lundi 29 novembre 2010

Pourquoi la Commission Européenne se fache ?

La nervosité peut se se manifester de plusieurs façons : la panique pour les marchés, l'irrésolution ou les passes d'armes verbales (et cela va sans dire stériles dans la plupart du temps) entre chefs d'Etat et de gouvernements...

Ou encore un excès d'autorité dont un ton (soudainement) comminatoire peut en être une trahison. Telle serait le cas de la Commission Européenne qui semble à son tour perdre ses nerfs face à une situation financière et économique au sein de l'UE de plus en plus dantesque.

Car il est rare que la Commission  rappelle à l'ordre de façon aussi nette et ferme les Etats, et non des moindres, à l'instar de la France, concernant leurs choix économiques et, en particulier, budgétaires.

Pourtant, c'est ce qu'elle vient de faire lors de la publication de ses dernières prévisions économiques.

En effet, la France, le Portugal et l'Espagne sont directement et très clairement dans la ligne de mire des commissaires.

Elle s'est montrée lundi plus pessimiste que certains gouvernements, à commencer par le Portugal, l'Espagne et la France, sur leurs capacités à réduire leurs déficits publics l'an prochain.

Dans ses dernières prévisions économiques, Bruxelles estime que le déficit public du Portugal sera ramené à 4,9% du PIB l'an prochain, après 7,3% cette année. C'est mieux que sa prévision du printemps (7,9% pour 2011), mais plus élevé que les 4,6% de déficit prévu dans le projet de budget du gouvernement portugais.

Même constat pour l'Espagne: Bruxelles estime que le déficit tombera à 6,4% du PIB l'an prochain après 9,3% cette année, contre une prévision précédente pour 2011 de 8,8%. Mais le gouvernement socialiste espagnol espère redescendre à 6%.

La France n'est pas en reste : Bruxelles estime que la deuxième économie de la zone euro devrait ramener l'an prochain son déficit à 6,3% du PIB contre 7,7% cette année, quand le premier ministre François Fillon s'était engagé la semaine dernière à redescendre à 6% dès 2011.
 
Comment expliquer cette sévérité ? Tout simplement chat échaudé craint l'eau froide.

Autrement dit, la Commission Européenne a probablement encore en mémoire le feu de critiques dont elle a été la victime quand elle a reconnu à mots couverts qu'elle n'était pas surprise quand la les autorités grecque ont avoué truquer  les chiffres sur leurs comptes publics depuis plusieurs années.

On peut pardonner à la Commission Européenne de fermer les yeux une fois, pour moultes considérations.

Mais une seconde fois, ce laxisme porterait définitivement un coup sérieux à sa crédibilité. Et surtout les conséquences cette fois, seraient ô combien plus dévastatrices pour la zone Euro et l'Union Européenne dans son ensemble.

"la reprise américaine : une opportunité à saisir"

Voici une conférence à ne pas manquer que vous soyez présent ou pas sur le marché américain.

Une économie américaine qui manifestement enregistre une croissance plus dynamique que sur le vieux continent en dépit, cette fois ci, d'une capacité à rebondir moins véloce que par le passé.

CCI de Lyon : conférence "la reprise américaine : une opportunité à saisir"le 30 novembre 2010

Economie, Sciences et techniques - Conférence - Débat

La conférence "la reprise américaine : une opportunité à saisir" organisée par la CCI de Lyon, se tiendra le 30 novembre 2010 à Lyon (CCI de Lyon).

Description
Faites le point sur "la reprise américaine : une opportunité à saisir" en participant à la conférence organisée par la CCI de Lyon le 30 novembre 2010, en présence de Son Excellence Monsieur Charles H. Rivkin, Ambassadeur des USA en France.

Contexte de la conférence
Pendant que nos regards se posaient sur la situation économique de la Grèce et ses possibles répercussions pour l'ensemble de la zone euro, les USA nous envoyaient des indicateurs plutôt rassurants pour une reprise américaine à 3,4 % en rythme annualisé.

