Aujourd'hui donc c'est jour de grêve. Un jeudi noir comme se plaisent à dire les médias. Une expression choc dont ils raffolent.
On a, cependant, outre le déjà déjà vu, la désagréable impression que ces grêves sont avant tout un gros caprice d'enfants gâtés et qui se refusent à se séparer de leurs jouets plutôt luxueux (privilèges).
Comme l'a dit Jean-Pierre Raffarin ces grêves sont ''archaïques''. Elles relèvent d'un autre temps : celui de l'après seconde guerre mondiale, d'un Etat providentiel tout puissant, artisan de la reconstruction de la France, d'un Parti Communiste à plus de 25% aux élections, d'une économie mondiale ou seules une poignée de Nations se partageaient un gâteau bien chocolaté en croissance, celui des jours heureux ou la France, ses salariés pouvaient tout se permettre, ou ses syndicats pouvaient tout revendiquer même le plus insensé.
Que les choses soient claires, les syndicats défendent avant tout l'indéfendable en ces temps de crise, de pauvreté croissante et de précarité galopante, ou la part du gâteau s'est considérablement réduite car à partager non plus à trois ou cinq mais à dix avec l'émergence des nouvelles puissances aux appétits insatiables. Simple effet de rattrapage.
Les syndicats protestent contre la suppression des régimes spéciaux. Mais il était temps. Il y avait urgence ! Leur credo pour se justifier : éviter un démantèlement de acquis sociaux, un nivellement par le bas. Bien. Bref, il se mobilisent pour l'intérêt général ! Mais oublient-ils que par leur contestation systématique, leur refus obstiné de se moderniser, s'adapter, tant sur la forme et le fond, qu'ils sont responsables, en partie, de cette impasse dans laquelle la France se trouve.
Et quid de la solidarité ? Au moment ou il est demandé à chacun de faire des efforts pour sauver la maison France d'une faillite virtuelle... mais à quelques pas seulement d'une faillite réelle au train ou vont les choses. Nous sommes dans le même bateau. Galère devrais-je dire !
La France n'a plus le choix. Il y a quinze ans, oui. Mais à force d'attendre, de s'arcquebouter sur un statu quo intenable sur le long terme, l'heure des sacrifices à sonné pour tout le monde.
Enfin, dernière correction. Ou les syndicats parlent d'acquis sociaux, les francais entendent avant tout privilèges. D'ou l'impopularité de ces grêves.
C'est à croire que la seule préoccupation des syndicats est de rééditer les grêves de 1995.
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