Le voyage de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis a mérite de bien pointer du doigt la schizophrénie (atavique ?) dont les Français font preuve à l'égard de ce pays.
En effet, vis à vis du pays de l'Oncle Sam les Français ont toujours oscillé et oscillent encore entre fascination et répulsion. Sans jamais tranché. d'un côté les français se précipitent sur les films américains, sont des gros consommateurs de Mc Do, des addicts des séries américaines sans compter les copier coller en rafale des émissions de divertissements et autres télé-réalité...
de l'autre mais au fait que détestent-ils nos concitoyens ? Ou disons que reprochent-ils aux Etats-Unis ? Leur toute puissance économique ? Car les Français y voient le reflet de notre incapacité à nous à maintenir à notre rang ? Frustration, jalousie par rapport à nos contre-performances ? Une question d'orgueil mal placée ? L'arrogance d'une puissance qui a les moyens de ses ambitions, qu'elles soient politiques, militaires, et économiques ? Certainement un mélange... au goût amer. Injustement.
Sans parler d'un amalgame, bien entretenu par les médias, parfois, entre Bush, le président, et les Etats-Unis. or bien sûr, et les américains, les premiers le disent : Bush ce n'est pas les Etats-Unis. Loin de là !
Nicolas Sarkozy a raison de faire ce déplacement et rappeler certaines vérités qui dérangent issues de notre histoire contemporaine et bien désagréables aux oreilles de leaders politiques car elles rappellent des épisodes guères brillants et douloureux, dont la France ne doit pas être fière.
Par là j'entends les deux guerres mondiales et l'aide décisive des américains. Sans qui, la France ne serait plus la France !
Les mauvais esprits rappelleront Lafayette. Mais encore faut-il rester raisonnable dans ses comparaisons et parallèles historiques !
Par ailleurs, si les Etats-Unis ont fait rêvé et font encore rever, peut-on en dire autant de l'Europe ? The american way of life est encore le modèle dominant dans l'inconscient des peuples. En dépit des ratés terribles de ce modèle. Mais quel modèle socio-économique aujourd'hui peut se prévaloir d'être parfait ou tout du moins de s'en rapprocher. Certainement pas le modèle français aux nombreux dysfonctionnements !
Ce réchauffement était indispensable. Tout de suite on sort les ''gros mots'', on parle d'alignement voire d'allégeance ! Mais le président de la République en rien n'a donné un blanc seing à l'action du président Bush. Bien au contraire. Il a rappelé les responsabilités de la première puisssance économique dans les cadre des règles internationales !
Une fois de plus, les anti-atlantistes et anti-américains primaires, usent de raccourcis éhontés.
Nicolas Sarkozy prépare l'avenir aussi des relations entre les Etats-Unis et la France. Car d'ici deux ans Bush aura été remplacé. Tandis que notre président sera toujours en exercice. Sauf catastrophe majeure (interne qui n'est pas à exclure).
Faut-il rappeler une évidence qui échappe à nombre de critiques : si la France ne peut pas se passer des Etats-Unis, ces derniers peuvent se le permettre d'un point de vue économique !
Car en général, quand les Etats-Unis s'enrhumment, c'est la France qui tousse. Jamais le contraire jusqu'à présent ! Encore une vérité qui dérange probablement... Qu'il est difficile parfois d'accepter son statut de puissance moyenne...
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