vendredi 10 août 2007

Est-ce grave docteur ?

On pourrait le penser étant donné le plongeon des bourses mondiales. Mini krach (mini effondrement), pour les uns, sévère correction pour les autres. Les hausses ont été en effet importantes au cours des deux dernières années.

Néanmoins, dans toute crise, il y a un fait générateur et parfois un fait aggravant. Le fait générateur est connu de tous maintenant : les ‘’subprimes’’. Autrement dit, les prêts hypothécaires à risques contractés par des milliers de propriétaires au Etats-Unis.

Le fait aggravant est survenu hier : l’injection de liquidités, fait sans précédent depuis les attentats du 11 septembre 2001, par la FED, la banque américaine, et la Banque Centrale Européenne.

Les interventions de ce type sont rares. Elles sont le signe d’un sérieux dérèglement en général et d’une nécessité absolue d’enrayer toute descente aux enfers.

Voilà pourquoi les bourses n’ont plus le moral. Et poursuivent leur chute. Nul ne peut dire quand cette tendance s’arrêtera. A l’instar de la guerre ‘’on sait quand elle commence mais jamais quand on la finit’’. Ce cercle vicieux cessera probablement quand l’assainissement aura été opéré.

Le grand paradoxe est que, dans le même temps, les entreprises et l’économie mondiale ne se sont jamais aussi bien portées ! D’où malaise. Car la bourse, dont son rôle est avant tout de lever des fonds a des fins d’investissements pour les entreprises donc de création de richesse, est devenu pour une minorité, néanmoins au fort pouvoir de nuisance, un casino spéculatif.

C’est cette minorité, fort polluante, qui aujourd’hui provoque ce séisme alors que les marchés mondiaux devraient, au contraire, se porter au mieux.

Il serait là aussi temps de remettre de l’ordre et de revenir, comme disent si bien les économistes, aux ‘’fondamentaux’’.

Aucun commentaire: