mardi 9 novembre 2010

Charles de Gaulle, l'homme à qui nous devons tout

En cette journée ou l'on commémore le quarantième anniversaire de la disparition du Général de Gaulle, c'est avec une vraie gêne que j'entends et que je vois les hommages rendus par les responsables politiques de tous bords. C'est même à se donner des coudes pour être celui ou celle qui sera le plus entendu, le plus visible dans son discours laudateur.

Des responsables sans scrupules, aucun. Honteux par leur comportement.

Comment peuvent-ils ainsi se dire, revendiquer fils ou fille d'un point de vue politique du Général alors que tous et toutes, sans exception, foule aux pieds depuis trente ans, par leur action et déclaration, ce que le Général a incarné et incarne. Et qu'il incarnera encore longtemps faute de successeur digne de son rang au regard de la grandeur de son oeuvre.

Notamment qu'il ait sauvé la France. Alors que nos responsables liquident, doucement mais surement, avec une obstination déconcertante, notre pays et ses marques de fabrique inhérentes.

C'est l'homme, avant tout autre chose, qui a dit ''Non''. Non à l'oppression, non à la défaite, non à la dictature, non au racisme. Il s'est dressé, seul, faut il le rappeler, au début, pour combattre contre la disparition d'une Nation pluriséculaire avec son histoire, sa langue, ses valeurs, et un mode de vivre érigé en art. Et considéré comme tel par le monde entier.

C'est donc l'homme du courage, de la ténacité, de la pugnacité. L'homme également de la liberté et de l'autorité. L'homme enfin de la vision.

Mise à part l'attachement à la liberté, que reste-t-il, à nos responsables politiques, pour le courage, la ténacité, l'autorité et la vision ? Disons le sans détours, c'est peau de chagrin !

L'autorité ? Quand on voit comment celle de l'Etat est désormais inexistante dans nombre de quartiers ou règne une situation qui ressemble à une insurrection sourde permanente. Quand on voit comment les forces censés faire respecter les lois de la République sont narguées, au mieux, violemment prises à parti et même sauvagement attaquées, au pire, au coeur même des villes maintenant. Certes de façon sporadique. Mais voilà qui en dit long sur l'état de décomposition avancée de cette autorité.

La vision ? La qualité qui manque le plus cruellement à nos responsables politiques. Incapables de voir plus loin que l'horizon de la prochaine élection. Preuve en est ces marchandages, ces échanges de bons procédés, ces petits arrangements entre amis, ces distributions sans compter de cadeaux fiscaux et aides en tout genre aux administrés. Une façon d'acheter la paix sociale plus que fragile.

Le courage ? Il a totalement disparu des écrans radars de la politique contemporaine. Son étalon le plus mesurable : l'impuissance des leaders politiques, une fois aux commandes des affaires de la Nation, de mener les réformes radicales qui devraient remettre la France sur la voie de la modernité économique et de la compétitivité internationale. Un préalable au progrès social. Et non l'inverse comme le peuple français le croit. Ou essaie de s'en convaincre. Le courage, également porté disparu par rapport aux assauts répétés par des activistes bien organisés pour saper les fondements même de notre République, dont l'un des plus emblématiques : la laïcité.

Charles de Gaulle se faisait une certaine idée de la France. Il y avait donc, avant tout, à la base même de son action, à la fois une relation intellectuelle et passionnelle avec son pays.

Deux mamelles totalement stériles désormais chez nos leaders.

Chacun devrait faire montre de beaucoup plus d'humilité.

Au Général de Gaulle, tout comme aux femmes et aux hommes engagés dans la Résistance, dont beaucoup ont sacrifié leur vie pour que la nôtre voit le jour, on leur doit la joie de pouvoir mener notre vie en tant que français et en paix. N'est ce pas l'essentiel ?

Voilà pourquoi, le Général De Gaulle est l homme, à qui, nous devons tout.

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