimes ? Combien de temps encore ? Faudra-t-il une vingtaine de morts parmi les habitants ?

Que faut-il donc pour que les responsables se réveillent et AGISSENT ! Bien sûr, avec un Etat ''en faillite'' c'est mission impossible désormais de répondre à l'urgence !

Le serpent se mange la queue. C'est la facture à payer du laxisme de ces quinze dernières années. la facture est lourde et le sera de plus en plus si aucune initiative d'envergure n'est prise.

Banlieues, ca s'en va et ca revient...

Tiens de nouvelles émeutes en banlieues ! Deux jeunes tués, des policiers blessés, des voitures incendiées, des commerces sacagés, des équipements collectifs vandalisés... un scénario désormais bien rodé et sans surprise.

Le spectre des émeutes de 2005 plane... mais comment en irait-il autrement ? En effet, depuis, la politique de la ville s'est montrée totalement inopérante ! J'exagère ?

Lisez plutôt le rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des politiques publiques à destination des banlieues. Et on en reparle.

lundi 26 novembre 2007

Droits de l'Homme ?

Pardon ? J'ai dit un gros mot ? A voir l'actualité ce week-end et de ce lundi , on se rend compte que les droits de l'homme sont les grands oubliés.

Ne parlons pas du Darfour. A ce propos il est bon aussi d'attirer l'attention sur le Zimbabwe confronté à une tragédie humaine sans précédent et une des pires du continent africain à l'heure actuelle. Ou sont les médias et les intellectuels ?

Quant à Poutine, président de la Russie, il a donné ce week-end une nouvelle occasion de montrer sa sensibilité au respect des droits fondamentaux de la démocratie. Kasparov sera toujours en échec et mat face à l'ancien directeur du KGB. L'action de l'ancien champion du monde d'échec est admirable car c'est vraiment le combat du pot de fer contre le pot de terre. D'autant que compter sur un coup de pouce de la communauté internationale relève du mirage. Cette dernière a trop les yeux rivés sur les ressources énergétiques de la Russie. Cela ne vaut tout de même pas la peine de se fâcher pour si peu... au regard des enjeux économiques !

Enfin, Sarkozy revient les poches pleines de contrat en Chine. Voilà qui devrait redonner le moral à nos industriels. Mais la aussi les droits de l'homme ont été les grands absents. Cependant comment faire autrement quand d'un côté vous êtes le représentant d'une économie vacillante en besoin vital de nouveaux contrats et marchés et que de l'autre, vous avez le marché économique au monde le plus prometteur des vingt prochaines années.

Franchement, inviter les droits de l'homme à la table des négociations commerciales serait intempestif. Cela ne se fait pas en haut lieu, cela relève du casus belli !

vendredi 23 novembre 2007

L'illusionniste...

Nicolas Sarkozy s'est aujourd'hui particulièrement auto-congratulé. Ainsi, a-t-il déclaré "Cette réforme [régimes spéciaux)] je l'ai promise, je l'ai tenue"". Ou encore "la méthode choisie a été celle de la fermeté".

Quid des concessions, des compensations obtenues par le syndicats en coulisse pour mieux faire passer la pilule et éviter le pire dans la rue. Pour la fermeté, il faut revoir.

Quant à la réforme, elle a été réduite à peau de chagrin, pour ne pas dire vider de son contenu pertinent qui devait en faire une réforme hautement emblématique de la rupture. Excepté l'allongement de la durée des cotisations. Le minima des minima.

En professionnel de la com, Nicolas Sarkozy, plaidant plus pour lui-même que pour la France, veut nous faire croire le contraire, avec force de persuasion. Cette dernière s'érode car elle ne résiste pas à l'épreuve de la réalité et des chiffres.

Bref Nicolas Sarkozy joue à l'illusionniste.

Quant à sa pensée pour les Français, on frôle le ''foutage de gueule''. Du même acabit que le président Chirac qui lors de sa dernière allocution en tant que président de la République déclarait sa flamme au peuple français... Un amour dont je me méfie... Car on voit sous Chirac ou il nous a mené !

Sur ce bon week-end...

mardi 20 novembre 2007

Vous avez regardé...

Thalassa vendredi dernier consacré à la Chine ? Si c'est non, c'est peut-être mieux...