Le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a déclaré début septembre que la situation économique aux Etats-Unis était en train de se redresser, tout en jugeant insuffisant le rythme de cette reprise et en plaidant pour des mesures accrues en faveur de la croissance et de l'emploi.

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon, en partenariat avec l’AMCHAM et les CCE, vous propose de faire le point sur ce pays qui reste la 1ère puissance économique mondiale.

Au programme
•17h30 : accueil des participants
•18h00 - 18h10 : mot d’accueil
•de monsieur Guy Mathiolon, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon.
•18h10 - 18h25 : « présentation des relations économiques USA - France »
•par S.E. Monsieur Charles H. Rivkin, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en France.
•18H25 - 18h40 : « U.S. investment issues »
•par monsieur Brian McGowan, Sous-secrétaire d’Etat adjoint en charge de l’agence de développement économique des Etats-Unis d’Amérique.
•18H40 - 18h55 : « French-American relational efficacy »
•par Monsieur Bradley Stock, Président régional de la Chambre de Commerce Américaine en France.
•19h00 - 19h30 : témoignages d’entreprises
•Monsieur Stéphane Legastelois, Président et CEO de Indicia Biotechnology.
•Monsieur Anji ISMAIL, Business Director de Capseo
•19h30 - 20h00 : questions – réponses

Infos pratiques
 http://www.economie.grandlyon.com/evenement-agenda-economie-lyon.204+M5cda25b6d93.0.html
A l'issue de cette conférence, un cocktail sera proposé afin de prolonger les échanges.

dimanche 28 novembre 2010

XV de France, pourquoi rien ne va plus ?

Au début de l'année, le XV de France surfe sur les sommets de la victoire avec en poche un nouveau grand chelem dans le tournoi des six Nations. Un grand chelem que personne à l'époque ne conteste, même si, parfois, les matchs ont été gagnés dans la douleur. Mais n'est ce pas une des grandeurs de ce sport, une différence majeure avec son ''ennemi'' public numéro un, le football, je parle, en termes de médias, de marketing et d'audience.

Mais voilà, dix mois plus tard, impossible de reconnaître ce XV de France triomphateur. Surtout après la déculotté reçue hier soir contre les Wallabies au Stade de France. Une sévère défaite, sans appel, 59 à 16. Et surtout 7 essais dans la vue. Une vraie déroute.

Depuis plusieurs mois, il ne fait aucun doute que cette équipe là est juste. Ses deux victoires contre les Fidji et l'Argentine, à la peine, sans grâce dans le jeu, était un trompe l'oeil, un leurre sur le niveau réel des Bleus.

Des Bleus visiblement totalement à côté de leurs pompes pour le moment.

Comment l'expliquer ?

Les experts citeront ces changements constants dans la composition de l'équipe. Cela va à l'encontre d'une équipe solide, qui se connaît, forte d'automatisme. Mais comment faire autrement, en particulier pour l'entraîneur, quand il sait qu'il n'a pas encore trouver, justement, l'équipe type ? Un vrai cercle vicieux.

Peut être aussi que les Bleus se sont endormis sur leurs lauriers au lendemain du tournoi des 6 Nations, pensant avoir fait le plus difficile. Mais, au vu des récents matchs pas encore le plus dur.

Enfin, les rapprochements avec les déboires des Bleus de l'équipe de football, toute raison gardée car, heureusement, en rugby, nous n'avons pas atteint le point le plus bas, interpellent tout de même.

Une descente progressive aux enfers avec les doutes du staff, un entraîneur petit à petit critiqué, des joueurs au mental fragile, des médias plus mordants, tout porte à croire que le feu couve sous les braises... Voilà qui ne vous rappelle rien ?

Oui les mêmes causes provoquent les mêmes maux ! Et là, à mettre en parallèle, le monde du football et du rugby, on trouve, étrangement, un mal commun : la starisation. Les rugbymens, depuis peu, s'affichent dans les publicités, voient leurs cachets significativement augmentés, bénéficient d'une médiatisation croissante... bref les voilà sur les pas des footballeurs.

Ne pas s'étonner que dans ces conditions ils connaîssent inévitablement les mêmes travers.

Le rugby saura-t-il réagir à tant et ainsi préserver ce qui fait tout son intérêt ? Il faut l'espérer. Avant que le point de non retour soit franchi. Et que le désamour soit prononcé entre ce noble sport et le (grand) public.

On compte sur vous les Petits, réveillez vous !

vendredi 26 novembre 2010

Europe : vol au dessus d'un nid de ''fous''

Ou comment le sol se dérobe sous les pieds de nos responsables politiques et acteurs économiques, à l'instar des banques. Depuis plusieurs jours, c'est à une vraie débandade que nous assistons. En référence à ce phénomène naturel quand la glace fond au pôle nord et qu'elle se disperse dans les océans.

La volonté de nos politiques de reprendre la main, de nous faire croire qu'ils contrôlent un tant soit peu la situation ressemble à ce chaos qui saisit le monde polaire au printemps. Leur détermination semble bûter tragiquement contre le mur d'une réalité ou triomphe la raison froide et au coeur de pierre.

Autrement dit, celle de la mathématique et de la logique économique.

Tel est le tableau de la Méduse, non sans excès, de notre scène politique européenne face à la déroute financière de l'Irlande, après celle de la Grèce. Avant celles probables du Portugal et de l'Espagne, même si les situations sont totalement différentes. Mais la raison s'est fissurée, le sang froid volatilisé.

D'où cette panique qui gagne les principaux protagonistes et les marchés. Un vent glacial nous saisit. Car jusqu'ou la dégradation peut-elle aller ? Qui sera la prochaine victime de ce blizzard qui souffle sur les capitales européennes et met sur le flancs les pays, au demeurant très fragilisés au plan économique, sans espoir de pouvoir se relever avant une dizaine d'années ?  Un constat terrible. Mais pourquoi se mentir. C'est cet avenir entre gris clair et gris foncé qui nous attend, tous les économistes s'accordent à le dire. Seuls les politiques font dans l'illusion, jouent au poker menteur, pleinement dans leur rôle, de plus en plus pathétique.

Nos économies comme le roi sont nues. Leur vulnérabilité éclate au grand jour. La tricherie devient désormais impossible.  Après tant d'années de grand bluff. Sans que les opinions s'en émeuvent outre mesure d'ailleurs.

Or nous savions tous que nous jouions avec le feu, que c'était un pure numéro d'équilibriste très précaire au-dessus du vide, sans filet. Inutile d'être grand clerc ou sortir de l'ENA au regard d'un tableau économique très poussif (une constante depuis vingt ans pour certains indicateurs) notre croissance atone, un chômage fort, des investissements en berne, une consommation qui commence à chanceler, des déficits publics aux sommes colossales... pour prévoir le scénario du pire d'aujourd'hui.

Pour l'Europe, et les Etats-Unis mais semble-t-il dans une moindre mesure (croissance de 2,5% selon les dernières statistiques contre à peine 1,5% chez nous), pour être précis les peuples d'Europe, l'addition sociale est extrêmement lourde. Nous payons à la fois ainsi le laxisme (pour ne pas dire la lâcheté) de nos décideurs politiques, l'absence de leadership, la défaillance des élites (qui ne veulent pas voir), l'incompétence de certains, l'incohérence d'une construction à marche forcée d'un monstre administratif européen et non d'une véritable force politico-économique...

Face à la mobilisation sans pareil en Irlande, aux protestations en Angleterre, à la contestation au Portugal et à la Grèce, voilà que de financière puis d'économique, la crise devient réellement sociale. La ligne rouge est donc en train d'être franchie. Et nourrit les plus vives inquiétudes.

En effet, il y a rien de pire que des peuples en colère, excédés. Avec, dans ce cas, et tout naturellement, comme  prochaine étape, une crise politique majeure. Avec le pire des dénouements : un vote contestaire très important qui s'exprimerait massivement dans les urnes en faveur de partis populistes. Ces derniers sont en constante progression. Une perspective que beaucoup rejette. Probablement par lâcheté. Ou, à tort, convaincus que l'Histoire ne se répète pas. Sauf qu'aux même causes, mêmes effets (mêmes sanctions).

