En ce moment, tel des moutons de Panurge, chacun (re) bêle contre l’hyper-présidentialisme. Nicolas Sarkozy par-ci, Nicolas Sarkozy par-là. Notre président en ferait trop. Au point de s’interroger sur l’utilité du Premier ministre. Du pain béni pour le Front anti-sarko. Très facile de tirer sur l’ambulance que serait donc devenu Matignon.
Cependant, là ou la très grande majorité y voit une inquiétude dans cette hyper-activité de notre président, moi j’y vois une véritable source de satisfaction. D’une part, nous sommes victimes d’une illusion d’optique. Après tant d’année d’effacement de la part du précédent locataire de l’Elysée, cette présence subite sur la scène nationale à laquelle nous n’étions plus habitués, fait l’effet d’une loupe grossissante.
Par ailleurs, cette présidentialisation de fait est la bienvenue car elle devrait, enfin, permettre une vraie réforme de nos institutions. Et rompre avec une certaine hypocrisie. Elle pose enfin la question de l’utilité de notre Premier ministre dans une vie politique ou il y a une forte demande d’engagement et de proximité des citoyens de la part du président.
Je suis, personnellement et de longue date, favorable à ce régime présidentiel. Soit un président responsable devant le parlement, qui répond directement de ses actes. Fini le premier ministre fusible, garde du corps qui pare à tous les coups. Nous voyons ou cette ‘’monarchisation’’ du président a conduit : une défiance du citoyen et surtout une perte d’autorité de l’exécutif.
C’est une réforme de fond qui ne peut se faire du jour au lendemain. Au lieu de critiquer, passe-temps favori sur un air ironique des anti-sarko, il faut profiter de cette nouvelle donne politique pour engager les réformes institutionnelles. Et y préparer les esprits.
En effet, faudrait savoir : quand le président répond ‘’absent’’, on critique, quand il ‘’répond’ présent, on critique aussi !
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