dimanche 9 novembre 2008

Obama, un americain avant tout

L’élection de Barak Obama en tant que président des Etats-Unis est un moment historique. Une victoire saluée par les européens en particulier et le monde en général conscient de la valeur de cet événement. Toutefois, après l’euphorie, le retour à la réalité pourrait être plus difficile. Car Barak Obama est un américain avant tout.

Historique, rarement ce mot prend ainsi toute sa valeur et sa signification.

Tel est le cas avec l’élection du premier président métisse des Etats-Unis, Barak Obama. C’est la victoire d’un homme et d’une détermination hors pair.

Mais, c’est aussi la victoire d’un peuple, les américains. Un peuple, pourtant, décriés de ce côté ci de l’Atlantique, perçu comme inculte, égocentrique, appas au gain...

Quel clin d’oeil de l’histoire car il y a quarante ans, disparaissait Martin Luther King (mort assassiné le 4 avril 1968). Son rêve donc devient réalité...

Ce peuple vient ainsi par ce choix donner une formidable leçon de démocratie au monde. Et en particulier à nos démocraties occidentales européennes. Par sa lucidité et, surtout, sa maturité.

Obama a définitivement gagné ses galons de présidentiable aux yeux des américains lors de la crise financière puis économique et sociale, la pire depuis 1929. Il a en effet levé un dernier doute : Obama serait-il à la hauteur en tant que président des Etats-Unis en cas de crise très grave qu’elle soit interne ou externe et quelque soit sa nature. Autant vis à vis de Mc Cain les électeurs américains étaient rassurés, autant ils s’interrogaient sur le candidat démocrate. Durant cette période, Obama a oeuvré de mains de maître et commis aucun faux pas. Bref, de candidat il est devenu un vrai présidentiable.

Ce peuple démontre ainsi une nouvelle fois sa capacité à rebondir par des choix audacieux et s’adapter aux circonstances. Décidémment la résilience est en eux !

Un des facteurs déterminants dans cette campagne et le choix des américains : rétablir l’image à l’extérieur des Etats-Unis. Refaire de la première puissance économique mondiale, un pays respectable et respecté. Les américains sont éminement patriotes. Donc tout coup porté à leur pays c’est comme une blessure profonde ressentie dans leur chair.

Manifestement Bush Junior a mis à l’Amérique un genou à terre. Affaiblis, les Etats-Unis sur la scène internationale, c’est plus que tout, ce dont ne voulaient plus les américains. Ils ont voté pour un homme qui permette aux Etats-Unis d’être à nouveau en mesure de jouer son rôle et à la hauteur de sa puissance. Unique à ce jour sur la scène économique et dans l’histoire contemporaine des Nations.

Obama incarne une espérance. Tel sera certainement sa mission la plus difficile. Ne pas décevoir.

Ce séisme politique dont l’épicentre se situe aux Etats-Unis, aura un impact en profondeur et sur le long terme sur le monde. Beaucoup de pays vont devoir sensiblement et rapidement revoir leur façon d’aborder les Etats-Unis. Tandis que d’autres seront contraints de se moderniser dans leur fonctionnement. Enfin, une fois l’enthousiasme et l’émotion passés, le retour en douceur à la réalité primera pour les européens et les principaux partenaires des Etats-Unis.

Un retour qui sera probablement moins angélique ! En effet, il ne faut pas s’y tromper : Barak Obama à l’instar de ses prédécesseurs sur les dossiers économiques défendra avec autant de fermeté les intérêts de son pays. Il se montrera un redoutable négociateur. Surtout au moment ou les Etats-Unis traversent leur plus grave crise économique depuis plus de soixante ans. La concession ne sera pas son fort. Il faut s’attendre à un rude bras de fer.

Car, les européens l’ont trop occulté, aveuglés par leur fascination pour le nouveau président élu : Barak Obama est un américain avant tout.



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