Comme l'écrivent dans une tribune commune, l'économiste Michel Aglietta, et l'ancien premier ministre Lionel Jospin, dans Le Monde en date du 23 novembre 2010 : "En 2012 et 2013, la croissance européenne risque fort d'être très basse. Les déficits ne diminueraient pas, les dettes publiques grimperaient et le chômage monterait encore. Les tensions sociales s'aggraveraient et les mouvements nationalistes et populistes, déjà en hausse en Europe, pourraient bien s'en trouver renforcés.''

L'Europe, sans conteste, en ce moment, vole au-dessus d'un nid de ''fous''... Or la folie peut être soit créatrice, soit déstructrice, à nous de choisir...

> A lire ''la faillite des Etats'', dossier Le Figaro

dimanche 21 novembre 2010

Une croissance mondiale écolo ? Pas vraiment...

Les discours sont là, les réunions dédiées au sujet pléthore, les engagements signés nombreux par les pays, les institutions internationales... mais voilà, la réalité est tout autre... concernant une croissance mondiale plus respectueuse de la planète.

Ainsi, à en croire une étude rendue publique par Global Carbon Project, consortium international d'organismes de recherches, si les émissions de C02 en 2009 ont été de 1,3% inférieures à celles de 2008, du fait de la crise financière internationale, la baisse a été deux fois moins importante que ce qui avait été prévu voici un an !

Autre mauvaise nouvelle : les émissions dues aux combustibles fossiles devraient augmenter de plus de 3% cette année si la croissance économique reste conforme aux prévisions, déclare d'autre part Canadell.

Grandement en cause, la croissance exponentielle de la Chine et de l'Inde.

Une bonne nouvelle toutefois : la diminution du recul des forêts tropicales montrent que les émissions dues à la déforestation ont baissé et représentent aujourd'hui 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, alors que des études antérieures parlaient de 12 à 17%.

Vous l'avez compris, pour une croissance mondiale véritablement écolo, va falloir encore attendre...

Karachi : pourquoi la vérité, maintenant ?

Rappel des faits : le 8 mai 2002, un attentat à Karachi  coûte la vie à 15 personnes dont 11 Français salariés de la Direction des constructions navales (DCN).

Dès le début, cette sombre affaire sent le souffre. C'est sans surprise que, petit à petit, la lumière commence à se faire. Trop opaque jusqu'ici pour que les versions officielles soient plausibles et tenables, conformes à la vérité.

Dès le début, il fallait s'attendre à la révélation du pire. Le pire ? Le sacrifice de vies humaines, semblerait-il (le conditionnel est important car aucune preuve, quelque soit sa nature, a été encore apportée corroborant nos lourds soupçons) sur l'autel des intérêts électoraux de leaders politiques.

Ainsi, l'ancien ministre de la Défense Charles Millon a confirmé devant le juge Renaud Van Ruymbeke de l'existence de rétrocommissions versées jusqu'en 1995, en marge d'un contrat de vente de sous-marins français au Pakistan.

Charles Millon, encore, a confié au juge que "dans les quinze jours qui ont suivi" sa nomination au gouvernement en 1995, le président de la République Jacques Chirac lui "a demandé de procéder à la révision des contrats d'armement et de vérifier dans la mesure du possible s'il existait des indices sur l'existence de rétrocommissions", selon cette source.

De longue date, la justice examine l'existence potentielle de rétrocommissions liées à la vente de sous-marins au Pakistan qui auraient été destinées au financement de la campagne présidentielle de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur et dont le porte-parole était alors Nicolas Sarkozy.

Ainsi, le chaînon qui manquait jusqu'ici pour faire le lien entre cette attentat en représaille du non paiement de ces retrocomissions pour faire échouer Edouard Ballardur dans sa conquête de l'Elysée, est en train d'être exhumé.

On peut comprendre l'effroi au premier abord, surtout si cette version se confirmait, que des convocations et ensuite condamnations par la justice suivaient, des familles des victimes.

