La cour des comptes, comme chaque année, vient de publier son rapport. Elle est particulièrement sévère sur le désendettement et la stratégie du gouvernement pour ramener les finances publiques à l’équilibre.
Elle estime que les mesures ‘’ne constituent pas une voie durable de désendettement’’. De quoi doucher le satisfecit du gouvernement en la matière !
Le niveau de la dette publique en pourcentage du produit intérieur brut devrait certes diminuer en 2006 par rapport à 2005, passant de 66,6% à 64,6%.
Problème selon la Cour des comptes : cette baisse ne s’explique pas ‘’la diminution du déficit public’’ mais elle a été obtenue ‘’d’une part par des cessions d’actifs publics, d’autre part par une diminution de l’encours de trésorie de l’Etat’’.
En clair, une diminution qui résulte d’artifices et non d’une réelle action volontariste politique.
Ces critiques ont l’effet d’une bombe. Car c’est un des enjeux majeurs pour l’avenir de la France. Une fois de plus derrière le discours enjoliveur des politiques, une toute autre réalité énoncée, très clairement, par une institution indépendante.
Le probleme est que la Cour des comptes peut seulement taper sur les doigts mais pas punir.
En attendant une évolution de ses pouvoirs, pourvu qu’elle soit entendue, mais pardonnez-moi d’en douter en période electorale, période faste pour les promesses... financées par l'argent public !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire