Face à la victoire d’une rare ampleur de la droite à l’Assemblée nationale, le Front anti-sarko et les mauvaises langues trouveront probablement à y redire, les angles d’attaques pour critiquer ce résultat. Ils mettront le doigt inévitablement sur le danger d’une telle concentration des pouvoirs en oubliant qu’ils en ont bénéficié pendant dix ans sous Mitterrand. Ils protesteront contre l’accentuation du présidentialisme de notre régime politique en faisant de législatives une élection de confirmation tout en oubliant que c’est Lionel Jospin à l’époque Premier ministre qui a voulu ce calendrier, plutôt cohérent en terme d’efficacité de l’action politique ! Et capital en période de crise. Ils remettront en cause peut-être le découpage des circonscriptions élaboré en 1986 par Pasqua mais pourquoi dans ce cas ne pas l’avoir repensé ? Etc.
Mais, peut-être pas, tout entier qu’ils sont à la bataille ouverte pour prendre la tête d’un parti socialiste très affaibli. Avant même le premier tour, au PS, les législatives appartenaient déjà au passé, certain de sa défaite ! Se relèvera-t-il ? Bien sur. Et souhaitable dans une démocratie en bonne santé.
A moins qu’il se fasse ‘’griller’’ la politesse. En effet, dans l’opposition, il va y voir de la concurrence. Car en dépit d’une claque prévisible, François Bayrou compte bien jouer les premiers rôles dans l’opposition. Même avec un parti aux abois et, surtout, privé d’une représentation à l’Assemblée nationale donc de moyens pour contrôler l’action du gouvernement et de se faire entendre. Mais François Bayrou, trouvera la parade. Difficile de le voir capituler aussi soudainement. Il a en tête ses 18% à la présidentielles et comme c’est son objectif premier, pourquoi y renoncerait-il ?
Il y a donc un fauteuil pour deux. En cas de lutte aux couteaux et d’absence d’accord, d’entente entre le PS et le Modem, cette division pourrait profiter au nouveau président et à sa large majorité aux prochaines élections, fort de son unité et, peut-être, de sa réussite dans le redressement de la France.
Indéniablement, un nouveau chapitre de l’histoire politique s’ouvre et s’annonce passionnant car à la configuration inédite. Un vrai changement. Le défi pour tous (nouvel exécutif et opposition à sa façon et selon les signaux envoyés par les électeurs) est maintenant de maintenir le cap de ce changement et ainsi tourner définitivement cette page politique dont les français ne veulent plus entendre !
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