Un pays ou paraît il la vie humaine a une valeur, est même sacralisée. Mais qui, en fait, n'aurait pas de prix (?). Le pays des Droits de l'Homme. Le pays réputé pour son accueil séculaire et généreux envers les migrants, les oppressés, les persécutés du monde entier.

Qui plus est avec des hommes politiques qui se font fort également de ramener toujours sur la table ces sujets touchant aux libertés et à la dignité humaine lors des principaux rendez vous entre chefs d'Etat ou réunions au sein des Institutions internationales.

On peut comprendre l'incompréhension donc des familles. Le plus dur est très probablement devant elles. Il va leur falloir beaucoup de courage et encore plus de détermination car cela ressemble, au lendemain de leur plainte contre Chirac et Villepin, à la lutte du pot de fer contre le pot de terre.

Elles risquent, de surcroît, de découvrir le terrible envers du décor de la politique. Ou le cynisme règne en maître quand l'intérêt de ses protagonistes est directement en jeu. Quand la logique implacable et glaciale de la réalité dicte les pas et comportements lors des rivalités (sans foi ni loi ?) de pouvoir. Oui, en général, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Machiavel est toujours vivant !

A ce propos, Dominique de Villepin commence, en dépit de son immense expérience, à l'apprendre à ses dépends. Car nous voilà au centre de la question : pourquoi cette affaire ressort maintenant avec des interlocuteurs prêts à ''déballer'', à sortir de leur mutisme. Pourquoi maintenant ?

Dominique de Villepin, sans conteste, paie le prix de son engagement frontal contre le Président de la République. Il a le retour de sa monnaie, sonnante et trébuchante, de son opposition violente et sans concession. Sans parler de son ambition ouverte de concurrencer Nicolas Sarkozy lors de la prochaine élection 2012.

Or, dans cette course, tous les coups sont permis. Les plus tordus, les plus monstrueux, les plus dégradants. No limit dans ce jeu, non pas virtuel, mais bien réel. Et, au bout, des acteurs qui n'en sortent pas indemnes, avec des séquelles (morales) plus ou moins longues en fonction de leur résilience.

Dominique de Villepin, s'il persiste et signe dans son combat, lui qui de surcroît, prétend être le chevalier prude et sans reproches, doit s'attendre à un tapis de bombes. Autrement dit, à la multiplication des coups bas pour annihiler sa volonté d'aller jusqu'au bout. Au lieu de fendre l'armure, on lui conseille de s'en équiper d'une efficace.

Dans cette affaire, la politique ne sort pas grandie. Plutôt avilie. Une nouvelle fois, elle offre un visage détestable,  haïssable. Ecoeurant. Pas étonnant, au final, que le peuple s'en détourne de façon croissante. Surtout,  que les leaders politiques ne s'étonnent pas/plus de la montée progressive mais significative du populisme avec, à force, une vraie mise en danger de la démocratie...

mercredi 17 novembre 2010

Remaniement, pourquoi avoir perdu 3 ans ?

Pshitt de l'(aberrante) ouverture à gauche. Pshitt de l'équilibre (précaire) centriste. Pshitt de la (stérile) diversité. Voilà les effets directs de ce remaniement. Un enterrement qui a trop longuement tardé.

Car dès le début, en 2007, Nicolas Sarkozy, par ses choix, brusquait et braquait, à peine élu, le peuple de droite qui venait de le porter à l'Elysée. Une fois de plus, passé la stupéfaction, c'était l'incompréhension en dépit de toutes les explications et la force de persuasion du Chef de l'Etat.

Non, ses choix, ne passaient pas. Plus d'un à droite à failli s'étrangler. Dès le début, il était évident que Nicolas Sarkozy n'avait rien à gagner à jouer cette carte de la main tendue, paraît-il, pour faire oublier une image de libéral et autoritaire pur et dur.

Nicolas Sarkozy cédait aux Sirènes de la bien pensante, des adeptes du compromis permanent et des professionnels du grand écart. Sans résultat fracassant depuis trente ans.

