samedi 1 mars 2008

Elections en Russie

Les élections présidentielles en Russie ce dimanche ne sont pas sans nous rappeler cette célèbre phrase d'Henry Ford à la sortie de ses chaînes de production du premier véhicule, la Ford T : ''Tout le monde peut avoir une Ford T de la couleur qu'il souhaite, à condition que ce soit le noir..."

Slogan que le parti de Poutine, et son candidat officiel, pourraient reprendre à leur compte en s'adressant aux russes en paraphrasant ainsi : ''Tout russe peut voter librement à condition que ce soit pour Dmitri Medvedev..." !

Election surréaliste. Car personne, aucun expert, ne peut contester l'organisation réelle d'élection tout en sachant qu'il s'agit d'une parodie car les jeux sont faits, le nom du vainqueur connu faute de concurrent crédible et disposant de moyens égaux.

Une fois de plus, le sens de l'Histoire de la Russie échappe aux occidentaux. Difficile de savoir ou va la Russie.

Et que penser du pseudo-retrait de l'actuel président Poutine ? Il y a un scénario auquel peu de personne ont pensé. Et pourtant il pourrait être le plus crédible.

Le voici. Poutine accepte en ''bon démocrate'' de respecter la constitution qui lui interdit de se représenter pour un troisième mandat...consécutif. Ce dernier mot a de l'importance. Il soigne donc son image auprès de la communauté internationale. Et encore je doute que ce soit une de ses préoccupations... mais passons. Il nomme donc son successeur et se propose au poste de premier ministre.

Pour garder la haute main sur les affaires, au bon déroulement de la marche en avant de la Russie, bien sur. Mais ce jeu comporte tout de même un risque : un dauphin peut parfois dépasser son mentor, s'affirmer, nouer des réseaux... donc à la longue échapper à son ''tuteur''. Poutine est probablement conscient de ce risque même si la chance que ce scénario catastrophe pour l'ex numero un du Kremlin survienne est proche du zéro.

Donc pourquoi assumer la charge de premier ministre ? Poutine compte au contraire sur le fait que Dmitri Medvedev ne soit pas à la hauteur des fonctions présidentielles. Que s'en suit une crise politique et donc de confiance/défianc entre le peuple et l'exécutif. Crise qui peut mettre à mal justement son oeuvre de ses dernières années : rétablir l'autorité de la Russie sur la scène internationale.

Dans ce cas, afin d'éviter que la situation se détériore, Poutine pourrait se désolidariser de son Président et exiger l'organisation de nouvelles élections auxquelles cette fois il se présente en ''sauveur'' !!! Il serait à coup sûr plébiscité par le peuple russe.

Politique fiction ?? Je demande à voir...

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