Six mois le temps des premiers bilans au moment des premiers frimas ! Voilà six mois que Nicolas Sarkozy a été élu président de la République. Sa mission est simple et claire, celle définie sans ambiguïté par les électeurs français : réformer en profondeur la France afin d'être à nouveau sur les rails de la croissance, de l'emploi et de la compétivité sur la scène internationale. Bref, au-delà d'incarner la rupture, la concrétiser, lui donner vie.
Hélas, six mois plus tard, la rupture est en panne. Disons fortement grippée, c'est de saison me direz-vous. Mais, pour l'instant cette promesse de rupture est l'ombre d'elle-même.
Pourtant répliquerez vous : le service minimum, le Grenelle de l'environnement, lles régimes spéciaux de retrait, les heures supp, la réduction des effectifs dans la fonction publique... la liste, d'une part, pour l'instant est bien courte. Par rapport aux ambitions d'origine affichées. D'autre part, dans tous ces domaines, le gouvernement a toujours cédé du terrain ou fait les choses à moitié. Pour reprendre les mauvaises habitudes des locataires de l'Elysée qui l'ont précédé ! Du trompe l'oeil de maître. Mais les français ne seront pas longtemps dupes. Une fois que les masques commenceront à s'écailler.
On se plie aux exigences des corporatismes and co. Et même on fait des chèques à droite à gauche pour acheter la paix sociale. Dernier exemple en date avec les pêcheurs, exonérés de charges sociales et patronnales ! Qui paiera ??
Nous sommes pour l'instant plus dans l'éclat, le court terme que le réfléchi et le long terme. A peine six mois ! D'ailleurs, les français ne s'y trompent pas, leur confiance commence à s'éroder sérieusement. tout du moins sensiblement.
Nicolas Sarkozy peut-il gâcher en un an cette formidable légitimité et incroyable confiance dont les français lui ont témoigné en mai dernier ? Il en prend dangereusement le chemin . Dangereux avant tout pour la France.
C'est bien de jouer les Samaritains, de voler en Lybie, au Tchad, aux Etats-Unis... mais il faudrait surtout retoucher terre. Notamment avec la terre de France. Les nuages noirs s'accumulent. Mais on la désagréable impression que le président et le gouvernement les traitent avec légèreté. Limite on se fout de notre tête.
Exemple parlant : la crise aux Etats-Unis. Notre ministre de l'économie nous assène qu'il n'y a rien à craindre. Aucune incidence sur l'économie française. Voilà qui nous rappelle "dormez mes petits''... on connaît trop bien la suite. Bref, on veut nous resservir le nuage de Tchernobyl qui ne franchit pas les frontières !
La France est sur la mauvaise pente. Mais que faire si le président lui-même se met à la savonner avec soin ?
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