Alors pourquoi ce soudain revirement ? Ce nettoyage sans ménagement ? Pourquoi avoir perdu trois ans si précieuses à un pays qui a un besoin vital de rapidité dans les décisions et d'efficacité dans l'action pour enfin retrouver le chemin du progrès économique et du mieux être social ?

La réalité (électorale) l'a rappelé à l'ordre. Car celle-ci ne triche pas, ne compose pas, ne barguigne pas et ne s'amuse plus de ces marchandages et arrangements dont le peuple ne tire aucun bénéfice.

Dommage d'avoir ainsi perdu tout ce temps. Mais, au fait, n'est ce pas trop tard, de se rendre à cette évidence ? Car maintenant, le travail pour le futur candidat est immense. Il faut reconquérir le terrain perdu, re convaincre les esprits si sceptiques au discours du président qui les a tant déçu.
Donc, non seulement Nicolas Sarkozy a perdu du temps, mais, probablement, aussi la confiance d'une partie de l'électorat, pourtant, ô combien soutien si indispensable pour s'assurer une victoire 2012.

En 2007 en s'en tenant, une fois président, à sa ligne et sa posture du candidat qu'il était, il s'ouvrait un boulevard.

Trois ans plus tard, à cause de ce décalage/déphasage (entre le candidat et le président), le voilà pour 2012 sur un chemin de traverse aux obstacles nombreux. De là à parler d'un chemin de croix...

vendredi 12 novembre 2010

Chrétiens d'Irak : pourquoi ce silence criant ?

"Chiens de chrétiens, vous allez tous mourir car vous être des infidèles, vous irez en enfer et nous au paradis ! Allah Akbar!” Ils ont tué tout de suite les personnes du premier rang, puis le prêtre a tenté de s'interposer pour les calmer et il a été exécuté aussi. J'avais quatre de ces terroristes en face de moi. Je voyais leur haine dans leur regard."

Puis, l'un deux voyant que mon père n'était que blessé, il l'a achevé. Il tentait de protéger mon neveu de 3 ans sous son corps, ils ont pris l'enfant et lui ont tiré une balle dans la tête... Une vieille femme, blessée au ventre, suppliait à côté de moi qu'on l'achève. “Tu dois sentir la douleur car tu es une infidèle”, lui a répondu le Syrien. (extrait article le figaro Les chrétiens d'Irak racontent leur calvaire quotidien)

Témoignage poignant qui se passe de commentaire, d'une femme qui était présente lors de l'attaque terroriste contre la cathédrale syriaque catholique de Karrada.

Bilan terrible : 53 personnes ont été tuées. A cela faut ajouter les persécutés qui fuient le pays, cherchent une terre d'accueil, l'asile à tout prix afin d'échapper à cet enfer que les fondamentalistes islamistes ont décidé de leur faire vivre.

L'intention de beaucoup de chrétiens est de continuer à quitter la ville: manque de sécurité, aucun lieu pour se protéger, attaques frontales, pression sociale, chômage, pas d'école ni de possibilité d'études pour les femmes: «Ils veulent que nous partions !» dit l'un d'eux vivant sur place.

Mais on a le goût terriblement amer que ce massacre n'ait pas occupé pleinement les esprits et les médias comme il se doit. Surtout de la part de nos leaders politiques.

Pas étonnant quand on sait leur incapacité à reconnaître l'héritage judéo-chrétien de notre histoire. Une dimension multiséculaire tangible que l'on veuille ou non, que l'on soit croyant ou non.

On en ressent un immense malaise. Certes la France accueille les bras ouverts ces chrétiens oppressés. Mais c'est le service minimum.

Des déclarations courageuses, fortes voire empruntes de détermination assorties d'intentions fermes, pour prévenir toute escalade, à l'égard des autorités publiques d'Irak auraient été les bienvenues.

Mais ou ai je donc la tête ? Nos leaders n'ont ils pas de chats nettement plus importants à fouetter. Eux, en effet, qui ont leur tête à s'affairer entièrement à la nomination de l'ex-futur-ex occupant de Matignon...

Pardon pour le dérangement, nous refermerons la porte sans bruit, après l'avoir intempestivement ouverte, promis...

mardi 9 novembre 2010

Charles de Gaulle, l'homme à qui nous devons tout

En cette journée ou l'on commémore le quarantième anniversaire de la disparition du Général de Gaulle, c'est avec une vraie gêne que j'entends et que je vois les hommages rendus par les responsables politiques de tous bords. C'est même à se donner des coudes pour être celui ou celle qui sera le plus entendu, le plus visible dans son discours laudateur.

Des responsables sans scrupules, aucun. Honteux par leur comportement.

Comment peuvent-ils ainsi se dire, revendiquer fils ou fille d'un point de vue politique du Général alors que tous et toutes, sans exception, foule aux pieds depuis trente ans, par leur action et déclaration, ce que le Général a incarné et incarne. Et qu'il incarnera encore longtemps faute de successeur digne de son rang au regard de la grandeur de son oeuvre.

Notamment qu'il ait sauvé la France. Alors que nos responsables liquident, doucement mais surement, avec une obstination déconcertante, notre pays et ses marques de fabrique inhérentes.

C'est l'homme, avant tout autre chose, qui a dit ''Non''. Non à l'oppression, non à la défaite, non à la dictature, non au racisme. Il s'est dressé, seul, faut il le rappeler, au début, pour combattre contre la disparition d'une Nation pluriséculaire avec son histoire, sa langue, ses valeurs, et un mode de vivre érigé en art. Et considéré comme tel par le monde entier.

C'est donc l'homme du courage, de la ténacité, de la pugnacité. L'homme également de la liberté et de l'autorité. L'homme enfin de la vision.

Mise à part l'attachement à la liberté, que reste-t-il, à nos responsables politiques, pour le courage, la ténacité, l'autorité et la vision ? Disons le sans détours, c'est peau de chagrin !

L'autorité ? Quand on voit comment celle de l'Etat est désormais inexistante dans nombre de quartiers ou règne une situation qui ressemble à une insurrection sourde permanente. Quand on voit comment les forces censés faire respecter les lois de la République sont narguées, au mieux, violemment prises à parti et même sauvagement attaquées, au pire, au coeur même des villes maintenant. Certes de façon sporadique. Mais voilà qui en dit long sur l'état de décomposition avancée de cette autorité.

La vision ? La qualité qui manque le plus cruellement à nos responsables politiques. Incapables de voir plus loin que l'horizon de la prochaine élection. Preuve en est ces marchandages, ces échanges de bons procédés, ces petits arrangements entre amis, ces distributions sans compter de cadeaux fiscaux et aides en tout genre aux administrés. Une façon d'acheter la paix sociale plus que fragile.

Le courage ? Il a totalement disparu des écrans radars de la politique contemporaine. Son étalon le plus mesurable : l'impuissance des leaders politiques, une fois aux commandes des affaires de la Nation, de mener les réformes radicales qui devraient remettre la France sur la voie de la modernité économique et de la compétitivité internationale. Un préalable au progrès social. Et non l'inverse comme le peuple français le croit. Ou essaie de s'en convaincre. Le courage, également porté disparu par rapport aux assauts répétés par des activistes bien organisés pour saper les fondements même de notre République, dont l'un des plus emblématiques : la laïcité.

Charles de Gaulle se faisait une certaine idée de la France. Il y avait donc, avant tout, à la base même de son action, à la fois une relation intellectuelle et passionnelle avec son pays.

Deux mamelles totalement stériles désormais chez nos leaders.

Chacun devrait faire montre de beaucoup plus d'humilité.

Au Général de Gaulle, tout comme aux femmes et aux hommes engagés dans la Résistance, dont beaucoup ont sacrifié leur vie pour que la nôtre voit le jour, on leur doit la joie de pouvoir mener notre vie en tant que français et en paix. N'est ce pas l'essentiel ?

Voilà pourquoi, le Général De Gaulle est l homme, à qui, nous devons tout.