mercredi 13 juillet 2011

Grèce, pourquoi les dirigeants nous prennent pour des C...

 MARRE, il y en a marre qu'on nous prenne ainsi pour des c... La syntaxe, pour une fois, passe au second plan. Je m'en excuse. Mais aujourd'hui c'est vrai un coup de sang face au mensonge délibérément affiché et répété par nos dirigeants européens concernant la Grèce.

La Grèce est et sera dans l'incapacité de rembourser sa dette publique colossale et qui atteint des montants à faire froid dans le dos.

Pour tout vous dire, je ne comprends même plus cet entêtement des dirigeants européens à vouloir nous faire croire à une sortie réaliste, viable et honorable de la Grèce. Bien sûr, hors de question d'humilier la Grèce, déjà les deux genoux à terre.

Mais on se rend compte que cet acharnement non seulement est contre productif mais détériore gravement l'état du malade. Et, pire, son mal est contagieux puisqu'il affecte jusqu'ici le Portugal, l'Espagne, certes, dans une moindre mesure. Sans parler dernièrement de l'Italie désormais dans l'oeil du cyclone des agences de notations.

Le mensonge n'a plus son effet apaisant sur les marchés. La duperie ne fonctionne plus. Bien au contraire, ces derniers sont désormais pris de panique. Assimilant toute parole des dirigeants à la dissimulation d'une vérité encore plus sombre. La panique est là et probablement installée pour un moment. Car à moyen terme, aucun signal fort et rassurant nous parvient des dirigeants européens.

Normal, ils sont à court d'idées  face à une réalité qui ne prête plus à discuter. La Grèce ne remboursera jamais ces prêts. A moins d'une croissance par an de plus de 5% ! Quand on  sait que le meilleur des élèves européens, l'Allemagne, atteint péniblement les 3%, c'est donc totalement illusoire !

Au bout du compte, tout le monde y perd la face. Surtout que les dirigeants ont conscience, désormais, quelque soit la décision prise, la solution adoptée, le sol se dérobera sous leurs pieds. Et l'Europe va en prendre un terrible coup sur la tête, en sortira terriblement groggy. Sa crédibilité est enjeu. Qui sait sa survie, en tous cas, dans sa forme institutionnelle et son mode de fonctionnement.

En effet, soit, on reconnaît que la Grèce est dans l'incapacité d'honorer ses engagements financiers et on imagine l'onde de choc sur les marchés, vis à vis des investisseurs et l'image dramatique envoyée au monde. Soit, on accepte sa sortie de l'Euro. Mais les conséquences seront tout aussi calamiteuses.

Voilà dans quelle impasse se trouve l'Europe aujourd'hui. A cause du laxisme, de l'aveuglement, de la coupable complicité envers des gouvernements grecs qui trichaient depuis des années sur leurs comptes publics alors que nos dirigeants fermaient complaisamment les yeux. Le prix est lourd, trop lourd. Surtout pour nos peuples qui n'y seront pour rien.

Alors, oui, il y en a marre, marre et marre d'être pris pour des C...

Quand les européens se réveilleront ils et ensemble, engageront des actions communes pour crier leur révolte et mettre un terme à cette mascarade dont ils seront les seuls à payer la facture  ?  Tandis que leurs leaders seront touchés, à peine à la marge.

Vous doutez encore ? Voilà un passage extrait de l'article intitulé ''Faut il payer la dette ?'' paru dans Le Monde Diplomatique de juillet 2011 qui devrait vous convaincre (définitivement) : ''la BCE (Banque Centrale Européenne) détient 66 milliards d'euros de titres souverains grecs (soit 20% de la dette publique du pays); le FMI (Fonds Monétaire International) et les gouvernements européens ont prêté jusqu'ici 33 milliards d'euros. Le même processus est enclenché avec l'Irlande et le Portugal. "Ce qui signifie qu'en cas de restructuration, ce sont les contribuables - plutôt que les investisseurs étrangers - qui ramasseront la note'' a résumé récemment le New York Times.''

A bon entendeur ou plutôt lecteur...

Aucun commentaire: