Les derniers chiffres de l’économie française sont, disons le, sans prendre de gants, catastrophiques. Ils nous foutent même la honte !
Ainsi, la France a enregistré, en 2006, le plus faible taux de croissance de la zone euro ! A l’exception, je vous le donne en mille… du Portugal ! La France est un des plus mauvais élève. Elle échappe donc à la cuillère de bois de peu. Mais bien sûr l’honneur est loin d’être sauf pour un de pays père fondateur de l’Europe et un des pays traditionnellement moteur de l’économie du ‘’Vieux continent’’.
Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, à cette contre-performance de la croissance, il faut rajouter une dette qui continue son envolée pour désormais atteindre 64% du PIB ! Sans parler du taux de chômage, un des plus élevés de la zone euro. Et du commerce extérieur qui vient de battre un record historique avec un déficit de 30 milliards d’euros en 2006 ! Là ou l’Allemagne brille avec un excédent record !
Bref, une claque dont le gouvernement se serait bien passée en ces temps de campagne électorale. Un retour violent à la réalité !
Les raisons de cet affaissement sont connus, archi connus de tous. Une mauvaise spécialisation de notre industrie. Autrement dit, non seulement nous fabriquons des produits que tout le monde sait faire mais en plus nous vendons à des pays moyennement solvables !
Les remèdes sont connus aussi, archi connus aussi. Chacun y va de son laïus sur la croissance. C’est une condition nécessaire. Mais largement insuffisante. Car pour avoir de la croissance, forte et durable, il y a un impératif absolu : entreprendre les réformes structurelles. Or, depuis trente ans, c’est le Talon d’Achille de nos politiques. Car depuis trente ans ils se refusent à porter le fer dans la plaie, les plaies qui font maintenant de la France un cancre économique européen.
La France a les moyens de redresser la situation. Mais en a-t-elle la double volonté : politique et populaire ?
Tel est l’enjeu et la clé.
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