mardi 25 novembre 2008

P.S comme Parti Sinistré

Facile me direz vous ! Encore plus de tirer sur l'ambulance qui va droit dans le décor.

Certes. Mais il faut bien reconnaître que le P.S et surtout ses dirigeants font tout pour s'attirer les quolibets. Déclencher un concours de la mauvaise blague étant donné que le P.S en est à lui tout seul une !

Toutefois, pour redevenir un minimum sérieux, il faut dire que l'état de catastrophe dont est victime le Parti Socialiste doit inquiéter au plus haut point ses dirigeants.

En effet, le P.S fait face aux pires maux qu'un parti peut redouter et, souvent, le début d'une spirale qui peut conduire à son anéantissement, ou tout du moins, à une perte de vitalité dont d'autres pourraient rapidement, ou le moment venu, profiter. La politique à l'instar de la nature n'aime pas le vide !


Ces maux, pour les rappeler rapidement :

- Un combat des chefs qui prime sur tout le reste. En l'occurrence, un terrible bras de fer entre deux personnalités qui veulent incarner la tête du parti. Une scission interne qui pourrait laisser de sérieuses séquelles. Et nourrir un esprit de revanche... la droite connaît... Ces luttes entre leaders ont souvent été la cause de sa perte... Le P.S devrait donc consulter la Droite pour se sortir de ce piège...

- Une absence totale de ligne politique. Aucun programme consistant et cohérent. Bref, son rôle d'opposition, elle n'est plus en mesure de l'assumer. Quelle sont ses différences majeures sur les grands sujets d'actualité par rapport au parti présidentiel et majoritaire à l'Assemblée ?

- Des structures handicapantes et des process lourds, qui sont plus un frein à l'action, à la rénovation qu'un véritable levier de changement et d'accélération.

- Des dirigeants en grande partie en dissonnance avec leur époque et donc les aspirations de ses militants et sympathisants. C'est ici que se trouve probablement la clé de la réussite de Ségolène Royal. Elle a compris que l'époque avait changé. Les moeurs politiques aussi. Elle est au diapason de cette exigence de renouvellement des militants.

Bref, pour que le P.S retrouve sa gloire ancienne et soit à nouveau un acteur politique crédible, il doit effectuer un ménage digne des écuries d'Augias. A tous les niveaux : idéologique, organisationnel et humain.

Sans cela, point de salut. Qui en aura le courage. Et surtout, en pareille circonstance, l'intérêt ?

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