… les résultats en fonction de ses intérêts.
Le PS, dont ces législatives devaient consacrer son décès politique dans sa forme actuelle, revient donc de très loin. Plus de députés que prévu et plus qu’en 2002 ! De quoi sabrer le champagne. Vraiment ? Car à quoi attribuer cette ‘’casse limitée’’ complètement inattendue ? Au PS on y verra bien entendu sa capacité à mobiliser et donc la foi en la justesse de son programme et de sa vision de la société. Probablement présomptueux. Mais on ne pourra pas éviter ce sursaut d’orgueil.
Dans l’opposition, et peut-être, aussi, les observateurs, l’expliqueront par la très forte abstention imputable à l’électorat de droite, démobilisé, sur que son parti l’emporterait haut la main. Belle erreur. Dont les sondages sont responsables en partie. Mais également le citoyen. Toute élection compte et surtout chaque voix ! Preuve en est le cas d’Alain Juppé qui échoue de peu. Combien de fois faudra-t-il le répéter ? Par ailleurs, c’est avoir une curieuse approche de la politique : l’électorat de droite a abandonné ses vainqueurs en cours de route, au lieu de les soutenir jusqu’au bout pour s’assurer d’une victoire qui ne prête pas à discussion ! Imaginez une équipe (foot,rugby…) qui mène et qu’une partie, en cours de jeu, parte au bar du coin ! Décidément personne ne retient les leçons du passé. Un abstention record qui douche les commentaires élogieux sur le réveil du civisme du Français lors de la présidentiel !
Ce suffrage doit faire réfléchir chaque camp. La gauche ne doit surtout pas brandir ces résultats pour s’exonérer de la refondation dont elle a impérativement besoin. La droite devra se montrer plus diplomate, tout en respectant ses engagements que les français souhaitent ardemment, dans la mise en œuvre de ses réformes.
La bonne nouvelle, car il y en a une. Même deux. Un le président bénéficie d’une forte majorité pour appliquer ses réformes. Et ce au moins pour cinq ans, sauf erreur de parcours. Donc une fenêtre inédite pour moderniser la France. Deux, il y a et il y aura une opposition moins anémiée que prévue. C’est de bon augure pour notre démocratie. Ce qui devrait aussi calmer le front anti-sarko qui dénonçait, avant l’heure, une concentration excessive des pouvoirs entre les mains d’un même homme ! Comme en tout, l’abus est mauvais pour la santé, en l’occurrence, intellectuelle ! Espérons donc que les anti-sarko aient retenu aussi la leçon ! Et retrouve leur raison dans leur rôle d’opposition.
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