L'affaire était entendue. Pliée. DSK serait élu président de la République. Largement au second tour. Selon les sondages et leurs dignes perroquets, les médias. Depuis DSK n'est plus dans la course. Une première dans l'histoire de notre cinquième République et de l'élection présidentielle. Même pas entré dans la compétition, le voilà déjà hors compétition !
Quant à Nicolas Sarkozy, 2012 devait être l'année de sa retraite politique. Totalement hors coup, il devait s'attendre à une véritable gifle électorale. Un revers sans précédent pour un président sortant. Au fond du gouffre, Sarkozy n'avait plus qu'à préparer ses cartons et se consacrer définitivement à sa nouvelle vie familiale, qu'il affectionne tant, selon encore les sondages et les médias. Et puis, voilà, effet des vases communicants ? Sarkozy voit, certes petitement, mais tout de même, sa côte de popularité remonter. Comment, en irait il autrement, diront les mauvaises langues, étant donné son taux extrêmement bas, certes. Mais faut il voir un signe encourageant, même si ce n'est qu'un frémissement ? Car l'essentiel semble fait : arrêter l'hémorragie.
Pour beaucoup c'est le fruit qu'il récolte de son nouveau comportement. Plus en phase avec sa fonction de président. Enfin, il se déciderait à revêtir les habits de Chef d'Etat. Un président qui prend de la hauteur, plus présent sur la scène internationale. Mais aussi, un président candidat à sa propre succession par un retour sur le terrain dans les régions françaises pour être à nouveau au plus prêt de cette ''France qui se lève tôt''. Des efforts sont faits. Pour corriger une image parfois désastreuse. Mais la version 2012 peut elle autant convaincre que celle de 2007 ? Les français lui pardonneront-ils ses fautes et errances ? Pour lui donner une seconde chance ? Tel est tout l'enjeu et l'équation à résoudre pour Nicolas Sarkozy. A lui de trouver la stratégie qui lui permette de regagner son capital de crédibilité érodé en cinq ans à peine.
Mais au fait Nicolas Sarkozy se représentera-t-il ? Tout porte à le croire. Mais deux éléments entretiennent, néanmoins, le doute. D'une part des sondages guère flatteurs encore à quelques mois de l'élection pourrait l'en dissuader. Question d'orgueil. D'autre part, sa conception de la politique. Contrairement à ses prédécesseurs, être président n'est pas une fin mais un moyen pour réaliser ses ambitions pour la France.
Passons maintenant au cas Jean Louis Borloo. Ce dernier a bien analysé d'abord qu'il pouvait faire fructifier son important capital de sympathie dont il bénéficie auprès de l'électorat. Mais comment et avec qui, telle est la double question (peine ?) qui lui reste à régler. Ensuite, il a vite compris que, la politique ayant horreur du vide, après le retrait de DSK, un boulevard se crée au centre droit et gauche. Un électorat très en attente. D'autant que son représentant en 2007 a échoué d'un cheveu, soit François Bayrou et que ce dernier semble avoir loupé le coche pour de bon. Un électorat à ce jour mal convoité. Enfin, Jean- Louis Borloo saisit parfaitement la faillibilité de la candidature de Sarkozy. En cas de sondages très défavorables quelques mois avant l'issue, Sarkozy pourrait très bien jeter l'éponge. Et dans ce cas, la droite se retrouverait confronter à un vite sidéral et brutal. Jean Louis Borloo, pour avoir longtemps à l'avance labouré le terrain, soigné sa stratégie, organisé ses réseaux et préparé l'opinion publique, pourrait s'imposer comme le recours et le candidat en dernier ressort de la droite. Un candidat capable de battre le candidat de la gauche car en état de mordre sur ce fameux centre qui manque, actuellement et cruellement à Nicolas Sarkozy pour l'emporter en 2012.
Finissons par les candidats du Parti Socialiste. Outre les figurants qui s'agitent, parlons des deux personnalités les plus sérieuses en lice pour gagner le titre suprême, Martine Aubry et François Hollande. Tous deux offrent des avantages comparatifs solides. A cela il faut ajouter qu'il est clair qu'ils profitent d'un climat favorable également de l'opinion publique, en règle général, lasse de l'ère Sarkozy. Le rejet qu'il a crée est du même calibre que celui de Bush Junior à la fin de son second mandat. Les américains avaient un besoin vital de renouveau. D'où l'élection de Barack Obama, ce qui n'enlève rien à sa campagne menée de mains de maître. Peut il récidiver ? A voir en 2012.
Mais étant donné le moral en berne des français et leur état de défiance envers les politiques dans leur capacité à redresser la barre socio-économique, rien est gagner pour les socialistes. Ils ont beaucoup à prouver par la présentation d'un programme réaliste, car les français ne sont plus crédules.
Vous l'avez compris - et c'est enfoncer une porte ouverte - de dire que pour la prochaine présidentielle tout est encore possible. Une évidence qui ne fait pas de mal à rappeler tant les médias nous intoxiquent les esprits par leur scénariis factices dont ils nous saturent à longueur de journée.
Rappelez vous que vous seul, citoyen, déciderez en vôtre âme et conscience le jour ''j'', du sort des prétendants et du devenir de notre pays.
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