vendredi 12 novembre 2010

Chrétiens d'Irak : pourquoi ce silence criant ?

"Chiens de chrétiens, vous allez tous mourir car vous être des infidèles, vous irez en enfer et nous au paradis ! Allah Akbar!” Ils ont tué tout de suite les personnes du premier rang, puis le prêtre a tenté de s'interposer pour les calmer et il a été exécuté aussi. J'avais quatre de ces terroristes en face de moi. Je voyais leur haine dans leur regard."

Puis, l'un deux voyant que mon père n'était que blessé, il l'a achevé. Il tentait de protéger mon neveu de 3 ans sous son corps, ils ont pris l'enfant et lui ont tiré une balle dans la tête... Une vieille femme, blessée au ventre, suppliait à côté de moi qu'on l'achève. “Tu dois sentir la douleur car tu es une infidèle”, lui a répondu le Syrien. (extrait article le figaro Les chrétiens d'Irak racontent leur calvaire quotidien)

Témoignage poignant qui se passe de commentaire, d'une femme qui était présente lors de l'attaque terroriste contre la cathédrale syriaque catholique de Karrada.

Bilan terrible : 53 personnes ont été tuées. A cela faut ajouter les persécutés qui fuient le pays, cherchent une terre d'accueil, l'asile à tout prix afin d'échapper à cet enfer que les fondamentalistes islamistes ont décidé de leur faire vivre.

L'intention de beaucoup de chrétiens est de continuer à quitter la ville: manque de sécurité, aucun lieu pour se protéger, attaques frontales, pression sociale, chômage, pas d'école ni de possibilité d'études pour les femmes: «Ils veulent que nous partions !» dit l'un d'eux vivant sur place.

Mais on a le goût terriblement amer que ce massacre n'ait pas occupé pleinement les esprits et les médias comme il se doit. Surtout de la part de nos leaders politiques.

Pas étonnant quand on sait leur incapacité à reconnaître l'héritage judéo-chrétien de notre histoire. Une dimension multiséculaire tangible que l'on veuille ou non, que l'on soit croyant ou non.

On en ressent un immense malaise. Certes la France accueille les bras ouverts ces chrétiens oppressés. Mais c'est le service minimum.

Des déclarations courageuses, fortes voire empruntes de détermination assorties d'intentions fermes, pour prévenir toute escalade, à l'égard des autorités publiques d'Irak auraient été les bienvenues.

Mais ou ai je donc la tête ? Nos leaders n'ont ils pas de chats nettement plus importants à fouetter. Eux, en effet, qui ont leur tête à s'affairer entièrement à la nomination de l'ex-futur-ex occupant de Matignon...

Pardon pour le dérangement, nous refermerons la porte sans bruit, après l'avoir intempestivement ouverte, promis...

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