jeudi 19 avril 2007

Les médias, le pire et le meilleur

Les médias peuvent rendre un candidat tres présentable comme infréquentable. Ils peuvent lui tailler un costard sur mesure, qui en jette comme le réduire en piece. Ils peuvent le porter aux nues comme le vouer aux gémonies en une nuit, d’un revers de main. Ils peuvent vous convaincre d’être le meilleur comme le pire des choix. Les médias peuvent faire un candidat comme ils peuvent, tout autant, le défaire. C’est à leur bon vouloir et bon plaisir.

Pourquoi ? Parce que tout est affaire de subjectivité. Même chez les journalistes. Ils peuvent s’en defendre haut et fort, n’empêche c’est le genre humain.

Sans bien sur parler de leur nature, un pouvoir au centre du jeu démocratique, entres autres. C’est pourquoi l’émergence et l’explosion de l’internet est une excellente chose pour la diversité des opinions, créer un balancier et casser ce monopole qui ‘’ étouffe’’ plus qu’il ne libère la parole et le débat public. Une vraie bouffée d’oxygène.

La meilleure preuve en est Ségolène Royal, pur produit médiatique. Comment expliquer sa fulgurante ascension en deux ans à peine ? Elle doit en grande partie son élection par les militants à des sondages très positifs et une couverture médiatique à l’époque tres bénéfique et fort avantageuse. Voilà pour le pire.

Le meilleur serait d’imposer des thèmes de campagne par exemple, d’avoir une réelle approche pédagogique, expliquer les enjeux, se projeter dans l’avenir, donc informer, n’est-ce pas leur raison d’être ? Et non s’en tenir, parfois (souvent même en cette fin de campagne du premier round) aux tactiques politiciennes, aux jeux d’alliances, au décryptage des phrases assassines, ‘’au qui soutiendra l’autre en cas de…’’et pire que tout leur obssession pathologique des sondages.

Ou alors prendre position clairement et sans ambiguité pour un candidat, comme l’a fait Marianne. Une ‘’pratique’’qui se perd. Pour quelles raisons ? Peur de s’engager ? J’apprécie la démarche de Marianne car cela n’enlève rien au professionnalisme de ses journalistes. Et met même du piment, nourrit des éditos rageurs, nerveux non dénués d’humour ! Même si jusqu’ici Jean Francois Khan n’était pas ma tasse de thé. Voilà pour le meilleur.

Un meilleur qui pèse encore trop peu par rapport au pire. Pourtant les médias avaient juré qu’on ne les reprendraient plus apres la débacle des sondages en 2002 et le tsunami politique et électoral qui en a suivi. Si on ment, on ira en enfer… Hélas, la nature plus forte que tout a repris ses droits… et à force il se pourrait à jouer ainsi avec le feu qu’ils expédient la France en enfer.

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