Impressionnant le rythme de développement et surtout l'énergie déployée pour être sur tous les secteurs. Et cette fierté dans la bouche des chinois de voir ainsi leur pays triomphé sur la scène économique internationale.

Un véritable tsunami dont l'Europe et même les Etats-Unis n'ont perçu à ce jour qu'un dixième de ce qui les attendent dans les décennies à venir. La Chine est un véritable rouleau compresseur lançé à cent à l'heure. Pas un domaine ne lui échappe.

Comment le monde occidental peut-il résister ou contre-attaquer ? Cela devrait occuper tous les esprits, en particulier de nos responsables politiques. Le centre de leurs réflexions. Afin d'éviter de se réveiller, un jour, avec la gueule de bois. Et n'avoir plus que ses yeux pour pleurer.

A quand enfin un débat à la hauteur sur cette mondialisation et cette montée en puissance irréversible et durable, contrairement à ce que l'on pense ou espère en Europe (on s'illusionne d'une révolution sociale pour demain), en France, d'une mobilisation de tous pour en comprendre les enjeux, les incidences sur nos vies quotidiennes et mieux se préparer pour demain.

A voir la France et ses grèves, quel tableau misérable ! Une France à côté de la plaque. Une France et une Europe qui se font distancer dans cette folle course économique.

A quand ce débat ? Et se sortir de ses frontières et approches franco-françaises ? Sous peine d'un suicide annoncé...

lundi 19 novembre 2007

Humour ?!

Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a déclaré lundi matin sur RTL à propos des négociations entre la direction de la SNCF et les syndicats : "on pourrait hâter le pas".

C'est bien au bout de six jours de grèves. De l'humour ? Involontaire j'imagine ! Car les usagers ne font que ça de ''hâter le pas'' pour arriver à l'heure au travail et ne pas rentrer trop tard chez eux et avoir une vie de famille, surtout par ces temps de grand froid.

Alors effectivement hâtez vous et si possible pas lentement !!!

jeudi 15 novembre 2007

Histoire de chasse d'eau


Conflits sociaux, croissance en berne, tensions communautaires, pauvreté croissante, inégalités grandissantes, des banlieues en perdition, une Nation qui se disloque, des français super-pessimistes sur l'avenir, une confiance envers le Président en baisse, le doute s'installe sur son efficacité et surtout la réalité de sa ''rupture''... j'arrête cet inventaire à la Prévert. Quelle ambiance ! Nauséabonde. Et voilà trente ans que cela dure...

Au fait qui va enfin (oser) tirer la chasse d'eau pour que l'air redevienne respirable. Evacuer cette M... accumulée depuis trente ans ?

Je sais ce n'est pas élégant mais franchement ras le bol de ces prises en otage en répétition, de ce chantage, de cette France qui se mord la queue indéfiniment. J'en fais quoi de mes rdv de demain annulés !!!!!!! L'heure n'est pas à la politesse et à la finesse...


mercredi 14 novembre 2007

A la SNCF


il n'y a pas que les trains qui ne fonctionnent pas visiblement. Capture hier soir du site Internet ci-contre


mardi 13 novembre 2007

Histoire de boue

Michel Delpech chantait ''on dirait que ca te gene de marcher dans la boue''...

Depuis 20h (et bien avant dans certaines régions, pas de retard !) ca ne gène absolument pas les syndicats et l'ensemble des corpos rétrogades, archaïques et regressistes de traîner dans la boue la France et ses travailleurs !

Souvenir en chanson

free music

Surprise !

Demain c'est jour de grève ! Comme le Beaujolais nouveau, les grèves reviennent tous les ans ! Mais autant le vin français on connait sa date de sortie, autant les grèves peuvent intervenir à tout moment, c'est nettement plus drole, non ?

Que ce pays est usant. Il tourne sur lui-même, fait du surplace. Le pire est que ce chaos est le fruit d'une minorité. Mais ce spectacle est tellement navrant qu'il est inutile de revenir dessus. j'ai par le passé tant de fois écrit dessus (dernier en date billet intitulé ''enfants gâtés''). La France se ridiculise. Pour avoir vécu à l'étranger, je sais avec quel regard on nous observe !

Le comble de l'ineptie je pense revient aux étudiants ! Aucun rapport avec le motif de la grève. Mais ils se joignent au mouvement. Ah si parait-il en cause la réforme des universités ! Cette mobilisation des étudiants est avant tout politique ! On en connait les acteurs. Ils sont édifiants. Même désespérants car pire que leurs aînés ! C'est dire l'avenir qu'ils nous réservent. Car préparer, ils ne savent pas.

A ce sujet je vous conseille vivement de lire cet excellent article intitulé ''le grand retour des idiots utiles'' sur le blog crackers.fr

Pendant que la France se noie dans son immobilisme, le reste du monde avance. Et souvent à marche forcée. Il ne faut pas s'étonner ensuite du décrochage de notre pays.

Au fait, et le service minimum ? Serait-il passé à la trappe ? C'est une nouvelle conception de la rupture... une promesse encore qui n'engage que ceux et celles qui l'ont écouté.

A la France qui se lève tôt et travaille, je lui souhaite beaucoup de courage.

Quant à moi ce spectacle de clown me donne la nausée et une sérieuse envie de repartir.

vendredi 9 novembre 2007

140% seulement ?

Comme chacun sait Nicolas Sarkozy s'est augmenté son ''salaire'' de 140% en tant que président de la République. La principale raison évoquée : une meilleure transparence des comptes présidentiels. Des comptes qui, il faut le reconnaître, en ont bien besoin. Néanmoins, c'est la bonne excuse.

Rien ne justifie cette hausse indécente au regard de la situation des Français à qui on demande toujours plus en matière d'efforts financiers au nom de la solidarité. Et scandaleuse quand on est à la tête d'un Etat ''en faillite'' comme a bien fait de le dire François Fillon.

Pourtant, cette super-hausse est passée comme une lettre à la poste. Aucune bronca. Aucune ''insurrection des esprits''. Cette couleuvre pourtant énorme, les français l'ont avalé sans broncher. Incroyable mais vrai.

Dans ces conditions le chef de l'Etat aurait eu tort de se gêner. D'ailleurs, il doit regretter de ne pas avoir été plus généreux avec lui-même ! Seulement 140% ! Puisque personne ne trouve rien à redire !

Difficile aussi dans le même temps d'aller faire la leçon aux patrons de grands groupes qui s'octroient des augmentations ou des indemnités records alors que leurs entreprises affichent des pertes colossales. N'est ce pas en effet la situation du chef de l'Etat avec pareille décision ? Un mimétisme douteux.

Encore une rupture. Mais ce n'est pas celle la que l'on attendait !

jeudi 8 novembre 2007

L'Amerique...

Le voyage de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis a mérite de bien pointer du doigt la schizophrénie (atavique ?) dont les Français font preuve à l'égard de ce pays.

En effet, vis à vis du pays de l'Oncle Sam les Français ont toujours oscillé et oscillent encore entre fascination et répulsion. Sans jamais tranché. d'un côté les français se précipitent sur les films américains, sont des gros consommateurs de Mc Do, des addicts des séries américaines sans compter les copier coller en rafale des émissions de divertissements et autres télé-réalité...

de l'autre mais au fait que détestent-ils nos concitoyens ? Ou disons que reprochent-ils aux Etats-Unis ? Leur toute puissance économique ? Car les Français y voient le reflet de notre incapacité à nous à maintenir à notre rang ? Frustration, jalousie par rapport à nos contre-performances ? Une question d'orgueil mal placée ? L'arrogance d'une puissance qui a les moyens de ses ambitions, qu'elles soient politiques, militaires, et économiques ? Certainement un mélange... au goût amer. Injustement.

Sans parler d'un amalgame, bien entretenu par les médias, parfois, entre Bush, le président, et les Etats-Unis. or bien sûr, et les américains, les premiers le disent : Bush ce n'est pas les Etats-Unis. Loin de là !

Nicolas Sarkozy a raison de faire ce déplacement et rappeler certaines vérités qui dérangent issues de notre histoire contemporaine et bien désagréables aux oreilles de leaders politiques car elles rappellent des épisodes guères brillants et douloureux, dont la France ne doit pas être fière.
Par là j'entends les deux guerres mondiales et l'aide décisive des américains. Sans qui, la France ne serait plus la France !

Les mauvais esprits rappelleront Lafayette. Mais encore faut-il rester raisonnable dans ses comparaisons et parallèles historiques !

Par ailleurs, si les Etats-Unis ont fait rêvé et font encore rever, peut-on en dire autant de l'Europe ? The american way of life est encore le modèle dominant dans l'inconscient des peuples. En dépit des ratés terribles de ce modèle. Mais quel modèle socio-économique aujourd'hui peut se prévaloir d'être parfait ou tout du moins de s'en rapprocher. Certainement pas le modèle français aux nombreux dysfonctionnements !

Ce réchauffement était indispensable. Tout de suite on sort les ''gros mots'', on parle d'alignement voire d'allégeance ! Mais le président de la République en rien n'a donné un blanc seing à l'action du président Bush. Bien au contraire. Il a rappelé les responsabilités de la première puisssance économique dans les cadre des règles internationales !

Une fois de plus, les anti-atlantistes et anti-américains primaires, usent de raccourcis éhontés.

Nicolas Sarkozy prépare l'avenir aussi des relations entre les Etats-Unis et la France. Car d'ici deux ans Bush aura été remplacé. Tandis que notre président sera toujours en exercice. Sauf catastrophe majeure (interne qui n'est pas à exclure).

Faut-il rappeler une évidence qui échappe à nombre de critiques : si la France ne peut pas se passer des Etats-Unis, ces derniers peuvent se le permettre d'un point de vue économique !

Car en général, quand les Etats-Unis s'enrhumment, c'est la France qui tousse. Jamais le contraire jusqu'à présent ! Encore une vérité qui dérange probablement... Qu'il est difficile parfois d'accepter son statut de puissance moyenne...

mercredi 7 novembre 2007

Trompe l'oeil

Six mois le temps des premiers bilans au moment des premiers frimas ! Voilà six mois que Nicolas Sarkozy a été élu président de la République. Sa mission est simple et claire, celle définie sans ambiguïté par les électeurs français : réformer en profondeur la France afin d'être à nouveau sur les rails de la croissance, de l'emploi et de la compétivité sur la scène internationale. Bref, au-delà d'incarner la rupture, la concrétiser, lui donner vie.

Hélas, six mois plus tard, la rupture est en panne. Disons fortement grippée, c'est de saison me direz-vous. Mais, pour l'instant cette promesse de rupture est l'ombre d'elle-même.

Pourtant répliquerez vous : le service minimum, le Grenelle de l'environnement, lles régimes spéciaux de retrait, les heures supp, la réduction des effectifs dans la fonction publique... la liste, d'une part, pour l'instant est bien courte. Par rapport aux ambitions d'origine affichées. D'autre part, dans tous ces domaines, le gouvernement a toujours cédé du terrain ou fait les choses à moitié. Pour reprendre les mauvaises habitudes des locataires de l'Elysée qui l'ont précédé ! Du trompe l'oeil de maître. Mais les français ne seront pas longtemps dupes. Une fois que les masques commenceront à s'écailler.

On se plie aux exigences des corporatismes and co. Et même on fait des chèques à droite à gauche pour acheter la paix sociale. Dernier exemple en date avec les pêcheurs, exonérés de charges sociales et patronnales ! Qui paiera ??

Nous sommes pour l'instant plus dans l'éclat, le court terme que le réfléchi et le long terme. A peine six mois ! D'ailleurs, les français ne s'y trompent pas, leur confiance commence à s'éroder sérieusement. tout du moins sensiblement.

Nicolas Sarkozy peut-il gâcher en un an cette formidable légitimité et incroyable confiance dont les français lui ont témoigné en mai dernier ? Il en prend dangereusement le chemin . Dangereux avant tout pour la France.

C'est bien de jouer les Samaritains, de voler en Lybie, au Tchad, aux Etats-Unis... mais il faudrait surtout retoucher terre. Notamment avec la terre de France. Les nuages noirs s'accumulent. Mais on la désagréable impression que le président et le gouvernement les traitent avec légèreté. Limite on se fout de notre tête.

Exemple parlant : la crise aux Etats-Unis. Notre ministre de l'économie nous assène qu'il n'y a rien à craindre. Aucune incidence sur l'économie française. Voilà qui nous rappelle "dormez mes petits''... on connaît trop bien la suite. Bref, on veut nous resservir le nuage de Tchernobyl qui ne franchit pas les frontières !

La France est sur la mauvaise pente. Mais que faire si le président lui-même se met à la savonner avec soin ?