mercredi 16 janvier 2008

Résilience

La spirale descendante et infernale (?) dont sont victime les Bourses mondiales est-elle un simple rhume classique et de surcroît mécanique au moment ou la première puissance économique du monde tousse, tout de même, plus fort que prévu. Autrement dit, entre probablement en récession. Ou cache-t-elle un mal bien plus sérieux ? Disons d'ordre structurel et non plus seulement conjoncturel ?

Il y a tout lieu de le penser quand on voit d'une part, les sommes colossales des banques américaines et leur capitalisation par la-même, parties en fumée en l'espace de quelques mois ! C'est vraiment à donner le vertige et, surtout, à attrapper de sacrées sueurs froides quand on pense qu'on leur confie nos économies ! Tout du moins une partie.

D'autre part, l'onde de choc n'est pas finie et risque de déstabiliser, porter un coup au monde bancaire plus sévère que prévu. On voit bien que de financier, le mal est désormais économique.

C'est un Tsunami, un de plus, qui frappe le monde de la finance. Bien sûr, les adversaires acharnés du capitalisme y voient une occasion rêvée de dénoncer les vices inhérents à ce système. Et comme une confirmation que ce sytème est une abjection.

Mais c'est bien sûr aller vite en besogne et prendre des raccourcis intellectuels malhonnêtes. Ce n'est pas le capitalisme qui est en cause dans sa totalité. Mais une partie, celle de la finance. Et il s'agit, qui plus est, de comportements bien circonscrits à des professions clairement identifiées.

Le capitalisme fait face à une épreuve de plus dans sa longue histoire. Il a par le passé démontré sa résilience. Ce n'est pas sa fin, en déplaise à ses procureurs. Des corrections, de sérieuses, doivent être apportées pour que le sytème repartent sur des bases plus saines. Et ainsi garantir les conditions de la croissance et du progrès.

La question aujourd'hui est de savoir combien de temps cette convalescence durera-t-elle avant que le système recouvre ses pleines facultés ?

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