mardi 14 août 2007

Fonctionnaires, vérité et action

André Santini, secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique a déclaré ce mardi 14 août sur RTL: "Il n'est pas normal que 24 % de la population active soit fonctionnaire".

Le bon point : on en finit avec la langue de bois. C’est le premier pas qui compte.

Cependant, deux questions :

La première est comment expliquer que le président de la République ait revu largement à la baisse la réduction du nombre des fonctionnaires pour 2008 : de 40 000, promis pendant la campagne (j’en conviens tout est dans le mot ‘’promis’’) nous voilà ramené à 22 000 ! Une des raisons invoquées par Sarkozy, selon le Canard Enchaîné : éviter aux maire sortants de droite, déjà bien mal partis, ‘’d’en prendre plein la gueule’’.

Fausse excuse. Ou vrai prétexte. Au choix. Mais qui de toutes façons est irrecevable. La France a besoin de se projeter sur le long terme et non faire de la politique, surtout sur les dossiers nationaux et prioritaires, à la petite semaine.

Seconde question : est ce que ce gouvernement aura le courage de ‘’porter la réforme dans la plaie’’, pour paraphraser Albert Londres. Soit engager réellement les réformes structurelles en profondeur dont a besoin impérativement et maintenant la France pour retrouver le chemin d’une croissance forte ?

D’autant, selon un sondage JDD, que la seule réforme désapprouvée à ce jour par les français dans leur majorité, est le non remplacement des fonctionnaires à la retraite. Preuve qu’il y a encore beaucoup de pédagogie à faire.

Car, d’une part, les français croient toujours qu’un fonctionnaire en moins = un emploi en moins. Faux car dans ce cas, la France aurait le plus faible taux de chômage en Europe et dans le monde.

D’autre part, les Français pensent que ces suppressions vont nuire à la qualité des services publics. Faux aussi car la France n’a jamais compté autant de fonctionnaires. Ce n’est pas pour autant que nous avons assisté à une amélioration de ses services. Ce n’est pas le travail des fonctionnaires qui est en cause. Mais l’allocation de ces emplois, parfois là ou ils ne sont plus indispensables. Et les moyens mis à leur disposition.

A cette dernière, je n’ai toujours pas la réponse claire et précise qui me rassure. A voir avec la rentrée et le prochain train de mesures.

Car il est évident que la France ne peut plus se permettre ce luxe d’avoir 4 actifs sur 10 fonctionnaires !

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